Grâce présidentielle, dégel des avoirs, paiement d’indemnités: Ouattara donne tout, Gbagbo fait l’enfant gâté

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Alassane Ouattara a annoncé une série de bonnes nouvelles, allant du dégel des avoirs à la grâce présidentielle, au profit de Laurent Gbagbo. Contre toute attente, l’ex-chef de l’Etat manifeste des attitudes ressemblant à celles d’un enfant gâté.

Le président de la République, Alassane Ouattara, a créé la surprise, le samedi 6 août soir, veille de la célébration du 62e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’Indépendance. Alassane a signé un décret accordant la grâce présidentielle à Laurent Gbagbo, ancien président de la République. Le chef de l’Etat a ajouté qu’il a demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rente viagère. Laurent Gbagbo sort donc ainsi comme 3000 autres prisonniers des liens de la détention, lui qui avait été condamné avec 3 de ses proches, à 20 ans de prison et à 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), pendant la crise postélectorale. Au lieu que cette bonne nouvelle réjouisse le président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-Ci) et ses militants, ceux-ci trouvent à redire et éprouvent des attitudes ressemblant à celui d’un enfant gâté. Lors d’une rencontre avec la presse, hier, son porte-parole, Justin Katinan Koné, a annoncé ne pas accepter cette faveur : « la grâce présidentielle accordée au Président Laurent Gbagbo ne répond pas aux attentes légitimes de nos compatriotes (Ndlr lesquels ?) », a-t-il dit avant de cracher. «… Si le président Laurent Gbagbo s’est investi autant dans le renforcement de la cohésion nationale, c’est parce qu’il estime qu’il est temps de fermer la parenthèse de la crise postélectorale de 2011 en suivant la voie que la Cpi (Ndlr Cour pénale internationale) a clairement indiquée au pouvoir ivoirien ». Le cadre des Impôts va jusqu’à dire des choses ressemblant à des injonctions : Le Ppa-Ci demande l’application des recommandations du dialogue politique, notamment la libération de tous les prisonniers civils et militaires, l’arrêt des poursuites contre les responsables politiques de l’opposition, la prise d’une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce présidentielle, le retour sécurisé des exilés, la réforme de la Cei (Ndlr Commission électorale indépendante, (Cei) ainsi que tout le cadre légal institutionnel des élections ; demander au président de la République d’œuvrer pour une paix durable en fermant définitivement les séquelles de la crise postélectorale, afin de projeter la Nation dans une nouvelle dynamique de cohésion sociale ».

Les militaires en prison étaient pour Gbagbo ou pour la République ?

Le porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, Justin Koné Katinan, a expliqué l’absence de son mentor à la fête de l’indépendance à Yamoussoukro. Il affirmé, les yeux grandement ouverts, que  «  Laurent Gbagbo n’a pas pris part à la célébration officielle de la fête de l’indépendance à Yamoussoukro dimanche dernier parce que des soldats qui ont servi sous ses ordres sont encore en prison. Il (Ndlr Laurent Gbagbo) a une responsabilité morale vis-à-vis de ces personnes (les militaires en prison). Et au nom du respect qu’on doit aux armées, il était difficile d’aller assister au défilé de l’armée nationale de la Côte d’Ivoire lorsque des soldats qui ont servi sous ses ordres sont encore en prison », a indiqué le porte-parole de Laurent Gbagbo. Katinan veut-il dire que les Dogbo Blé et autres étaient en mission pour Gbagbo ? La question mérite de lui être posée pour la simple raison qu’il semble tout lier à leur libération là où il leur est reproché des crimes graves.

Auteur : Yapi Coulibaly

Source : Lementor

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