Sécurité alimentaire : De réelles inquiétudes.

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L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition mondiales est inquiétant. On estime que 702 à 828 millions de personnes dans le monde ont été touchées par la faim en 2021 – environ 150 millions de plus depuis le déclenchement de la pandémie de COVID-19.
À l’échelle mondiale, en 2020, on estime que 149 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient retardés, 45 millions ont été gaspillés et 39 millions étaient en surpoids, et près de 571 millions de femmes ont souffert d’anémie en 2019. De plus, il a été prévu que près de 670 millions de personnes seront encore confrontées à la faim en 2030. Avec seulement 8 ans avant 2030, il est peu probable que les objectifs de l’ODD 2 soient atteints dans de nombreuses régions du monde à moins que nous ne changions radicalement de cap. Les chocs interconnectés de la pandémie de COVID-19, l’aggravation des effets du changement climatique et des conflits aggravent une situation déjà désastreuse.
En outre, les systèmes alimentaires actuels exercent une forte pression sur la biodiversité, les sols et l’environnement, nécessitant une attention urgente et une réponse rapide de la part des gouvernements.

Le système alimentaire et agricole mondial, étroitement lié aux marchés financiers et énergétiques mondiaux, est actuellement en pleine tourmente à cause d’un assaut de défis, le plus récent étant le conflit en cours en Ukraine et son impact dramatique sur la plantation, la récolte, le transport et l’exportation des principaux produits agricoles ainsi que sur les prix et l’accès aux intrants essentiels tels que les carburant.

Il est d’une importance primordiale que, lorsque le monde répond à la crise alimentaire mondiale actuelle à laquelle nous sommes confrontés, les pays, les organisations régionales, la société civile, les organisations de producteurs, les entreprises et la communauté de recherche reconnaissent que la transformation des systèmes alimentaires est nécessaire pour aider à faire passer le système mondial actuel vers un système plus résilient, équitable, durable et inclusif.

La gouvernance inclusive et la cohérence des politiques sont essentielles pour fournir des cadres politiques clairs pour une action conjointe et une meilleure coordination entre les secteurs et les acteurs qui peuvent transformer nos systèmes alimentaires pour fournir des régimes alimentaires sains pour tous, tout en contribuant à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique, en réduisant la perte de biodiversité et en rétablissant les écosystèmes.

Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CFS) sert d’organe de gouvernance de la sécurité alimentaire des Nations Unies, où plus de 135 États membres, la société civile, le secteur privé, la recherche et le milieu universitaire, les agences et programmes des Nations Unies, les institutions financières internationales, les fondations et d’autres délèrent et coordonnent les politiques mondiales visant à lutter contre ONU-Nutrition est le mécanisme de coordination et de collaboration interinstitutions de l’ONU pour la nutrition aux niveaux mondial et national. Il rassemble plus de 15 agences, programmes et fonds des Nations Unies ayant un mandat ou un intérêt pour la nutrition, tirant parti de leur force collective pour lutter efficacement contre la malnutrition sous toutes ses formes.

Le SFC et l’ONU-Nutrition travaillent en tandem pour renforcer la cohérence des politiques et fournir des lignes directrices politiques pour la sécurité alimentaire et la nutrition, en tenant compte de la nécessité d’une collaboration multilatérale, inclusive et interdisciplinaire forte et fonctionnelle pour réaliser l’Agenda 2030.

Les lignes directrices volontaires sur les systèmes alimentaires et la nutrition (VGFSN), approuvées par le CFS en 2021, sont un excellent exemple d’un instrument politique mondial qui a été négocié multilatéralement entre les gouvernements et d’autres parties prenantes sur les liens entre les systèmes alimentaires et la nutrition. Ils fournissent des conseils sur les politiques et les interventions pour lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes grâce à une approche holistique des « systèmes alimentaires ». Une perspective holistique qui considère les systèmes alimentaires dans leur totalité et examine les causes multidimensionnelles et multiniveaux de la malnutrition. À cette fin, les lignes directrices comprennent des principes directeurs clés pour soutenir les systèmes alimentaires durables dans les contextes humanitaires, y compris les milieux de crise.

Les lignes directrices fournissent un cadre pour rassembler les différents acteurs de tous les secteurs qui sont impliqués dans les systèmes alimentaires dans le but de promouvoir la mise en œuvre d’interventions coordonnées et multisectorielles afin d’améliorer la capacité des systèmes alimentaires à dispenser des régimes alimentaires sains et à générer des résultats environnementaux positifs.


Objectifs clés de la session

  • Souligner le besoin impératif de transformation des systèmes alimentaires dans le sillage du paysage mondial imprévisible actuel de la sécurité alimentaire et du rôle clé du SCF en tant que plate-forme de gouvernance multipartite, et d’ONU Nutrition en tant que mécanisme de coordination interinstitutions, dans la promotion de la collaboration entre tous les acteurs concernés et la création de synergies pour aider à faire progresser
  • Discuter de la façon dont les efforts déployés pour mettre en œuvre les lignes directrices volontaires du SFC peuvent aider les pays à réaliser leurs plans nationaux en évolution en matière de sécurité alimentaire et de nutrition et à réaliser le Programme de l’horizon 2030 – en particulier les ODD-2 sur la faim et la nutrition ;
  • Promouvoir une gouvernance inclusive, une cohérence politique et une coordination accrue entre les secteurs et les acteurs afin d’assurer une meilleure santé humaine et planétaire, y compris par une utilisation accrue du SCF et d’autres orientations politiques pertinentes pour stimuler les actions politiques accélérées – par toutes les parties prenantes concernées – aux niveaux mondial, régional, national et local à l’appui de la transformation des systèmes alimentaires.  
Auteur : Sercom

Source : Lementor.net

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