La gestion du Directeur Exécutif de Amnesty Côte d’Ivoire décriée

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Objet : Droit de réponse à la radiation du Responsable du G24.

Monsieur le Président,

Nous sommes surpris d’apprendre à travers vos courriers en date du  27 octobre 2020 et  du 09 novembre 2020, respectivement, la suspension, pour une durée de 06 mois et la radiation d’Amnesty International Côte d’Ivoire de notre responsable de groupe 24, Monsieur ADECHOKAN Youssef, aux motifs suivants :

  • La création de deux groupes virtuels whatsapp regroupant exclusivement les membres d’Amnesty International Côte d’Ivoire  sans votre autorisation ni celle de la direction exécutive ; dont le but est de discréditer la section,
  • Le refus systématique de fermer lesdits groupes de discussions (Whatsapp) en allant y publier la lettre de suspension et entrainant ainsi d’autres débats entre les délégués et membres d’Amnesty International Côte d’Ivoire,
  • La défiance de l’autorité établie.

Nous pensons qu’avant de prendre toutes ces lourdes décisions, il aurait été judicieux de porter toutes ces accusations à l’Assemblée Générale, qui est l’organe suprême de notre section afin de statuer sur le cas. Etant donné qu’elle reste l’organe suprême et qualifiée pour  valider ou invalider les propositions du Conseil d’Administration conformément aux Statuts et Règlement Intérieur, modifiés à INADES FORMATION le 24 janvier 2015 en Assemblée Générale.

Eu égard de ce qui précède, force est de constater que ces décisions ont été prises de façon hâtive et unilatérale violant ainsi les dispositions de nos Statuts et Règlement Intérieur,  qui ont fait l’objet d’enregistrement d’Amnesty International, section ivoirienne, au Ministère de l’Intérieur de la République de Côte d’Ivoire. Nous considérons cette manière de procéder comme un abus de pouvoir et dénonçons un délit de droit.

En effet, tous ces motifs évoqués par vos soins contre le responsable du groupe 24 se justifient aisément du moment où la création des groupes de discussions virtuels via whatsapp dénommés respectivement ‘’ONE AMNESTY’’ et ‘’UNIS POUR UN CHANGEMENT’’ étaient globalement créés  afin de regrouper tous les membres d’Amnesty sur une plateforme pour échanger, s’informer et discuter de la vie de notre section. C’est pourquoi d’ailleurs, au niveau de ‘’ONE AMNESTY’’, les délégués, M. KANGOYE Ismaël (Coordonnateur Campagne de la section), Mlle SARAH TANGANA (Trésorière Générale de la section) étaient nommés administrateurs de ce groupe virtuel afin de leur permettre d’ajouter aussi d’autres membres. Ce fut alors une plateforme chaleureuse, où chacun venait s’informer, porter des informations ou prendre des conseils sur la conduite à tenir face à une situation relative au droit de l’homme.  L’idée de créer ce groupe était pour régler le problème posé  par le coordonnateur campagne à l’AG élective de 2019, qui soutenait que les membres ne réagissaient pas aux différentes informations que la section envoyait sur Facebook ou via e-mail. Notre responsable aurait pu se tromper en voulant mieux faire peut-être. Mais une chose indéniable est que ce groupe  virtuel, d’échanges et d’informations a merveilleusement fonctionné pendant un an sans que M. KANGOYE Ismaël, membre de la Direction Exécutive et Mlle SARAH TANGANA, membre du Conseil d’Administration ne puissent aussitôt signaler le caractère informel de ce groupe. Au regard de nos textes juridiques internes, il n’est mentionné nulle part que la création d’un groupe de discussion virtuel  entre membres d’Amnesty est subordonnée à l’autorisation  préalable des autorités de notre section jusqu’à prononcer une suspension de six mois suivi d’une radiation d’un membre sans au préalable passer par l’Assemblée Générale. Sommes-nous toujours dans une organisation internationale de défense des droits humains ? Juste parce qu’il a publié la lettre de sa suspension lui demandant de la fermeture de ‘’ONE AMNESTY’’ qu’il serait en train de défier l’autorité établie ? Nous avons lu le courrier de  suspension qui lui a été remis physiquement par le biais de M. KANGOYE ici à N’zikro.  Etait-ce  la bonne démarche ? N’était-il pas plus approprié qu’il soit invité au siège pour récupérer ce courrier ? Loin, nulle part dans ce courrier, il n’a été mentionné le caractère confidentiel ou top secret de ce document. C’est pourquoi avant de procéder à la fermeture de ce groupe, le même jour qu’il a reçu le courrier, il a publié l’information pour signifier aux membres que ce groupe de discussion sera fermé par décision du Conseil d’Administration. Il est vrai que  certains membres ont exprimé leurs mécontentements sur votre décision. Quoi de plus normal ? Puisque ce groupe était apprécié et permettait aux membres de rester en contact. Vous ne pouvez pas frapper quelqu’un et lui demander de ne pas pleurer…En quoi est-ce que la réaction de mécontentement des membres serait sa faute ?  Surtout que vous  avez manqué d’informer en même temps les membres concernant la fermeture des groupes Whatsapp et la suspension de M. ADECHOKAN. Ce même jour, M. KANGOYE est intervenu sur cette plateforme et a reconnu que le groupe Whatsapp « ONE AMNESTY » ne posait pas de problèmes mais plutôt le second groupe. D’où la question de l’illégalité de la création des plateformes ne tient plus. De façon logique, est-ce que 5, 10 ou 20 membres ne peuvent pas se mettre en réseau et discuter sans votre accord ? Avez-vous constaté que les membres de ce groupe  Whatsapp se sont érigés en un groupe physique pour agir sur le terrain au compte d’AICI ?  Alors, Qu’en est-il donc du second groupe qui attise les polémiques et selon vous crée la dissidence ?

Concernant le deuxième groupe dénommé ‘’UNIS POUR UN CHANGEMENT’’, vous avez conclu que les discussions issues dudit groupe avait  pour intention de déstabiliser l’ordre établi et de discréditer Amnesty International. Nous pensons que ces accusations manquent aisément de fondements car toutes les conversations sont encore là, les délégués issus dudit groupe sont encore là et chacun sait très bien ce qu’il avait dit et pourquoi il l’avait dit.

Pour rappel, dans une organisation où on parle d’élection, on ne peut y exclure un débat axé sur la gouvernance de ladite organisation.  Suite aux remarques faites à l’AG élective de 2019, sur votre rapport financier période 01 janvier 2019 au 31 novembre 2019, lu par l’Ex Trésorière générale de notre section ; le responsable du G24 a fait remarquer à l’Assemblée Générale un début d’anomalie dans ce rapport :

  • s’agissant du fait que le Conseil d’Administration a  voulu justifier ce rapport financier 2019 par l’audit 2018.
  • La contradiction entre les chiffres. En effet,  vous faites un total produit égal à 89.209.882 F CFA  et un total Charges  égal à 85.629.031 F CFA et vous trouvez comme excédent  379.802 F CFA alors qu’en réalité  lorsqu’on fait la différence entre 89.209.882  et  85.629.031, on trouve plutôt  un excédent de 3.580.771 F CFA ce qui fait un écart positif de 3.200.969 F CFA.
  • Le rapport d’Audit au 31 décembre 2019, (c’est-à-dire un mois après le rapport financier que vous avez fait validé en AG et que vous avez attesté de sa transmission à Londres) ; qui stipule un écart négatif  de 692.998 F CFA, lequel rapport a été présenté en septembre 2020. Sans oublier votre refus de remettre ce rapport d’audit aux membres qui ont voulu mieux comprendre pourquoi tant de contradictions dans les chiffres ; en prétextant que c’était un document sensible et qu’il ne faudrait pas que l’Etat ivoirien sache comment AICI est financé.   

Tout ceci soulève des interrogations. M. ADECHOKAN Youssef a créé le  groupe « Unis pour un changement » qui se réfère à un changement de mentalité pour repositionner notre section. C’était un groupe d’échanges et de  communication avec ses collègues délégués exclusivement membres actifs de notre section, dont COULIBALY Fatim déléguée et bénévole, chargée des LGBT, présidente par intérim de la Commission femme à Amnesty International Côte d’Ivoire.

La contradiction des chiffres ayant été débattu dans ce groupe dans l’optique d’essayer de comprendre ce qui se passe à travers un nombre de questions adressées au Conseil d’Administration et non pas dans l’optique de discréditer Amnesty International.

Chers membres du Conseil d’Administration et du Bureau Exécutif, où se trouve le discrédit dont a fait cas votre courrier ? Si notre responsable de groupe a ajouté Fatim, c’est par souci de transparence afin que certaines interrogations sur des points d’ombres puissent atterrir à votre niveau ; espérant ainsi avoir des réponses à leurs préoccupations relatives à la vie de notre section. C’est d’ailleurs ce que COULIBALY Fatim a fait en vous rapportant tout ce qui se disait dans ledit groupe. Il n’y donc pas de discrédit ni de déstabilisation de l’ordre établie créant une dissidence. Il y a eu plutôt  usage d’un principe, de la liberté d’expression, de penser et d’agir pour arranger et redynamiser notre section vu les problèmes qui la minent.

Tout en espérant qu’il ne s’agisse pas d’une guerre de personne et vous sachant soucieux du bien être de la section, le Groupe 24 vous saurai gré de bien vouloir  revenir sur votre décision et vous réitère son attachement au dialogue via une Assemblée Générale ; comme cela aurait dû se faire au préalable.

En conclusion, nous recommandons au Conseil d’Administration, de revoir sa copie sur les séries de sanctions infligées unilatéralement à notre responsable de groupe car aucun document méconnu par les membres d’Amnesty International Côte d’Ivoire ne peut être exploité par vous, outre que nos Statuts et Règlement Intérieur modifiés à INADES FORMATION le 24 janvier 2015 en Assemblée Générale. 

Nous recommandons vivement le dialogue afin de mieux faire avancer notre section.

Veuillez recevoir, Monsieur le président, l’expression de notre considération distinguée.

Salutations militantes.

BOYO Josiane, Vice-présidente

08-81-32-96

KOUASSI Jenifer, Secrétaire générale

09-01-77-40

KONATE Daouda, Délégué                                                                                               

07-62-64-17

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