Depuis hier, le président du PDCI Henri Konan Bédié est chez lui à la maison en compagnie de sa femme et un nombre limité de personnes. Ceci est dû à sa tentative d’installation d’une organisation illégale dénommée le Conseil National de la Transition (CNT) à son domicile.
N’eut été l’intervention professionnelle et responsable de nos forces de sécurité, nous serions rentrés dans une période d’incertitudes avec son corollaire de violences et de d’actes inciviques.
C’est dans la recherche de solutions politiques à cette mini crise que la délégation des ambassadeurs des États-Unis, de l’Union européenne, de la France et de la Grande Bretagne a échangé avec Henri Konan Bédié en sa résidence à Cocody.
Nos sources nous rapportent que le groupe des ambassadeurs était porteur d’une ferme requête de la part du président de la république Alassane Ouattara à savoir l’arrêt des activités subversives telles que la mise en place du fameux CNT et de la formation d’un gouvernement de transition en complicité avec quelques membres de l’opposition.
En échange, le président Alassane Ouattara fera dire par le biais des ambassadeurs sa volonté d’ouvrir une ère nouvelle de dialogue, de paix et de réconciliation entre les fils et filles du pays et qui se concrétisera dans l’immédiat par une collaboration entre les différentes forces politiques.
Selon encore nos sources, une possible rencontre entre les deux hommes et la formation d’un gouvernement d’union nationale auraient été évoquée parmi d’autres points dont la nature ne nous a pas été révélée.
Le président du PDCI RDA Henri Konan Bédié, à son tour, aurait expliqué son mécontentement sur la tenue des élections tout en demandant la libération de ses militants et collaborateurs politiques afin de faciliter la suite des discussions. Il faut surtout remarquer que lors de ses discussions, le président Henri Konan Bédié s’est présenté à ses interlocuteurs comme étant le président du PDCI-RDA et non comme le président de la transition sous le regard vigilant de ses avocats.
Cette posture n’est pas nouvelle, surtout après les évènements qui ont conduit à l’arrestation des militants et dirigeants de l’opposition hier.
Pour mieux comprendre, il suffit d’une bonne lecture du communiqué des avocats de Henri Konan Bédié pour vous rendre compte que la page de la transition est déjà tournée du côté du sphinx de Daoukro. A la lecture, les avocats dénoncent ce qui arrive à Henri Bédié et ne prennent à aucun moment acte de son auto-proclamation en qualité de président d’un conseil national de transition. Pour eux, comme pour nous tous, Bédié est simplement ex-Président de la république et Président du PDCI RDA.
C’est ce changement d’approche de la part de Henri Konan Bédié qui a précipité, la sortie médiatique de l’ex-Pan Guillaume Soro que nos sources annoncent très loin de la France. Pour éviter la mort prématurée de sa deuxième rébellion, Guillaume Soro s’est vu obligé de mettre les pieds dans le plat. Lui qui avait trouvé en Henri Konan Bédié, un cheval de Troie, pour son repositionnement au-devant de la scène politique nationale.
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