La mort de cet influenceur suscite la polémique en Chine, face à l’essor massif des « streams » en direct. Les citoyens appellent à davantage de régulation des plateformes.
Un drame, quasiment vécu en direct sur le web chinois. Un influenceur chinois, qui réalisait un challenge en direct sur la platerforme Douyin, la version du réseau social TikTok en Chine, est mort après avoir bu énormément d’alcool, une sorte de gage après qu’il a perdu la compétition qu’il réalisait contre d’autres influenceurs.
Surnommé « Sanqiange » et âgé de 34 ans, ce Chinois s’est filmé, en direct, en train d’ingurgiter à une vitesse folle de nombreuses bouteilles d’affilée d’un alcool chinois très fort, le baiju, le 16 mai dernier. Ce spiritueux présente un taux d’alcool très élevé, entre 30 et 60%. Les internautes qui ont suivi la scène en direct sur leurs smartphone, estiment qu’il en a bu sept bouteilles.
Sa famille l’a retrouvé mort 12 heures après la diffusion. « Quand sa famille l’a trouvé, il était déjà parti. Il n’a même pas eu la chance de recevoir des soins d’urgence », a déclaré un homme dans la presse chinoise, le Shangyou News, cité par la BBC.
Polémique en Chine
Ce n’est pas la première fois que cet influenceur buvait d’immenses quantités d’alcool en direct. Il avait même déjà été banni de la plateforme Douyin, qui interdit la consommation d’alcool durant les live streams, pour cette raison.
Mais il est parvenu à y revenir en créant de faux comptes. Plus de 40.000 personnes le suivaient sur son dernier pseudo.
En 2018, un drame similaire s’était produit, avec la mort d’un influenceur surnommé « Dafei », qui avait bu de l’acool et de l’huile de cuisson en direct, avant d’être retrouvé mort quelques heures plus tard. En 2021, un autre Chinois était mort après avoir mangé des quantités excessives de nourriture sur Douyin, rappelle la BBC.
En Chine, face à l’essor du live stream, la population demande davantage de régulation des plateformes, alors que plus d’un milliard d’internautes sont actifs sur les applications de vidéos courtes comme Douyin, selon un rapport des autorités du pays publié l’an dernier et cité par la presse chinoise.
Source : Newscoop
