Cour constitutionnelle: Voici les vraies raisons de la démission du Professeur Francis Wodie en 2015

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Contrairement à ce que tentent sournoisement de faire croire certaines personnes qui ont publié un passage (amputé) de son livre hier, le professeur Francis Wodié n’a pas démissionné de la tête du CC parce qu’on lui aurait demandé de signer un document qui favoriserait le pouvoir en place dans la perspective d’octobre 2015 ou tout autre texte teinté de politique politicienne. De quoi s’agissait-il ?

En février 2013 l’UA a adopté « le protocole sur les amendements à l’acte constitutifs de l’Union Africaine ». Il s’agissait d’amender l’acte constitutif de cette organisation en y introduisant des paragraphes pouvant permettre d’améliorer son fonctionnement. Les sujets concernés étaient :

– La promotion de politiques communes en matière de commerce, défense….

– L’interdiction de signer des traités violant les principes de l’UA,

– La promotion de la femme…

– L’implication de la diaspora dans le développement de l’Afrique,

…etc…

Ce document adopté au niveau continental devait donc être ratifié par tous les états membres de l’organisation. La procédure habituelle est la suivante :

1- Conseil des ministres,

2- Assemblée nationale,

3- Conseil constitutionnel,

4- Promulgation par le PR.

Mais y a un hic. Le président du CC n’est pas d’accord avec cette procédure qu’il considère comme non conforme. Pour lui la première étape c’est le passage devant le CC. Ce à quoi les autres membres de l’institution lui répondent par la négative. Les débats s’engagent pour trancher la question.

Mis en minorité lors des délibérations en interne, le « grand maître » a médiocrement apprécié de voir son autorité et son savoir ainsi contestés par ses collègues. Vexé, notre vénérable homme de droit refusa d’abdiquer et s’en remit au PR pour arbitrer la question et lui permettre de sauver la face. Mais ce dernier le débouta à son tour. Il n’en fallait pas plus pour qu’il prenne la mouche et rende sa démission….

En clair, il ne s’agissait pas d’une affaire de politique politicienne; de RHDP; d’éligibilité, CEI ou machin. Mais d’une simple querelle de procédure au sein du CC qui a blessé l’égo surdimensionné d’un homme dont l’aura et la stature de juriste internationalement reconnu ne pouvaient pas souffrir qu’on remette en cause son jugement..

C’est ça qui est la vérité…

Auteur : Jean Ecclésiaste

Source : Jean Ecclésiaste

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