Charles Blé Goudé, sur Rfi : « J’ai choisi et je suis déterminé à suivre la voie de la réconciliation ».

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Le séjour carcéral de Charles Blé Goudé dans les geôles de la Cour d’Appel International (CPI), à La Haye, semble avoir assagi le leader des jeunes patriotes. Dans une interview sur Radio France International le jeudi 2 janvier 2020 dernier, plusieurs questions sur l’actualité en Côte d’Ivoire lui ont été posées. Il s’est agit du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, de sa rencontre avec ce dernier à La Haye, de sa condamnation par contumace, etc., Blé Goudé a conclu par affirmer son engagement dans la voie de la paix et de la réconciliation. Ainsi appelle-t-il le Président de la République à réunir les acteurs politiques dans ce cadre.

A la question de savoir si sa condamnation par contumace n’entrave pas ses ambitions politiques, Charles Blé Goudé répond : « J’ai foi en mes idées et donc je ne suis pas pressé. Au contraire, j’ai le temps. J’ai beaucoup de temps. Je suis un instrument de paix. Ma condamnation à 20 ans par la justice ivoirienne était infondée. Et j’appelle le Chef de l’État à réunir les acteurs politiques dans le cadre du processus de réconciliation. C’est cette voie que j’ai choisie et que je me suis déterminé à suivre librement ».

Cherchant à savoir si sa rencontre avec l’ancien président de l’Assemblée nationale visait à mener un combat commun contre le Président de la République, Alassane Ouattara. Il a été catégorique. Il s’est voulu clair aux yeux de tous, pour lever toute ambigüité : « Jamais, je ne me mettrai dans un combat contre un individu. J’ai décidé de rencontrer tous les acteurs politiques de la Côte d’Ivoire pour que nous parlions de paix. On peut se rencontrer pour parler, mais ce n’est pas toujours qu’on est d’accord. Guillaume Soro est venu, on s’est expliqué. Sa candidature n’était pas à l’ordre du jour de notre rencontre. Ce qui était à l’ordre du jour, c’était la paix dans notre pays. Il fallait vider ce dossier. Nous avons parlé et nous nous sommes compris. Pour le moment, je ne rends pas officiel ce que nous nous sommes dit », a-t-il dit.

Pour ce qui a consisté à savoir quel candidat il soutiendra aux prochaines présidentielles d’octobre 2020, Blé Goudé a dit qu’il a encore du temps pour réfléchir à cela. Et d’ajouter : « Je préside un parti politique en Côte d’Ivoire, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep). Le parti se réunira le moment venu pour prendre une décision à cet effet ». Se prononçant sur l’accord conclu entre Guillaume Soro et Henri Konan Bédié, à Blé de dire : « Ça c’est Guillaume Soro. Je suis Charles Blé Goudé. Si je devais conclure un accord avec des partis politiques, je prendrai soin, au préalable, le temps d’étudier leurs projets de société qui devront épouser sa vision sociétale », soutient-il.

Interrogé sur le mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro pour complot de coup d’État contre la Côte d’Ivoire. Voici sa réponse : « C’est ce que le Gouvernement ivoirien dit. Et l’affaire étant aux mains de la justice, il faut la laisser faire son travail. Je n’ai pas, pour le moment, à m’immiscer dans une affaire judiciaire ».

Le journaliste voulant s’il  dit que les faits qui lui sont reprochés sont faux, mais ceux reprochés à Guillaume Soro sont peut-être vrais, Blé Goudé, réagit : « Je n’ai pas encore dit cela. Ce n’est pas moi qui dis que les faits qu’on reproche à Guillaume Soro sont vrais. C’est le travail de la justice de le dire. En ce qui me concerne, la Cour pénale internationale a conclu que ces faits n’étaient pas vrais et j’ai été acquitté. Pour le cas de Guillaume Soro, il faut laisser la justice dire ce qu’il en est », a-t-il conclu.

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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