Suspension de la participation de l’AFD et de la LMP aux travaux de la CEI : Vrai pétard mouillé

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Plutôt qu’un coup de tonnerre, c’est un vrai pétard mouillé auquel il nous été donné d’assister avec l’annonce par les plateformes politiques AFD et LMP (toutes deux de l’opposition) de la suspension de leurs représentants de leurs fonctions au sein de la Commission Electorale Indépendante.En effet seul le contraire aurait surpris parce que ne s’inscrivant dans aucune logique. Ce d’autant plus que ces plateformes à l’instar de celles du PDCI, de l’EDS et de GPS n’ont de cesse afficher un jeu double et trouble depuis le début du processus électoral.Non sans vouloir vouer aux gémonies cette opposition, dont les pas posés chaque jour loin d’intriguer, confirment l’impréparation et la volonté d’installer le chaos, il importe d’étaler son incohérence à la lumière de ses propres contradictions.Dans l’exposé des motifs à l’origine de la suspension de leurs Représentants de leurs fonctions au sein de la CEI, l’AFD et la LMPA évoquent la composition des Commissions Electorales locales à 100% des représentants du RHDP (parti au Pouvoir). Si ceci peut surprendre ou choquer, dans la déclaration produite ce jour, ces deux plateformes politiques expliquent cette situation en indiquant : ‘’ A la requête du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le CAHDP a rendu le 15 Juillet 2020, un arrêt dans lequel, il est fait obligation, de reprendre l’élection des bureaux des commissions électorales de la CEI au niveau local. A la date du 15 Septembre 2020, le gouvernement n’ayant donné aucune suite ni aux revendications de L’AFD et la LMP pour la mise en place consensuelle des bureaux des commissions locales, ni aux prescriptions de l’arrêt de de la CADHP, les deux (2) plateformes ont instruit les personnalités qu’elles ont proposé de s’abstenir à participer, à la parodie d’élection des bureaux des commissions locales de la CEI. La CEI a donc procédé du 15 au 22 Septembre 2020, au renouvellement des bureaux de ses commissions locales, en l’absence des représentants de l’AFD, de la LMP et du PDCI. Il en résulte aujourd’hui, des bureaux des commissions locales composés à 100% de représentants du RHDP ’’.Cet argumentaire aurait pu faire fortune, si la présidence des Commissions Electorales locales procédait d’une désignation. Dès lors, qu’il s’agit d’une élection, il revenait à l’AFD, à la LMP et à l’ensemble de l’Opposition de veiller avec des stratégies en la matière, à faire élire leurs représentants. Ce n’est donc pas parce qu’on a été incapable d’élaborer une stratégie cohérente qui à terme devrait nous porter à la tête des Commissions locales, qu’il convient de facto, de traiter l’adversaire vainqueur de mauvais joueur. Tous savons le principe de l’élection et son caractère éminemment contraignant lié à la mobilisation du plus grande nombre de voix en sa faveur. Sur la seconde raison, la déclaration stipule ceci : ‘’ L’AFD et la LMP notent que, le Conseil Constitutionnel qui est la juridiction suprême en matière électorale, a éliminé la plupart des candidatures de manière arbitraire. Il a par contre validé, la candidature de Monsieur Alassane Ouattara, en violation des dispositions pourtant claires de la constitution ivoirienne. Les deux (2) plateformes rappellent que, Monsieur Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et commissaire du Gouvernement, lors de la présentation en 2016, du projet de Constitution aux parlementaires ivoiriens réunis en session plénière, avait déclaré publiquement que ; « même s’il le voulait, Monsieur le Président Alassane Ouattara ne pouvait pas se présenter, parce que la constitution nouvelle qu’il leur demandait de voter la lui interdisait ». Le juge suprême des élections est ainsi désormais frappé de suspicion légitime. On peut donc légitimement douter de sa probité dans la proclamation des futurs résultats.’’.Ceci est d’autant plus surprenant que le leader de l’AFD, Pascal Affi N’Guessan lui-même avait, en son temps (pendant la campagne référendaire sur la nouvelle constitution en 2016), martelé que cette nouvelle constitution remettait les compteurs à zéro et donc offrait la possibilité au président Ouattara de se présenter à nouveau à partir de 2020. Mais à supposer qu’il dit vrai, comment expliquent-ils, qu’eux (membres de l’ex-régime) qui de tous temps n’ont juré que par le respect des Institutions au point d’en avoir fait une doctrine (la crise postélectorale 2010 est encore là pour nous le rappeler), osent aujourd’hui aller à l’encontre de la décision du juge constitutionnel, dont la décision au regard de la loi, n’est susceptible d’aucun recours ? Une fois encore la cohérence aurait voulu qu’en bons défenseurs des Institutions et des lois de la Républiques, ils ravalent leur ‘’frustration’’, et démontrent dans les urnes la majorité revendiquée. Force est cependant de reconnaître que cette opposition voile très mal son jeu, dont le but ultime est d’empêcher la tenue des élections, créer les conditions d’une transition avec toutes ses incertitudes, pour peu qu’elle revienne dans l’exécutif. Ceci est d’autant plus vrai que dans leur déclaration, l’AFD et la LMP ont laissé peindre cette assertion : ‘’ L’AFD et la LMP demandent au Gouvernement et au Président de la république, de sortir du « fétichisme des dates » pour faire baisser les tensions socio-politiques’’. Mauvaise pioche ! Puisque le salut de tous ne tient qu’au déroulement effectif de l’élection présidentielle à la date constitutionnelle du 31 décembre. Et rien d’autre. Alors, Allons aux Elections !

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