Par AN | Lementor.net
Le gouvernement ivoirien vient de tourner une page importante dans sa politique industrielle : le secteur de la cimenterie ne bénéficiera plus des avantages du Code des investissements. La décision a été officialisée ce lundi par un communiqué signé du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
À l’origine de cette mesure, la fulgurante montée en puissance des capacités de production nationale. En quelques années, la Côte d’Ivoire est passée d’un marché fragile à un géant régional du ciment, avec plus de 20 millions de tonnes de capacité installée pour une consommation intérieure qui n’atteint même pas la barre des 10 millions. Résultat : une surproduction chronique, source de déséquilibre pour les investisseurs.
Si cette expansion a consolidé l’autonomie du pays et son rôle de hub régional, elle crée désormais une « surcapacité structurelle », selon le ministère. D’où la nécessité de mettre fin aux incitations fiscales dans ce secteur afin de préserver la viabilité économique des unités déjà implantées et maintenir la qualité du ciment sur le marché local.
Le gouvernement n’entend cependant pas freiner l’élan industriel. Les investisseurs sont invités à explorer d’autres créneaux jugés porteurs : verre, carreaux, céramiques, plâtre, peintures, bois transformé ou encore matériaux composites. D’autres filières stratégiques comme l’agro-industrie, l’emballage, la chimie, la pharmacie, le textile-habillement, la métallurgie ou l’automobile restent également prioritaires.
Avec un environnement macroéconomique stable, des infrastructures modernes et l’accès à un marché régional de plus de 450 millions de consommateurs, la Côte d’Ivoire se positionne, selon le ministère, comme une destination attractive pour des investissements industriels diversifiés et durables.
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