Présidentielle du 31 Octobre : Bédié entrevoit la participation de l’opposition sous l’égide des Nations-Unies

Dans son discours ce samedi 10 Octobre au Stade Félix Houphouët Boigny, à l’occasion du meeting de la coalition des partis d’opposition contre la candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre prochain, Henri Konan Bédié, Président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) a laissé entrevoir la participation de l’Opposition à la présidentielle, sous condition qu’elle soit sous l’égide des Nations Unies.

« Face à la menace d’agression perceptible des tenants du pouvoir contre les personnalités de l’opposition et l’incapacité de la CEI (Commission Electorale Indépendante) d’organiser un scrutin présidentiel juste, crédible et transparente, je demande ici solennellement au Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Gutteres, de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral véritablement indépendant et crédible avant l’élection présidentielle prévue le 31 octobre », a plaidé le président du PDCI-RDA.

Cette intervention survient alors que les candidats de l’opposition Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI) retenus par le Conseil Constitutionnel, ont appelé à la désobéissance civile, exigeant que soient reformés la CEI et le Conseil Constitutionnel. La plateforme de l’opposition a appelé à la démission des présidents de la CEI et du Conseil Constitutionnel, au motif qu’ils seraient proches d’Alassane Ouattara. Et donc ne sauraient garantir la crédibilité et la sincérité du scrutin présidentiel. « Chers Ivoiriens, chers ivoiriennes, en mouvement pour une désobéissance civile réussie ! Pour une Côte d’Ivoire totalement libérée ! », a conclu Henri Konan Bédié. 

Cette sortie du président Bédié fait un pied de nez à certains de ses pairs leaders de partis de l’opposition qui ont appelé au report de la présidentielle et l’instauration d’une transition. Pour rappel, le président du FPI Pascal Affi N’Guessan a exigé le report de la présidentielle de 3 mois et/ou l’instauration d’une transition de 12 mois.