Les résultats de l’élection présidentielle viennent d’être proclamés et Alassane Ouattara en sort comme le grand vainqueur de cette élection qui l’a opposé à Affi N’Guessan, Henri Konan Bédié et Konan Kouadio Bertin avec un score de 94.27% selon un communiqué officiel de la Commission Electorale Indépendante.
Hier, bien avant cette annonce officielle, l’opposition Ivoirienne avait annoncé la mise sur pied du CNT, un organe de transition. Une initiative à relent de putsch et dont les fondements juridiques ne reposent sur rien. Henri Konan Bédié, veut dans un acte désespéré et anticonstitutionnel renversé un pouvoir qui vient à peine d’être élué…et ce depuis son jardin.
Ce qui surprend, c’est la naïveté avec laquelle Henri Konan Bédié a mordu à ce projet de déstabilisation de la Côte d’ivoire. Une autre chose est aussi de savoir que l’idée de renverser les institutions ne date pas d’octobre 2020, pour un contentieux électoral mais plutôt, depuis Avril 2020 avec un approfondissement de la divergence relative au choix du candidat devant conduire la coalition aux élections présidentielles ; divergences encore plus exacerbées après la désignation de feu Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP en Mars 2020. C’est donc un projet murit et planifié depuis longtemps.
L’opposition est donc à la croisée des chemins. Au moment où nous écrivons ces lignes, une descente policière est en cours au domicile de Henri Konan Bédié, rebelle à 86 ans. Incroyable.
Les raisons de cette descente semblent être liées à la déclaration du supposé gouvernement de transition qu’ils désirent former après l’échec de l’insurrection sanglante qui a fait un grand nombre de perte en vies humaines et en biens matériels.
Un autre couac que nous venons d’apprendre est le refus de l’ancien président Laurent Gbagbo de s’associer à cette action de déstabilisation. Selon nos sources, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n’ont pas réussi à ajuster les vues sur la stratégie à adopter.
Ainsi Laurent Gbagbo tiendrait au dialogue et voit la mise ne place du CNT comme un paravent qui anéantirait les chances d’un dialogue politique. Henri Konan Bédié, lui, tient à la confrontation, même armée. N’a-t-il pas Soro Guillaume avec lui ?
Selon des sources bien introduites, Henri Konan Bédié aurait cédé à la supercherie de l’ex-chef rebelle selon laquelle, plus de 80% de l’électorat du Nord (bastion de Ouattara) et plus de moitie de l’armée nationale seraient à ses pieds. Ne dit on pas que le menteur ne vit qu’au dépend de celui qui l’écoute ?
En ce qui concerne la divergence désormais profonde avec Laurent Gbagbo, le CNT, dont Affi Nguessan fait office de porte-parole, il faut souligner que Laurent Gbagbo n’est pas partie prenante du conseil national de transition. Aucun pro Gbagbo ne sera donc dans le gouvernement de transition, même si Gbagbo soutient toujours l’opposition, est du côté de l’opposition, il estime que l’annonce d’une transition dans ces conditions est une mauvaise chose, un acte auquel, il ne peut pas associer. Lui le démocrate.
Source : Lementor.net
