Cheick Aboubakar Fofana: « Les élections, ce n’est pas la guerre. Quand on est mûr politiquement, on ne fait de palabre »

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En tournée de sensibilisation à la culture et pratique de la paix et de la cohésion sociale depuis quelques jours à l’ouest du pays, Cheick Al Aïma Aboubakar Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim), a mis l’accent sur les prochaines élections à venir qu’il appelle de tous ses vœux apaisées. Pour cela il a plaidé pour l’instauration d’un climat de paix.

Situant le contexte de sa tourné, il a tenu d’abord à se démarquer  de la politique. « Nous ne sommes pas des politiciens. Nous ne sommes pas venus faire une campagne. Mais nous sommes des supporters de la paix. Notre candidat c’est la paix ».

Sur cette lancée, il a lancé cet important appel aux ivoiriens : « J’invite la population et les candidats à envisager cette année électorale avec sérénité, avec sagesse, avec maturité politique. Quand on est mûr politiquement, on ne fait de palabre. Les européens disent le jeu politique. C’est juste de l’amusement, quand tu es battu, tu félicite le vainqueur. Et la vie continue. Si la période électorale arrive, allez-y voter le candidat de votre choix. Ce n’est pas la guerre. Ce n’est pas une affaire de divorce. Ce n’est pas la destruction de l’amitié. Ce n’est pas non plus la fin de la fraternité. Rien de tous ça, c’est juste un jeu ».

Cheick Boikary Fofana l’objet de sa mission : « L’objet de ma mission est le message d’Allah. Le message de la paix pour que les populations soient en harmonie avec l’enseignement de Dieu. Entrez entièrement dans la paix. Car c’est dans la paix que nous allons tout réaliser. On ne peut rien faire dans la guerre. On ne peut rien faire dans la haine. On ne peut rien faire pendant les conflits car quand la guerre commence, tout s’arrête. Le marché s’arrête, les efforts s’arrêtent, les usines s’arrêtent, tout s’arrête, la vie s’arrête et la vie c’est la paix et la paix c’est la vie ».

Pour lui, il est en mission de prévention des conflits qu’il faut anticiper par la prière. Cela appelle à faire des bénédictions pour la paix, pour le bien-être de la population. Il a rappelé que ce sont ces mêmes bénédictions qui mettent les populations de l’Arabie Saoudite, à l’abri de tout besoin, malgré le climat défavorable.

Dans son intervention qui a pris l’allure de prêche, le guide a enseigné ceci : « Évitez la solidarité dans le mal. Refusez de vous entraider dans le péché. Coopérez dans le bien et dans la piété. Nous sommes tous des frères, tous d’Adam. Combattre quelqu’un pour ce qu’il est, c’est la plus grande injustice et Dieu n’aime pas ça ».

Il en a profité pour abordé les conflits interreligieux en récurrence  à Man en exhortant les imams à éviter les propos pouvant engendrer des conflits dans les mosquées. « Evitez de faire des moquées des lieux de conflits tribaux. Car le tribalisme est une mauvaise chose. La mosquée est un lieu d’enseignement, un lieu d’éducation », a-t-il plaidé.

Cette mission a été fortement appréciée et saluée par les autorités administratives et politiques de man. C’est le cas du  maire de la commune de Man Aboubakar Fofana s’en est beaucoup réjoui.

Le préfet de la région du Tonkpi, préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, Soro Kayaha Jérôme, était par sous-préfet de Podiagouiné, Zehi Serge. Il a exprimé l’attachement et le dévouement de son mandat pour cette belle initiative s’inscrivant dans le sens de la promotion de la paix et de la cohésion sociale, qui sont des valeurs sans lesquelles aucun  peuple, aucune nation sérieuse ne peut se développer  harmonieusement et durablement.

Voici son message : « Le préfet me charge de vous exprimer toute la caution de l’administration et par-delà celle du chef de l’état et son gouvernement pour votre dévouement à leur côté, relativement à ce noble projet de sensibilisation, à la consolidation de la paix et au renforcement de la cohésion sociale inscrit au programme de cette tournée. Ces actions arrivent bien à propos au regard des enjeux électoraux qui pointent à l’horizon mais aussi et surtout par rapport à l’environnement sociopolitique actuel ».

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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