Accusé de putsch et détournements de fonds : Soro et ses avocats choisissent la fuite

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C’est ce mardi 28 avril 2020 que l’ex-président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro sera devant les juridictions ivoiriennes afin de répondre de multiples chefs d’accusation par contumace ; lui et sa défense ayant choisi la couardise, les subterfuges qui consistent à déplacer le véritable problème (détournements de fonds et tentative de putsch) par des stratagèmes et de l’enfumage (exécution politique) en refusant de se présenter au procès.

Pour la riposte à dose homéopathique promise par Me Affoussiata Bamba dès l’entame de cette affaire nous restons sur notre faim. il faut noter que cette absence surtout de la défense de Soro et Soro lui-même (qu’on peut comprendre) est une confession à demi-mot face à l’irréfutabilité des preuves contre l’ex-chef rebelle. Quoiqu’on dise, un procès, même biaisé, demeure une opportunité à toujours saisir afin d’aider l’opinion dans sa quête de la vérité. 

Ce procès traduit surtout, l’impossibilité voire l’incapacité de Guillaume Soro à se débarrasser de sa tunique syndicale pour enfiler une veste d’homme politique sérieux, mature et rigoureux.

Entre agitations, manipulations et défiances infantiles, l’enfant de Koffiple se trouve à la croisée des chemins pour ne pas dire à la croisée de ses chemins ; choisis sciemment et à dessein dans sa quête du pouvoir.  

Le procès qui s’ouvre aujourd’hui mardi 28 avril 2020 est un procès capital qui aura des répercussions énormes sur la suite de la carrière politique de l’homme qui n’a jamais cessé de se raser en pensant au fauteuil présidentiel chaque matin depuis son entrée au gouvernement en 2003.

Pour le reste, il faudra retenir que Guillaume Soro est poursuivi pour détournements de fonds. L’ex pan aura lui-même reconnu l’achat d’une villa à la hauteur de 1.5 milliards de francs CFA en 2008 lorsqu’il était encore Premier Ministre. Une accusation qui ne sera pas difficile à prouver puisqu’hormis les preuves accablantes selon nos sources, Me Affousssiata Bamba avait reconnu que les fonds provenaient du fond de souveraineté alloué à la primature.  Le budget de souveraineté d’une institution étant un fond public, nul ne peut et n’est en droit d’y puiser des ressources dans le but de s’acheter des biens à titre personnel comme c’est le cas à présent.  

Cet exercice ne sera vraiment pas difficile à démontrer pour l’accusation surtout qu’en face il n’y a personne pour apporter une réplique convenable et bien argumentée. C’est donc la correctionnelle qui pourrait osciller autour d’une vingtaine d’année de condamnation pour le député de Ferkessédougou.

Le deuxième aspect du procès de Guillaume Soro est relatif à la tentative de déstabilisation et d’atteinte à l’autorité de l’état. Déjà, une bande audio avait été émise par le procureur de la république, Mr Adou Richard, où on pouvait aisément reconnaitre la voix de Guillaume Soro déballant des intentions funestes envers le pouvoir d’Abidjan. L’histoire de la fameuse télécommande.

Il faut noter qu’un peu plus d’une vingtaine de personnes comprenant civiles et militaires sont en détention préventive en ce qui concernant ce deuxième aspect du procès. De ce groupe, dix ont été déférés à la MACA après inculpation alors que sept autres bien qu’inculpés ont été placés sous contrôle judiciaire et enfin deux suspects ont été disculpés.  

Les personnalités politiques arrêtées dont des députés, qui eux sont accusés depuis le 23 décembre de troubles à l’ordre public, diffusions de fausses informations et tentative d’atteinte à l’autorité de l’état constitue le troisième volet de l’affaire Guillaume Soro pourrait faire l’objet d’un procès distinct de celui qui s’ouvre demain.

Les absents ont tort. Cet adage aurait dû animer la réflexion et les décisions de l’ex syndicaliste qui choisit face à la justice et au peuple de Côte d’Ivoire, de prendre la fuite surement avec en main sa télécommande…  

Auteur : La rédaction

Source : Lementor.net

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