POLITIQUE : DE L’INSTABILITÉ CHRONIQUE EN POLITIQUE…

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On choisit librement d’adhérer à un parti comme on en sort tout aussi… librement.

En 2003, alors que je n’étais pas militant du FPI, j’ai soutenu la candidature du président Gbagbo à l’élection présidentielle de 2005 Cela, après que Affi se soit lui-même déplacé à Dimbokro pour me convaincre d’accepter d’être le Directeur Départemental de Campagne (DDC) du candidat Laurent Gbagbo. À force d’insistance, j’ai fini par accepter et, dès lors, j’ai engagé mon énergie et mes finances personnelles pour battre sa campagne jusqu’à la présidentielle de 2010.

De 2003 à 2010, je n’ai jamais rien réclamé ni obtenu du FPI ou de Gbagbo. J’ai financé sa campagne sur mes deniers personnels alors même que je n’avais pas été nommé à un quelconque poste de responsabilité, comme tous les autres DDC. Nonobstant cela, j’ai battu le pavé pour ce que je considérait comme une bonne cause.

En mai 2021, sans bruit ni trompette, j’ai démissionné du FPI. C’est le SG du parti qui, par une déclaration, a rendu public cette démission. Interviewé à plusieurs reprises sur les motifs, je répétais inlassablement « pour convenances personnelles ».

Comme dans tout parti, des cadres du FPI ont eu à démissionner. Hélas, c’est bien souvent dans la presse que le parti le découvre. Cette attitude est irresponsable, immature et puérile. On peut quitter un parti et rester dans de bons termes avec ceux qui l’animent. C’est la posture que j’ai adoptée.

Le pire, c’est lorsque pour couvrir leur incompétence politique ou leur incapacité à se soumettre à la discipline inhérente à toute formation politique, ils s’abritent derrière des explications fantaisistes pour justifier leur indigence morale.

Le dernier en date, Alfred Gueméné, un iconoclaste sexagénaire, ancien syndicaliste qui a successivement été un indécrotable pro Gbagbo, puis un pro Simone avant de quitter le FPI pour le RHDP d’où il a été très rapidement éconduit. Il sera récupéré par Affi qui le nommera 30e vice-président du parti.

Loin de s’assagir, il va s’illustrer par des attaques répétées et sous la ceinture contre le PPA-CI et Gbagbo dont, ironie du sort, il prend prétexte aujourd’hui pour tenter vainement de donner un verni d’honorabilité à sa démission publiée sur facebook. La charité qui se moque de l’hopital.Il reproche à Affi d’avoir parlé de Gbagbo lors de la fête de la liberté ; ce qui lui est soudainement devenu insupportable. Si le ridicule tuait…

Au nom de quels lois et principes politiques Affi ne devrait-il pas parler de Gbagbo ? Gbagbo n’a-t-il pas traité Affi de « cailloux qu’il fallait contourner » et, comme si cela ne suffisait pas, n’a t-il pas taxé le FPI d’être, sans lui, une « enveloppe vide » ?

Gbagbo peut donc, impunément, donner des coups aux autres, y compris à ses camarades opposants mais lui, l’intouchable, ne doit pas en recevoir ?! On est où là !En politique, seuls vos alliés et partenaires ne sont pas insusceptibles d’être égratignés par votre critique. Gbagbo n’est plus dans cette dynamique avec le FPi. Il est donc un adversaire politique.

En france, Éric Zemmour défend les mêmes thèses extrémistes de droite que Marine Le Pen. N’empêche, ils se combattent politiquement. Éric Melanchon est opposant de gauche, au même titre que Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris. Est-ce pour autant qu’ils ne se critiquent pas ?! Ko « opposant à l’opposition ». Quelle preuve d’inculture politique !Beaucoup de mensonges et d’intoxications ont été déversés sur Affi depuis une dizaine d’années par les partisans de Gbagbo sans qu’il ne réplique ; pour donner une chance à l’unité du parti.

Après les salves répétées de Gbagbo, il décide de rétablir la vérité et voila que cela hérisse les poils de certains. Pour ces adeptes de la reptation, Gbagbo est un Gourou devant lequel on ne peut que se prosterner. Quel culot !

Mais alors, qu’il prenne sa retraite politique et plus personne ne parlera de lui. C’est aussi simple que ça. C’est cela aussi la politique, lorsqu’on s’enorgueillit d’avoir libéré la parole !Cher Alfred Guemené, lorsque ce qu’on à dire n’est pas aussi beau que le silence, il faut se taire ! Et si tu voulais parler, c’est devant le Pdt Affi qui t’a convoqué pour une demande d’explication qu’il fallait le faire et non sur facebook.

Jean Bonin KOUADIO
Ex vice-président du FPI.

Auteur : Jean Bonin KOUADIO

Source : La rédaction

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