La dernière interview d’Amadou Gon Coulibaly à Jeune Afrique

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Jeune Afrique republie l’entretien qu’Amadou Gon Coulibaly, qui sera inhumé le 17 juillet, nous avait accordé fin décembre. Ses rapports avec Alassane Ouattara, ses souvenirs de la crise postélectorale, sa vision pour son pays… Le Premier ministre ivoirien, qui n’était pas encore le candidat du RHDP à la présidentielle, y livrait sa part de vérité.

C’était le 8 décembre 2019. Amadou Gon Coulibaly avait accepté de répondre à nos questions, dans son bureau de la primature – un exercice auquel cet homme ne s’était livré que rarement depuis qu’il était considéré comme « présidentiable ».

À l’époque, Alassane Ouattara entretenait le mystère sur ses intentions et le Premier ministre n’avait pas encore été choisi par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour porter ses couleurs à la présidentielle d’octobre 2020 – ce choix sera finalement officialisé en mars 2020. Mais à l’époque déjà, il ne faisait guère de doute que si le chef de l’État décidait de ne pas briguer sa propre succession, c’est sur son fidèle ami que se porterait son choix.

Amadou Gon Coulibaly, c’était le plan A d’Alassane Ouattara. Son plus proche collaborateur depuis près de trente ans, de la Direction du contrôle des grands travaux (DCGTX) à la primature. Ensemble, ils avaient tout connu : les honneurs et les défis, le pouvoir et la marginalisation, l’opposition, la guerre, la « réclusion » au Golf Hotel d’Abidjan pendant la crise postélectorale puis, de nouveau, le pouvoir.

Jeune Afrique : Le 30 novembre, à Katiola, le chef de l’État a, pour la troisième fois depuis juillet 2018, appelé les « hommes politiques de sa génération » – autrement dit Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, même s’il ne les a pas cités – à passer le témoin. Il a expliqué qu’il n’avait pas l’intention de se représenter, mais qu’il le ferait si l’un d’eux décidait de concourir. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Amadou Gon Coulibaly : La prise de position du président est conforme à la conception moderniste qu’il se fait de la Côte d’Ivoire, et je la partage pleinement. Notre nouvelle Constitution l’autorise à briguer un nouveau mandat. Si des responsables politiques de sa génération décidaient d’être candidats à la présidentielle de 2020, il serait légitime qu’il le soit aussi.

Le RHDP va-t-il désigner son candidat par le biais d’un congrès, d’une convention ou d’une primaire ?

Vous savez que notre parti est très organisé. C’est donc à l’issue d’une réunion du conseil politique – donc du parti tout entier – que les modalités de désignation seront clairement définies. Cette réunion se tiendra en temps utile pour permettre au RHDP de prendre les bonnes décisions, selon le calendrier qui lui paraîtra approprié.

Mais l’élection aura lieu dans moins d’un an. Le temps presse, non ?

Soyez assurés que le calendrier retenu permettra au candidat désigné, quel qu’il soit, de faire campagne et de l’emporter.

Vous passez pour l’héritier présomptif du chef de l’État. Si ce dernier renonçait à briguer un nouveau mandat, vous feriez figure de favori pour l’investiture du RHDP à la présidentielle. Est-ce votre ambition ?

Nous nous alignerons sur le choix du président de la République, et, avec son soutien, le RHDP gagnera.

Justement, comment se porte le RHDP, dont le lancement avait été annoncé pour 2017, mais n’a finalement eu lieu que deux ans plus tard ?

Il se porte fort bien, c’est la première force politique de notre pays. Les élections municipales et régionales l’ont d’ailleurs confirmé : nous dirigeons 24 régions sur 31, et 136 communes sur 201. À l’Assemblée nationale, nous disposons de 154 députés sur 255. Par ailleurs, notre capacité de mobilisation est importante, comme le prouve le succès populaire de la récente manifestation organisée à Yamoussoukro, le 7 décembre, en hommage au président Houphouët-Boigny.

Sans Henri Konan Bédié ni Guillaume Soro, ce RHDP n’est-il pas bien différent du parti dont vous rêviez ?

Non. Regardons les choses de plus près : l’équipe qui était en place lorsque le RHDP est arrivé aux affaires en 2011 est toujours là. À l’exception, c’est vrai, de Bédié, mais celui-ci présidait le PDCI et n’était pas associé à la gestion de l’exécutif du pays. Et de Soro, qui était président de l’Assemblée nationale et n’était donc pas, lui non plus, membre de l’exécutif – sauf au tout début, à titre temporaire. Je considère donc que ceux qui ont géré la Côte d’Ivoire ces dernières années, ceux qui ont rendu possible son spectaculaire progrès économique et social, sont tous membres du RHDP. Ce parti n’est pas très différent de ce qu’il aurait été si Bédié et Soro en étaient restés membres. Bien sûr, nous regrettons leur départ, parce que le RHDP a pour vocation d’être un rassemblement et que tout départ, quel qu’il soit, est une perte. Mais de là à dire que son visage n’est plus le même sans eux, non, sûrement pas.

Pourquoi une candidature de Bédié n’est-elle pas acceptable pour le chef de l’État ?

Henri Konan Bédié a, je crois, autour de 86 ans. Il a déjà été chef de l’État, et son bilan ne plaide pas vraiment en sa faveur. À l’époque, il n’était absolument pas parvenu à rassembler la nation, tâche à laquelle nous nous sommes attelés en créant le RHDP. Je suis surpris d’entendre, aujourd’hui encore, certains de ses propos qui ne peuvent, selon moi, que contribuer à la division des Ivoiriens. À titre personnel, je considère qu’il a fait son temps et que le moment est venu pour lui de se reposer, de jouer le rôle de sage, de partager son expérience avec les nouvelles générations.

Depuis plusieurs semaines, Bédié multiplie les déclarations polémiques à forts relents xénophobes. Craignez-vous le retour de « l’ivoirité » ?

Il me semble que les Ivoiriens se souviennent parfaitement des conséquences de cette désastreuse notion : elle est à l’origine de la succession de crises dont le pays a été victime pendant des années. C’est la raison pour laquelle j’ai été très surpris d’entendre Bédié tenir de nouveau des propos identitaires et xénophobes.

Je suis convaincu que les Ivoiriens n’ont aucune envie de revenir en arrière, qu’ils rejettent tout ce qui alimente la division et la peur. Vu de l’extérieur, la situation peut sembler difficile, mais je suis intimement persuadé qu’il n’y aura pas de problème majeur. Les Ivoiriens ont gagné en maturité. Ils ne veulent plus de crises, mais simplement vivre en paix.

Face au RHDP, une large plateforme de l’opposition est en train de se constituer, avec Bédié, Gbagbo et Soro comme chefs de file. Cela vous inquiète-t-il ?

Regardons de plus près ce que c’est que cette plateforme. En 2010, vous aviez trois grandes formations politiques : le RDR [Rassemblement des républicains] du président Ouattara, le FPI de Gbagbo et le PDCI de Bédié. Aujourd’hui, le PDCI ne représente plus que 40 % de ce qu’il était à l’époque. Et je n’insisterai pas sur les difficultés auxquelles le FPI est confronté pour des raisons de querelles internes.

Reste le RHDP, qui regroupe le RDR de l’époque, plus une large partie du PDCI, d’autres partis politiques, ainsi que nombre d’Ivoiriens qui croient aux idéaux de paix et de développement et approuvent le leadership du président Ouattara.

On ne peut, selon moi, comparer 2020 et 2010 parce que la situation est fondamentalement différente. C’est l’erreur commise par beaucoup d’observateurs. Parce qu’il y a trois acteurs politiques et que deux d’entre eux ont décidé de s’allier, ils en concluent que le troisième sera forcément battu. Mais les choses évoluent, et la force des différents acteurs n’est plus la même qu’il y a dix ans ! Donc le raisonnement ne tient plus, parce que la configuration politique est nouvelle.

Quel est votre principal adversaire, celui que vous craignez le plus ?

Nous considérons que notre bilan parle pour nous et que le projet que nous présenterons en 2020 va encore plus loin que le précédent. Je ne doute donc pas de notre victoire, quel que soit le candidat que nous devrons affronter.

Guillaume Soro ne risque-t-il pas de rogner sur votre électorat, dans le Nord ?

Je n’y crois pas un instant. Je ne dis pas qu’il n’obtiendra aucune voix dans le Nord, mais je ne crois pas à une percée significative.

On parle beaucoup d’une réforme de la Constitution et l’on évoque notamment la possible instauration d’une limite d’âge – 75 ans – pour être candidat… Qu’en est-il ? Est-ce au moins un projet ?

Notre Constitution a été adoptée, en 2016, à une large majorité – à plus de 90 % des voix si ma mémoire est bonne. Après quelques années de mise en œuvre, des réglages sont peut-être nécessaires afin de renforcer les institutions. Mais l’objectif de cette révision ne saurait être d’exclure qui que ce soit. La question de la limite d’âge ne se pose donc pas.

La composition de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) reste critiquée par l’opposition. Seriez-vous prêt à ouvrir de nouvelles négociations ou considérez-vous que le sujet est clos ?

Le gouvernement a discuté pendant presque six mois avec l’opposition. Tous les partis ont été invités. Deux d’entre eux ayant choisi de se retirer des pourparlers, nous en avons pris acte, tout en continuant à les inviter à débattre jusqu’au moment de la finalisation de l’accord. Ils ont malheureusement décliné.

Prenez la coalition baptisée Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) : ses membres considèrent que, tant que Laurent Gbagbo ne sera pas de retour en Côte d’Ivoire, la politique ne les intéressera pas. Mais que voulez-vous que nous y fassions ? Nous savons d’expérience que quitter la table des négociations n’est pas le bon choix.

Vous vous souviendrez peut-être que, en 2000, j’ai milité pour le boycott des législatives parce que notre président avait été injustement exclu du scrutin. Résultat : nous avons été absents de l’Assemblée nationale pendant une longue période. En mars 2001, nous avons fait le choix de participer aux municipales, et c’est à ce moment que le RDR a commencé à montrer sa force, à s’implanter dans le paysage politique.

Jusqu’à l’élection à la présidence d’Alassane Ouattara, nous avons engagé tous les dialogues, participé à tous les débats. C’est ce qui a permis l’adoption de réformes importantes. J’estime donc que c’est une erreur de s’exclure de la politique en attendant le retour du président Gbagbo. Ses partisans sont tout à fait fondés à mener le combat pour son retour, je le comprends très bien. Ce que je ne comprends pas, en revanche, c’est pourquoi ils ont fait le choix de rester en marge de la vie politique, dès lors qu’il s’agit de l’avenir et des conditions de vie de leurs compatriotes.

Une autre plateforme, constituée autour du PDCI, a fait le choix de se retirer pour des raisons dont nous ignorons tout. Ont-ils souhaité s’aligner sur leurs alliés d’EDS ? C’est leur responsabilité. Vous savez que, en ce qui nous concerne, nous en étions arrivés au point où il n’était plus possible de différer davantage la mise en place de la CEI. Il fallait lui laisser au moins un an pour organiser matériellement la tenue de la consultation. Nous avons rencontré pas mal de problèmes, et le temps pressait.

Est-il si facile d’organiser un scrutin libre, transparent et totalement crédible sans un minimum de temps ? Il fallait que nous prenions nos responsabilités pour mettre la Commission en place avec les acteurs politiques qui ont bien voulu participer. Et l’opposition est maintenant bien représentée puisqu’elle y compte autant de membres que la majorité, en plus de la société civile.

Lors des mutineries de mai 2017, des armes ont été découvertes dans une maison appartenant au directeur du protocole de Guillaume Soro. Quelles ont été les conclusions de l’enquête ?

L’enquête est toujours en cours. Il y a certes eu une loi d’amnistie, mais elle ne concerne que les personnes et non les faits. Souleymane Kamagaté a donc été amnistié, mais les faits ne sont pas prescrits. Et le procureur poursuit son instruction.

Cela fait presque trois ans que vous êtes à la primature. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

J’ai été nommé dans des circonstances difficiles. Coup sur coup, j’ai quand même eu droit à une mutinerie, à une grève générale des fonctionnaires et à une baisse de 40 % des prix du cacao sur le marché international…

Malgré tout cela, nous avons fini l’année 2017 avec un taux de croissance de 7,7 %, confirmant ainsi la dynamique engagée depuis presque cinq ans. Sur ce plan, la Côte d’Ivoire se porte bien. Tous les indicateurs macroéconomiques sont au vert. En 2018, le taux de croissance a été de 7,4 %, et nous espérons atteindre 7,5 % en 2019. Nous avons pu mettre en œuvre de grands programmes d’infrastructures, comme le quatrième pont d’Abidjan, la baie de Cocody ou le prolongement de l’autoroute.

Mais aussi, cette année, un vaste programme social qui vise à renforcer notre action en faveur des populations, notamment les plus vulnérables. Au départ, le coût de ce programme devait avoisiner 727 milliards de F CFA et couvrir les secteurs prioritaires de la santé, de l’éducation, de l’eau potable, de l’électricité, des logements sociaux, etc. Mais le président a décidé de le porter à 1 000 milliards, soit environ 1,5 milliard d’euros sur deux ans [2019-2020]. Vous devez savoir que le taux de pauvreté dans notre pays était passé de 10 % en 1985 à 51 % en 2011. Or, depuis, il ne cesse de décroître. Il a été de 46 % en 2015 et devrait continuer de baisser cette année pour se situer aux alentours de 35 %.

Nombre d’Ivoiriens attendent de vous une meilleure redistribution des fruits de la croissance. Entendez-vous ce reproche ?

Nous l’entendons, mais il me semble qu’il est moins souvent exprimé depuis le lancement du programme social du gouvernement. Nous nous sommes en effet efforcés de recenser de manière très spécifique les besoins essentiels de nos populations et d’y répondre. Les progrès sont tangibles dans plusieurs secteurs, comme l’alimentation en eau et en électricité.

Savez-vous que, depuis que le président Ouattara est aux affaires, nous avons électrifié davantage de localités que depuis l’indépendance ? Et que, à la fin de l’année 2020, toutes les localités de plus de 500 habitants auront été reliées au réseau électrique ? Dans le cadre de ce même programme social, nous avons entrepris de réparer les 22 000 pompes à motricité humaine que comptent les villages de notre pays.

Autre point très important : nous versons 36 000 F CFA par mois à 100 000 ménages à très faibles revenus, que nous aidons à trouver ou à retrouver une activité. En contrepartie, ils s’engagent à faire vacciner leurs enfants de moins de cinq ans et à les scolariser. Tout cela permet de sortir beaucoup de gens de l’extrême pauvreté. Le président a en outre décidé de recruter à titre exceptionnel 10 300 enseignants. Nous avons également un programme destiné à offrir des stages, des emplois et des formations à quelque 380 000 jeunes.

Certains s’inquiètent de l’endettement excessif du pays…

Notre taux d’endettement avoisine actuellement 48 %, quand la norme est plutôt de 70 % dans l’Uemoa. Et nous faisons en sorte qu’il ne dépasse en aucun cas 50 %, ce qui fait que nous disposons d’une marge importante pour faire face aux chocs imprévus.

Nous considérons donc que notre dette est bien gérée et que notre politique en la matière est à la fois prudente et efficace. Elle nous permet de mobiliser les ressources dont nous avons besoin pour développer le pays, que ce soit en matière d’infrastructures ou pour faire face à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens dans les domaines de l’éducation et de la santé notamment. Les choses se passent, selon nous, plutôt bien.

La situation sécuritaire au Sahel est préoccupante. Comment la Côte d’Ivoire se prémunit-elle contre la menace terroriste ?

Les pays sahéliens les plus concernés sont voisins de la Côte d’Ivoire. De manière naturelle, notre première réaction a été de déployer des troupes le long de nos frontières. Nous avons également engagé des discussions avec les chefs d’État des pays en question afin de répondre à la menace de manière concertée et de pouvoir mener des opérations antiterroristes sur leur territoire. Mais l’ampleur du phénomène est telle qu’il faut aller beaucoup plus loin.

Je me réjouis que, à l’initiative du président Ouattara, qui préside la Conférence des chefs d’État de l’Uemoa, une initiative forte ait été prise concernant le G5 Sahel : un financement d’environ 400 millions de dollars était prévu, mais l’Union vient de montrer l’exemple en contribuant de manière quasi immédiate à hauteur de 100 millions de dollars pour accroître l’efficacité de cette force conjointe. Cette heureuse initiative montre à la communauté internationale la détermination de l’Uemoa.

Depuis le début des années 1990, vous avez mené un long combat politique aux côtés du président Ouattara. Avant l’échéance de 2020, quelles leçons tirez-vous de cette période ?

Ce fut une aventure politique forte et une aventure humaine extraordinaire, car nous avons noué une relation quasi filiale. Je ne peux dissocier les deux, je ne peux oublier ce que nous avons vécu ensemble, à l’hôtel du Golf notamment, où son leadership et son sang-froid se sont imposés à tous. Ce combat a été juste. Nous devions le mener.

Je regrette simplement que diverses contradictions aient conduit à l’exclusion d’une partie de la population et à la suppression d’un certain nombre de droits. Il y a eu de graves difficultés qui, je m’en réjouis, ont pu être surmontées. Il y a eu des retrouvailles qui ont rendu possible l’existence d’un parti comme le RHDP. Mais il faut aller plus loin, ouvrir ce parti à d’autres formations, mais aussi à tous les Ivoiriens épris de paix qui rêvent de moderniser et de développer leur pays.

L’essentiel est de pouvoir vivre ensemble : tel est le message que nous avons voulu faire passer en créant le RHDP. Je me réjouis, bien sûr, de ce que le président Ouattara a apporté à ce pays. Je considère que les dix années qui viennent de s’écouler ont profondément marqué la Côte d’Ivoire, qu’elles l’ont en quelque sorte placée sur orbite, tant sur le plan économique que sur celui de la restauration de la paix, de la sécurité et de la cohésion nationale. Il faut continuer dans cette voie, mais nous pouvons être fiers de notre bilan.

Un peu partout dans le monde, la classe politique traditionnelle est contestée. Ce fut le cas en France et aux États-Unis, avec les élections d’Emmanuel Macron et de Donald Trump, mais aussi au Bénin, avec celle de Patrice Talon, ou plus récemment en Tunisie, avec celle de Kaïs Saïed. Pensez-vous que la Côte d’Ivoire soit à l’abri de ce phénomène ?

Mon sentiment est qu’en Côte d’Ivoire le phénomène dont vous parlez a peu de chances de se produire, même s’il faut rester extrêmement attentif aux problèmes des jeunes et renforcer notre proximité avec eux. Tous les Ivoiriens ne sont pas, bien sûr, engagés en politique. Mais je relève que, dans notre pays, les partis conservent un poids considérable. Au cours des derniers mois, le RHDP, par exemple, a organisé toute une série de manifestations, marquées par une grande ferveur militante. Il est essentiel que nous montrions aux jeunes, par nos attitudes, par nos discours et par notre politique économique et sociale, qu’il existe des motifs d’espoir.

Auteur : Marwane Ben Yahmed

Source : Jeune Afrique

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