Crise a la FIF : Bamba Alex Souleymane hausse le ton

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ÉLECTION À LA FIF : NON AU DIKTAT ET À LA CAPITULATION DEVANT LA FIFA-CAF OU POURQUOI RECONDUIRE LA NORMALISATION AVEC SANS MME GABALA

Désormais les choses sont claires. Au-delà du football et d’ordinaire un ballon qui roule sur du gazon, il s’agit de ce que nous avons de plus cher : la dignité et la grandeur de notre pays. Et rien ne peut et ne sera au-dessus de ces vérités. Or, au nom du football et des prétendument règles, du fait d’incantations d’individus aux visées dominatrices ou assujettissantes, on veut mettre à genoux la Côte d’Ivoire à cause d’une simple élection, du choix d’une personne qui solliciterait les suffrages des clubs pour espérer l’emporter.

Après la lucidité, la réserve dont nous avons fait montre, le temps de se dresser contre la forfaiture que veut nous imposer la FIFA-CAF est arrivé.  La situation de non-droit dans laquelle est plongée notre football est du fait exclusif de la connexion FIFA-CAF. Il s’agit moins des trois protagonistes qui veulent être président, que des méthodes et de la pression que ces instances internationales veulent imposer au pays de Félix Houphouët Boigny dirigé aujourd’hui par Alassane Ouattara dont l’aura au niveau planétaire n’est plus à démontrer, ainsi qu’au niveau de la majorité des instances qui gèrent les finances sur internationales. C’est quasiment lui faire injure et faire injure à la Côte d’Ivoire que de vouloir faire subir à ce pays une humiliation, comme si les Ivoiriens étaient incapables de gérer leur football en ce 21e siècle. Un sport collectif que l’on dit être né pourtant au milieu du 19e siècle en Grande Bretagne et dont des variantes existaient déjà plus au moins au Moyen Âge. L’on dit aussi du football qu’il est l’héritier de la soule médiévale.

Mais la Côte d’Ivoire a-t-elle attendu cette tentative de mainmise sur son football par ces deux organisations supranationales pour se réaliser et avoir le palmarès qui est le sien aujourd’hui ? Notre pays peut se targuer et être fier d’avoir eu un 1er club champion d’Afrique en 1966 en l’occurrence le Stade d’Abidjan, puis l’ASEC, puis l’Africa en Coupe des coupes ; puis d’avoir été champion d’Afrique en 1992 et en 2015.

RECONDUIRE LA NORMALISATION ET MME GABALA

Non, la coupe est pleine et nous ne la boirons pas. Nous préférons nous soumettre au jugement de Salomon en acceptant, même si cela ne nous convient pas, de prolonger le mandat du Conor-FIF. En effet, il est préférable, pour ne pas laisser mourir notre football et le jeter en victime expiatoire aux ambitions hégémoniques et dictatoriales de la FIFA-CAF, que le Conor-FIF reste en place jusqu’en 2023 afin de permettre une meilleure préparation des Éléphants et une bonne organisation de la Can. Après cette échéance, il lui sera loisible d’organiser l’élection du nouveau président de la FIF. Nous préconisons donc que la normalisation se poursuive avec ou sans Mme Gabala. Toutefois, la normalisation ne doit pas être juge et partie. Il faut un collège électoral qui soit au-dessus tout soupçon. À priori, plusieurs mois en arrière, du moins lorsque la FIFA et la CAF faisaient intrusion dans l’affaire, l’on ne pouvait douter de leurs bonnes intentions d’arbitrage. Mais au regard de la tournure qu’a prise l’affaire, au point que pour une élection l’on enrhume tout un système, les Ivoiriens disent non. On ne comprend pas l’acharnement et la vacuité des arguments excipés par cea instances dont le fonctionnement, on le sait, n’a pas toujours été exemplaire. A qui donc fait-on la leçon ? L’atmosphère n’est pas sereine pour la tenue d’une élection. Aussi, convient-il, dans la situation actuelle d’adopter une attitude très simple : celle consistant à tuer la maladie sans tuer le malade. Cela pourrait être vu presque comme un dilemme cornélien. Cependant, la vérité est que pour agir, corriger, soigner, il faut d’abord aseptiser, avant de panser la plaie. Et pour cela, il n’y a que les Ivoiriens eux-mêmes qui sont en mesure de le faire. Même sous la menace d’une quelconque sanction, aucune solution satisfaisante ne pourra être trouvée, tant que l’on ne respecte pas leur volonté. Dès lors, le binôme FIFA-CAF doit se faire à l’idée d’abandonner toute idée de sanction.

LA CÔTE D’IVOIRE NE PEUT PAS ÊTRE SANCTIONNÉE

Dans la relation dialectique entre la réalité concrète vécue par les Ivoiriens et le déterminisme et l’approche lexicale de la législation présumée da la FIFA-CAF, les Ivoiriens ont pris fait et cause pour leur dignité. Les sommations, c’est non. L’on ne peut accepter qu’un ou des candidats nous soient imposés, tout comme l’on ne peut se laisser dicter des comportements, à l’antipode de ceux à quoi le football ivoirien et les Ivoiriens aspirent. S’il est normal que techniquement les règles du football mondial soient uniformisées et évoluent conséquemment suivant les époques et leurs exigences, l’on ne peut logiquement faire obligation d’uniformiser le modèle managérial. Et c’est bien de cela qu’il s’agit sur un plan principiel et épistémologique. Autrement dit : règles communes d’une fédération à une autre, parce qu’il s’agit d’une même discipline, d’un même sport d’un point à l’autre du globe, mais disparités au niveau du management des structures et des ressources humaines.

Le tableau étiologique ainsi présenté n’est pas loin de confondre partisans d’une ligne radicale orientée vers le fétichisme de l’application stricto sensu du karma des textes jurisprudentiels. Il reste cependant, qu’une catégorie de personnes plus ouvertes sur la recherche du compromis dynamique qui emporte l’adhésion du plus grand nombre parce que dénuée de toute visée de domination, d’orgueil ou de mépris de l’autre. Nous le répétons, en football, moins qu’ailleurs, non seulement il n’y a pas de vérité absolue, mais c’est plutôt la matière ou l’incertitude est la chose la mieux partagée. Il n’y a pas d’unanimité et nul ne peut affirmer détenir le monopole de la vérité voire la science infuse. Il faut sortir de ce bourbier, de cette crise artificielle mijotée, entretenue à feu doux par une camarilla qui voudrait faire sinon main basse du moins une OPA (Offre publique d’achat) sur l’avenir du football ivoirien qui, lui ; serait dès lors, dirigé par un membre, pion ou homme lige d’une confrérie, de membres de la haute mafia qui a toujours caractérisé ce pseudo-sanctuaire du football mondial et africain.

NOTRE PAYS MERITE D’ÊTRE RESPECTÉ : C’EST UN CRI DU COEUR

De toute évidence (c’est un rappel plus que de besoin) jamais l’unanimité n’a été faite (et ne le sera pas pour demain) dans le football. C’est l’un des seuls domaines du monde où mêmes les supporters d’un club ne sont pas souvent d’accord avec le classement de l’entraîneur de l’équipe qu’ils supportent. Cela peut paraître trivial, et pourtant c’est de bon aloi. Il n’est que de se référer à la marche de certains grands clubs au monde et qui sont entrés dans la légende pour s’en convaincre. Ce que nous dénonçons, c’est le caractère excessif qui est à la limite vexatoire de la FIFA-CAF à l’égard de notre pays, de son président, de son gouvernement et de son peuple qui sont des amateurs et des aficionados du bon et du beau football. Faut-il le rappeler : l’élection d’un président de la fédération est la rencontre d’un homme avec les clubs qui constituent l’électorat qui donne son onction à ceux qui briguent la présidence de la fédération. C’est à nouveau un cri du cœur pour tirer la sonnette d’alarme et prévenir ! Parce que l’adage populaire dispose que : mieux vaut prévenir que guérir. Non on ne peut pas remettre en cause aussi facilement les délibérations et les avis des clubs qui ont en toute liberté, fait des choix concrets des textes qui leur ont été soumis. Visiblement il y a maldonne et comme tel, l’action suspicieuse entraîne une réaction supérieure à celle qui l’a déclenchée. Trêve de circonlocutions, il faut éviter le hallali et dénoncer la vacuité de la démarche FIFA-CAF et Conor-FIF. Pour nous, le jeu en vaut la chandelle et la Côte d’Ivoire ne peut capituler devant la collusion « monopolistique » du grand capital incarné par l’argent qui coule à flot dans les pipelines et qui circule selon un schéma bien défini. La Côte d’Ivoire ne mange pas de ce pain.

NE POINT SE LAISSER GUIDER PAR MAMMON

Aussi, moi, témoin et acteur, chroniqueur sportif dans ma « prime jeunesse » de journaliste professionnel labélisé qui a voyagé à travers l’Afrique et l’Europe, qui connaît un peu ces grandes histoires de l’argent sale, de l’Olympique de Marseille, Naples, Saint Etienne, Milan AC, et de quelques autres grands scandales du milieu politico-sportif, je réaffirme mon opposition à une tenue en laisse par Mammon du football ivoirien. Nous ne voulons pas que cela arrive ici ; parce que le pays est en plein chantier depuis l’avènement du Président Alassane Ouattara. La Côte d’Ivoire brille par son travail. Les faits et les actes sont visibles et témoignent de la fierté, de la vitalité et la grandeur des Ivoiriens. Ainsi, au risque de nous répéter, nous préférons le maintien du Conor-FIF avec sans Mme Dao Gabala , afin de cultiver un climat de sérénité propice à l’organisation en terre ivoirienne de la CAN 2023 où nos Eléphants en artificiers gonflés à bloc d’orgueil et de sportivité sauront nous faire plaisir.

De tout ce qui précède, nous devons retenir qu’il s’agit ni plus ni moins ici que d’une interpellation intelligente ; à savoir amener ceux qui sont appelés à prendre des décisions à cultiver les valeurs cultes théocratiques trempées dans l’amour total ; ces valeurs qui président à la destinée de ce monde et dont l’omission ou le rejet ne sont jamais sans conséquences.

Auteur : Bamba Alex Souleymane,

Source : Commandeur dans l’ordre sportif ivoirien

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