Après le décès d’un jeune adolescent ivoirien à l’aéroport en France: Plusieurs questions rstent sans réponses

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La mort du jeune Ivoirien, élève de 15 ans, Ani Guibahi Laurent Barthélémy, dans le puits du train d’atterrissage d’un avion de la compagnie Air France à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle, le mercredi 8 janvier 2020, continue de susciter des interrogations. 

Devant ce drame, plusieurs points ont besoin d’être élucidés et des choses clarifiées. Sinon ce qui nous a été servi ici, s’apparente carrément à de la blague et à de la fiction, si aucune improvisation donc complicité passive ou active.

Ça signifie-t-il que l’enfant est parti de quelque part ? Caché quelque part ? Sorti de quelque part de son point pour courir et  s’agripper à l’avion? Quelle est sa taille a-t-il ce jeune de 14 ans ? Sa corpulence? Le temps probable mis de sa cachette au pied de l’avion?

A ces nombreuses interrogations sans réponse pour le moment, s’ajoutent bien d’autres. Un enfant de 14 ans? Ses parents sont à Yopougon? Il les a quittés quand? Quelle est la dernière personne à l’avoir vue? À quelle heure?

Cela demande aux enquêteurs de retracer le parcours du petit de Yopougon à port Bouët. Faire savoir comment a-t-il franchi les différents check points pour se retrouver dans les pneus de l’avion. A-t-il agi à la Carlos Ghosn en se faisant transporter dans une valise ou caisse géante ?

Face à toutes questions, les seules informations que nous disposons proviennent de nos confrères du journal l’Intelligent d’Abidjan qui ont rencontré et arraché des témoignages aux voisins de classe de la victime de l’enfant mort. Il s’agit de Mobio et Dégri. 

Voici les témoignages obtenus des deux élèves, Mobio et Dégri, rencontrés à 18h, à Yopougon-Niangon sud à Gauche, au Lycée Municipal Simone Ehivet Gbagbo, où Ani Guibahi Laurent Barthélémy, âgé de 15 ans, était en classe de 4eme.

 « Son père était venu ici à l’école le lundi 6 janvier 2020 nous annoncer que son fils a disparu. Il était allé voir les éducateurs qui ont mis sa photo sur le portail pour avis de recherche. Il faut dire qu’Ani ne venait plus en classe bien avant les congés de noël. C’est seulement cette année qu’il est arrivé dans cette école. C’était un élève timide, mais il avait des notes de 19 sur 20 », raconte Mobio qui ne savait même pas encore que son voisin de classe est décédé.

« La dernière fois qu’on était ensemble aussi avant les congés de noël, il me disait qu’il avait été mordu par un chien. C’est pourquoi il ne venait pas à l’école. Le lundi 6 janvier 2020, quand son père est venu à l’école, il pensait que son fils se trouvait jusque-là chez sa maman, d’où il quittait pour venir au Lycée, vu qu’il ne vit pas avec la mère de Ani », a renchérit Dégny un autre voisin de classe.

A la question des journalistes de savoir ce qui aurait pu pousser leur camarade de classe à tenter l’aventure, après l’annonce de la nouvelle ? Voici leurs réponses : « Ani se plaignait du fait que sa sœur recevait 1000F Cfa comme argent de poche et lui, 150 ou 200 Fcfa. Il fréquentait beaucoup le jeune qui gère un club de jeux vidéo en face du Lycée ».

Toujours selon nos confrères, d’autres témoignages ont fait état des relations difficiles avec l’épouse de son père, tandis que celui-ci se dit convaincu que l’enfant ne peut pas avoir agi seul.

Il faut noter que le gouvernement qui n’est pas resté passif face à la situation, a réagit   le vendredi 10 janvier 2020. Ainsi, le ministre ivoirien des transports avait-il dévoilé l’identité du jeune et avait confirmé qu’une plainte avait été formulée contre X auprès du procureur de la République « pour violation des dispositions de sécurité aéroportuaire et mise en danger de la vie d’autrui ».

Un communiqué du ministère des transports a annoncé ces points suivants : « La visualisation des caméras de surveillance a permis de constater que Ani Guibahi Laurent Barthélémy a accédé au train d’atterrissage de l’aéronef en s’agrippant à celui-ci au moment où celui-ci s’apprêtait à s’élancer pour son décollage vers 22H55 mn ».

Selon ce même communique, la mesure du déguerpissement des emprises de l’espace mitoyen de la zone aéroportuaire en vue d’établir une zone tampon de sécurité autour de l’aéroport a été prise.

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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