Soumaila Cisse et Amadou Gon Coulibaly : Leçons à vie !

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C’est un réveil fait de pitié, de craintes et de leçons. Soumaila Cissé que tout le monde voyait trôner dans un futur proche à la tête de l’état du Mali vient de rendre son dernier soupir. Une vie de combat, d’engagements politiques et d’espoir, perdue, dans une ultime bataille contre le COVID 19.

Comme Amadou Gon Coulibaly, le papa Grenadier, le fils de Ouattara et la boussole des Houphouetistes, Soumaila Cisse part de façon « subite » pour nous les hommes mais de façon chronométrée sur la montre d’Allah – Qu’Allah lui accorde son paradis et lui pardonne ses péchés.

Les décès de ces deux grands leaders de la politique Ivoirienne et Malienne sont des leçons à vie, qui j’en suis sûr, resteront à jamais gravées dans nos mémoires et seront contées de génération en génération. On dira à nos enfants : « ils ont failli être président » – alors que chez DIEU, ils ne seraient jamais devenus président d’où leur rappel à des moments aussi déterminants de leur vie – Que les voix de DIEU sont insondables !

Il est donc loisible de comprendre que rien ne sert à se bagarrer, à s’insulter ou à s’entre-déchirer pour des divergences de vues. En 1985, Si on avait dit à Alassane Ouattara, l’ex-chauffeur de taxi dans les rues de New York avant de se distinguer dans le monde de la finance mondiale, qu’il deviendrait une grande figure politique en Côte d’ivoire ; et qu’il aurait la destinée de son pays en main durant plus d’une décennie, il ne croirait pas. Celui qui est destiné à devenir président, le deviendra, même couché insouciant tout au fond de son lit.

Il sert donc à quoi de lutter pour être président parce que à la fin, la lutte traduit, les étapes que DIEU aura voulu tracer pour qu’une personne devienne président, chanteur, journaliste, artiste, footballeur professionnel et autres.

Nos combats sont donc la volonté de DIEU pour devenir à la fin ce qu’il aura décidé. Nos combats, sont une compilation de joies et de peines dictée par le seul désir de celui qui détient nos souffles et donc nos vies. Pourquoi se chamailler pour un lendemain dont nul ne peut dire ce dont il sera fait.

Il faut résolument croire en DIEU. Si on avait dit aux partisans de Soumi que la chute de IBK n’allait pas leur être bénéfique, ils auraient rigolé, plus grave, auraient eu du mépris pour leurs interlocuteurs d’un soir. En tout cas, à la chute de IBK, tout le monde a tourné son regard vers le ciel, attendant l’avion qui ramènerait Soumaila Cisse à la Maison ; ce qui fut fait à la grande satisfaction de tous.

Cependant, cet avion ramènera un homme fatigué, éprouvé surement affaibli par de longs mois de détention entre les mains des djihadistes, pour qu’il partage en réalité ces derniers jours avec sa famille biologique et politique. DIEU dans sa maestria avait donc permis à Soumaila Cisse de venir à la rencontre de la mort, tout comme Amadou Gon Coulibaly, sous les clameurs, les applaudissements et les espoirs que chacun de ces retours avaient suscité.

Nul n’est le maitre du destin de l’autre. Voilà pourquoi, quand je vois des batailles dites de « succession » dans un parti politique, je me dis que l’homme apprend difficilement ; l’homme est têtu dirait le citoyen Ivoirien.

On ne devient pas président parce qu’on est riche, ou parce qu’on a barré la route aux autres concurrents au risque de nous faire détester par tous inutilement, encore moins parce qu’on le désire chaque matin en se rasant. Devenir président est vraiment, une décision d’ALLAH le tout miséricordieux comme tout autre chose d’ailleurs sur cette planète.

Pourquoi se faire des ennemis et s’ériger en adversaires féroces l’un pour l’autre quand on ne sait même pas où nous allons ; nous qui ne savons même pas de quoi demain sera fait ?

Soumaila Cisse pardon feu Soumaila Cisse, lui-même entrevoyait ce monde autrement bien avant le passage de la grande faucheuse. Je pense qu’un jour sur dix, au fond de lui, il ne se soit pas appelé : « Monsieur le Président de la république du Mali » – légitimement. Tout était en tout cas en bonne place pour que l’opposant historique, devienne aussi, comme IBK, ATT et les autres, président de la république voisine du Mali. Tout était ou presque tout était au vert sauf le feu tricolore divin.

C’est donc un autre signal que DIEU nous envoie, nous les hommes et femmes de ce monde. Il faut donc le décrypter avec beaucoup de sagesse. Ayons la crainte de DIEU.

On a appris énormément avec 2020 – AGC ne sera jamais président même si son parti était certain qu’il aurait emporté les présidentielles dès le premier tour avec 62% des voix selon des sondages crédibles, devant des candidats comme Henri Konan Bédié ou encore Guillaume Soro, Mabri Toikeusse Albert ou bien d’autres. Les chiffres étaient en tout cas en faveur du descendant de Peleforo Gon Coulibaly.

Tout Korhogo, dans un silence douloureux sait que AGC aurait tant voulu changer le visage de cette région en particulier et le reste de la Côte d’Ivoire en General. Pour qui le connaissait, sait que son plus grand désir et rêve, c’était de prouver son amour à tous et à son pays. N’avait t’il pas le droit de vouloir marquer l’histoire de son pays d’une emprunte unique que même le temps ne pouvait égratigner ? DIEU en a voulu autrement. Nous nous en remettons à sa volonté.  

Tout le nord de la Côte d’Ivoire, cherche désespérément un leader après le départ brutal, éprouvant et douloureux que fut celui du lion ce jour du 08 Juillet 2020. C’est bien en cet instant que l’adage qui dit : « L’homme propose et DIEU dispose » prend toute sa valeur, tout son sens.

En ce jour du 25 décembre 2020, les partisans de Soumaila Cisse, sa famille biologique en premier, tout comme le peuple Malien dans une large majorité aura accepté et compris comme nous, militants du RHDP que tout est vanité. On court tous vers notre mort.  

Nos actions doivent être inscrites et limitées par la crainte de DIEU, notre créateur. Nos actions doivent prendre leur fondement avec la ferme conviction d’un DIEU suprême qui sait mieux que nous, ses créatures ; et que la fin positive et négative de nos entreprises demeure sa volonté.

Tout est à DIEU. Tout est la volonté de DIEU aussi bien au niveau national qu’a niveau microscopique. Pourquoi se battre contre la destinée, le destin d’autrui, pour vouloir s’octroyer des positions qui ne sont pas les nôtres.

C’est aussi un moment important pour rappeler à tous nos politiciens en particulier qu’il ne sert à rien d’utiliser des voix anti démocratiques pour espérer arriver au pouvoir. Ne sont-ils pas surpris aujourd’hui de toujours voir Alassane Ouattara gouverner la Côte d’ivoire ; eux qui dans une ostentation sans pareille avait prédit et promis l’hécatombe dans cette terre d’Eburnie éprise de paix ?

Si on avait dit à feu Koffi Gadaud, Auguste Denis, Camille Aliali, que viendrait un temps où le gotha de la scène politique se ferait sans eux, ils vous auraient ri à la face ; que leur enterrement respectif serait le plus ordinaire du monde possible qu’ils vous auraient traité de fous, eux les potentiels successeurs de Felix Houphouët Boigny au soir de sa vie.

J’espère surtout que les potentiel « successeurs » de ouattara auront la sagesse de se nourrir de tous ces exemples et d’y penser. Que les opposants « farouches », qui confondent adversité à opposition politique, prennent ce petit instant pour méditer et mettre de l’eau dans leur vin « insurrectionnel ».

Si on avait dit à Guillaume Soro, accro des coups tordus, que les élections d’octobre 2020 se feraient sans lui ; que l’exile serait pour lui le meilleur paravent face à l’humiliation et la défaite politiques, il aurait surement arrêté de vous adresser la parole comme dans maints cas avec des personnes qui ont osé lui dire que son temps n’était pas arrivé. Aujourd’hui, il n’y a pas plus convaincu que Guillaume Soro lui-même de savoir que son temps n’est pas près d’arriver malgré tous ses efforts (?). Tout pouvoir vient de DIEU et non d’un œuf, d’un bœuf ou d’un cheval.

L’histoire de la religion nous l’apprend. L’histoire même du mandingue tout près nous l’apprend. C’est depuis son exile que la famille de Soundiata est venue le supplier pour venir sauver le royaume de son père, eux qui avaient trouvé et jugé bon de le combattre à un moment de sa vie.

A quoi sert donc toutes ces guéguerres, ces déchirements et ces rancœurs là ou on ne sait même pas où on va ?

En DIEU seul nous croyons…

Auteur : Dr. Berzanna Seydou Ouattara

Source : Directeur de publication – Lementor.net

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