Le Mali : la nouvelle capitale du néo « panafricanisme » et du populisme ?

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Telle est la question que chaque observateur ou acteur de la vie sociopolitique africaine notamment malienne serait tenté de se poser après la dernière sortie du Colonel Abdoulaye MAÏGA, Premier Ministre Malien par Intérim dans les tribunes des Nations Unies.
Sous le prisme d’un néo panafricanisme, les putschistes de Bamako ouvrent de jour en jour les fronts en s’attaquant presqu’à tous les partenaires et les institutions régionaux et internationaux. De la CEDEAO à l’ONU en passant par l’UA, la junte malienne dans son insolence, sa condescendance et son mépris par ignorance n’épargne personne. La posture et le nouveau positionnement des putschistes du Mali qui consistent à s’attaquer à tous les partenaires bilatéraux, multilatéraux sous le prisme du néo panafricanisme ou néo souverainisme est une stratégie de diversion et de populisme savamment élaborée par la junte avec le soutien de certains de ses mercenaires politiques pour détourner le regard des populations des vrais problèmes du Mali.
Arrivée au pouvoir par un double Coup d’Etat dans un contexte d’incertitude sécuritaire et social, la junte militaire au Mali semble résolument se professionnaliser dans le populisme, la démagogie et la propagande mensongère. Plus les jours, les mois passent, plus l’on découvre davantage le vrai visage de ces militaires récidivistes de coup d’Etat de preneurs d’otages et de bandits de grand chemin.
Cette junte qui s’était résolument engagée à tout mettre en œuvre pour poser les bases d’un « Mali Koura » c’est-à-dire un « nouveau Mali » et la remise du pouvoir aux civils après l’organisation d’élections « transparentes », « ouvertes » et « inclusives » s’éloigne de jour en jour de cet objectif avec une volonté de caporalisation du pouvoir.
En effet, depuis l’arrivée au pouvoir de la junte des suites d’un double coup de forces militaires, les situations sécuritaires et sociales connaissent une très forte dégradation de plus en plus inquiétante avec l’avancée et la prise de nouvelles localités par les terroristes, ce malgré le discours de la « montée en puissance de l’armée ». Certaines populations maliennes notamment des localités du Nord et du Centre impuissantes de cette réalité sont selon des informations obligées de signer des accords de coercition avec les terroristes pour rester et espérer vivre tranquillement dans leur village. Ces accords de coercition avec les terroristes intègrent toutes les prérogatives d’un Gouvernement en plus de certaines restrictions drastiques propres à la philosophie de ses bandes armées.
Faut-il rappeler que les populations de certaines localités sont depuis longtemps abandonnées par l’administration centrale du Mali malgré les discours populistes des Colonels de Koulouba et leurs autres suppos mercenaires néo panafricanistes ?
Au lieu de travailler à trouver des solutions aux urgences de sécurité, de bien-être et le redéploiement de l’administration sur l’étendue du territoire, des objectifs qui fondent d’ailleurs leur prise de pouvoir, les Colonels de bureaux climatisés de Koulouba se sont spécialisés dans le populisme, la démagogie et la propagande mensongère en ouvrant des fronts extérieurs qui vraisemblablement n’ont que pour seul but occuper la population loin de la réalité du pays. Entre d’autres termes, aidés et soutenus par des néo panafricains et néo souverainistes, les militaires maliens se créent des « ennemis externes » imaginaires pour maintenir les populations loin des réalités et des vrais problèmes du Mali et le respect de leur engagement de départ le « Mali Koura ».
C’est dans cette dynamique que les putschistes maliens après l’épisode français, la prise en otages des militaires ivoiriens depuis le 10 juillet dernier à des fins de demande de rançon et de chantage politique ouvrent de nouveaux fronts avec la sortie condescendante, insultante et immature du Premier des Ministres des putschistes à la tribune des Nations Unies ce 24 Septembre. Cette sortie manquée du Colonel de bureau, humiliante pour le malien responsable, mature qui connait son histoire et non celle montée et écrite par les putschistes et leurs mercenaires néo panafricanistes montre réellement au-delà du populisme, de la démagogie le désarroi total dans lequel se trouvent réellement les gangsters en tenu militaire de Koulouba face aux vrais enjeux et aux réalités du Mali. Car, la réalité aujourd’hui est que le Mali sombre de plus en plus dans un chaos généralisé qui semble irréversible.
Pour masquer cette réalité du terrain, les incompétents Blakoro de Koulouba mettent tout en œuvre pour trouver des bouc-émissaires (internes et externes) par des acrobaties rocambolesques et irresponsables.

Auteur : BL

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