La Côte d’Ivoire est sans doute le seul pays au monde où les nationaux, pourtant condamnés à vivre ensemble, se vouent d’inextinguibles inimitiés que n’altèrent ni le temps, ni les évènements. Ainsi, après le décès du père de la nation qui marque la fracture entre les Ivoiriens, plus rien ne va. Des années et des crises plus tard, ladite fracture tarde à se résorber. Chaque événement politique étant une occasion pour que resurgissent les divergences qui ont si durement et durablement impacté la cohésion sociale. Dernier exemple en date, après de nombreux autres, la détention abusive et insupportable de 49(46 désormais) militaires ivoiriens au Mali est venue raviver les vieilles rancœurs et exhumer les haines recuites. Et pourtant, l’occasion était belle de refaire notre unité autour de ce qui apparaît, in fine, comme une regrettable prise d’otages ( si, si ..). Mais, comme animés par un mauvais génie, beaucoup y ont trouvé matière à ressasser les vieilles querelles. Comme s’ils n’attendaient que ça pour régler certains comptes avec le pouvoir qu’ils n’ont jamais sacqué. Du coup, s’établit un curieux axe entre les autorités maliennes visiblement décidées à casser du Ouattara et les opposants ivoiriens qui surfent sur ce drame pour narguer le pouvoir RHDP accusé de maints maux Ainsi, au Mali aussi, semble prospérer le Ouattara bashing C’est dans cette atmosphère putride que l’artiste Aïcha Koné sort un single qui porte Assimi Goïta, le preneur d’otages, aux nues. Comme si elle applaudissait la prise en otage de ses compatriotes. Too much, pour les affidés du pouvoir et mauvais timing ! Une double faute! On peut le dire, la division des Ivoiriens a de beaux jours devant elle La réconciliation peut donc encore attendre. Hélas!
Source : Lementor.net
