Message du nouvel an du Chef de l’Etat à la nation: « L’Etat ne faillira pas à son devoir »

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Comme chaque fin d’année, le Président de la République, Alassane Ouattara, n’a pas failli à la tradition. C’est ainsi, qu’il a adressé le mardi 31 décembre 2019, son traditionnel message à la nation. A travers, cette adresse, le Chef de l’Etat a exposé cette année sa vision, mais aussi ses actions pour le bien-être des populations.

Face à l’actualité sociopolitique qui prévaut et en relation avec le projet de déstabilisation du pays, il a gardé les mains dans des gants de fer contre les auteurs tout en rassurant le peuple que l’Etat ne faillira à son devoir.

Voici de larges extraits de ce message bilan plein d’assurance et d’espoir pour les populations vivant en Côte d’Ivoire, que lementor commence par l’actualité.

Le Chef de l’Etat a dit :

« Mes chers compatriotes,

S’agissant de l’actualité sécuritaire récente de notre pays, je voudrais vous rassurer à nouveau. L’Etat fera son devoir. L’Etat ne faillira pas, en particulier au moment où le terrorisme constitue une menace à nos frontières.

L’Etat sera là pour garantir la paix, si chèrement conquise, ainsi que la sécurité des Ivoiriens et la stabilité de la Côte d’Ivoire. Nul ne pourra perturber cet objectif. Aucune tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire ne pourra prospérer. Pour tous ceux qui se sont rendus ou se rendront coupables de tels actes, la rigueur de la loi sera intégralement appliquée. Nous sommes tous responsables devant les juridictions de notre pays. Notre pays est un Etat de droit. Nul n’est au-dessus de la loi, quel que soit son statut ».

Les élections en 2020 ont été abordées par le chef de l’Etat. Ce qui lui a fait dire que 2020 est une année décisive pour l’avenir de notre Nation. Chaque Ivoirien sera amené à se prononcer sur la trajectoire qu’il souhaite donner à notre chère Côte d’Ivoire pour les prochaines années.

Ainsi, a-t-il émis son souhait, fait des promesses et demandé à lui faire confiance : « La confrontation des idées et des projets, inéluctable au processus électoral, devra se faire dans la non-violence et le respect des lois, sans mettre en péril la stabilité du pays. Nous allons maintenir le cap pour que chaque Ivoirien bénéficie des fruits de cette embellie économique, dans la paix et la sérénité. Je veux donc vous rassurer que l’année 2020 sera une belle année. La Côte d’Ivoire continuera d’avancer à pas résolu vers l’émergence. Oui, à l’instar de 2015, l’année 2020 sera une année électorale paisible. Je vous en fais la promesse. Vous pouvez me faire confiance ».

Le Président a informé que la Commission Electorale Indépendante (Cei), a commencé la préparation de l’élection présidentielle et que lui-même, il a instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement à l’effet de rencontrer les partis politiques et la société civile, dès le mois de janvier, avant de finaliser le travail sur le code électoral.

Le président a lancé cet : « J’invite donc chaque Ivoirien et chaque Ivoirienne, notamment les plus jeunes, à se faire enrôler dès le lancement du processus. C’est ainsi que vous, les jeunes, pourrez faire entendre votre voix durant cette année électorale. Vous devez prendre vos responsabilités dans l’avenir de la Côte d’Ivoire. Car l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est d’abord vous ».

Au cours de son message, il a dressé un bilan de ses nombreuses actions qui ont permis l’embellie actuelle du pays 8 ans, après une décennie de crise.Le chef de l’Etat a mis ce résultat positif sur le compte d’une gestion rigoureuse et saine de nos finances publiques ayant permis de regagner la confiance de nos partenaires techniques et financiers.

«  Notre croissance forte et soutenue depuis 2012 a permis de faire de notre économie, l’une des plus dynamiques au monde, avec un taux de croissance moyen compris entre 7 et 9% par an. Nous avons aussi amorcé et accéléré la transformation structurelle de l’économie ivoirienne », indique-t-il.

Quant au taux de pauvreté se situant aux alentours de 35% en 2018, il est passé à 51% en 2011. Et cela grâce aux fruits de la croissance économique qui ont permis, notamment,

Le déblocage des salaires des fonctionnaires, après plus de 25 ans de gel,

Le relèvement du SMIG, le financement des projets de centaine de milliers de femmes et la création d’environ trois millions d’emplois,

La subvention du prix d’achat aux producteurs de certains produits agricoles tels que le cacao, le café, le coton, l’anacarde, etc.

Nos parents paysans ont ainsi obtenu une meilleure rémunération du produit de leur labeur et leur quotidien s’est nettement amélioré. Cette évolution s’explique aussi en raison de la proximité des services sociaux de base tels que l’eau potable, l’électricité, la santé, l’école et les routes ».

Mais dès l’entame de son intervention, le chef de l’Etat est revenu sur ces premières actions après avoir hérité d’un pays en lambeaux, d’un tissu social déchiré, d’une situation sécuritaire précaire, d’une administration en déliquescence et des infrastructures totalement dégradées.

« Nous avons dû alors parer à ces urgences de remise en état de notre pays. Il nous fallait ramener la paix et rétablir la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Nous l’avons fait. Il nous fallait restaurer l’autorité de l’Etat, remettre l’administration en marche, la rapprocher de nos concitoyens vivant dans les localités les plus reculées. Nous l’avons fait. Il nous fallait rétablir les Institutions et les renforcer pour qu’elles accompagnent l’action de l’Etat. Nous l’avons fait. Grâce à la mise en place de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, nous avons compris les causes profondes de cette crise et nous avons tiré les leçons pour l’avenir du pays, pour que plus jamais, la Côte d’Ivoire ne retombe dans les mêmes travers. Nous avons entrepris de solder de façon définitive le contentieux de la crise postélectorale en identifiant puis en indemnisant les victimes, en amnistiant la quasi-totalité des prisonniers civils de la crise postélectorale, en favorisant les conditions de retour de la plupart de nos compatriotes refugiés hors du pays. Ceux qui étaient des agents de la Fonction publique ont réintégré l’administration. Nous avons traité chacune des urgences de la crise avec détermination et responsabilité ».

Voici le bilan exhaustif de certaines actions de sa gestion : « Le nombre de localités desservies en eau potable est passé de 789 en 2011 à 1095 en 2019. Nous avons raccordé plusieurs centaines de localités au réseau électrique national, de sorte qu’à fin 2020, tous les villages de plus de 500 habitants auront accès à l’électricité, soit environ 80% des Ivoiriens. Je voudrais souligner que de 2012 à fin novembre 2019, soit en 8 ans, ce sont au total 2796 localités additionnelles qui ont été électrifiées, comparées aux 1531 localités électrifiées sur la période 1994-2011, c’est à dire en 18 ans. Ainsi, le taux de couverture en électricité a quasiment doublé, passant de 33% en 2011 à 66% à fin novembre 2019. Il est projeté à 80% en 2020. Afin d’offrir à nos enfants, un cadre d’éducation et de formation adéquat, pour leur garantir une chance de réussite sociale, nous avons construit 33 698 salles de classes préscolaires et primaires, 277 lycées et collèges entre 2011 et 2019. Au niveau de l’enseignement supérieur, nous avons procédé à la réhabilitation des universités de Cocody, d’Abobo-Adjamé et de Bouaké. Nous avons transformé les URES de Daloa et de Korhogo en universités, ouvert l’université de Man et l’université virtuelle d’Abidjan et lancé les travaux de construction des universités de San-Pedro et de Bondoukou. Nous avons restauré et construit des dizaines de centres de santé et d’hôpitaux à travers le pays. En outre, un programme ambitieux de réhabilitation et de construction d’hôpitaux est en cours, pour que chaque Ivoirien ait accès à une meilleure prise en charge médicale à proximité de son lieu d’habitation. Le taux d’accès aux services de santé est ainsi passé de 44% en 2012 à 69 % en 2019 ».

Le chef de l’Etat poursuit : « Depuis 2011, 22 ponts, 545 kilomètres de routes neuves interurbaines, 115 kilomètres d’autoroutes et 245 kilomètres de voiries ont été construits. Par ailleurs, 40 000 kilomètres de routes en terre et de pistes rurales ont été réhabilitées pour connecter nos populations et faciliter les échanges économiques ».

Il a salué le travail accompli dans cette chaine de succès par les Forces de Défense et de Sécurité en ces termes : « Je salue à nouveau nos Forces de Défense et de Sécurité avec à leur tête, les grands commandements, pour leur abnégation et leur travail remarquable de protection de la Nation et des Ivoiriens. Je veux la paix et la stabilité pour notre pays, ainsi que la sécurité pour les Ivoiriens et tous les habitants de notre beau pays.Comme le disait le Président Félix Houphouët-Boigny, la paix est notre bien le plus précieux. C’est pourquoi, au moment où nous avons repris le chemin du progrès économique et social, au moment où notre pays rayonne et fait la fierté des Ivoiriens, je veux exhorter, encore une fois, tous les acteurs de la vie politique ivoirienne à faire preuve de responsabilité, en préservant la paix et le respect des Institutions ».

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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