Affaire CNI-Passeports : Assalé Tiémoko dénonce la fraude sur la nationalité ivoirienne.

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L’affaire des cartes nationales d’identité (CNI) et des passeports biométriques, qui fait l’objet d’un rapport accablant de la Cour des comptes, continue de susciter des réactions. Le député Assalé Tiémoko, journaliste et directeur du journal satirique « L’Eléphant déchaîné », a jugé la réaction de la SNEDAI, la société concessionnaire chargée de la production des documents administratifs, peu convaincante.

Dans un communiqué publié le 3 janvier 2024, la SNEDAI a affirmé avoir reversé les fonds collectés à l’Etat, sur un compte séquestre dont il serait le seul titulaire. La société, fondée par Adama Bictogo, a également mis en avant sa certification ISO 9001 et son respect des lois et réglementations en vigueur.

Ces arguments n’ont pas convaincu Assalé Tiémoko, qui a déclaré sur sa page Facebook qu’il disposait d’assez de preuves sur la fraude sur la nationalité ivoirienne, impliquant des étrangers et des Ivoiriens complices. Il a annoncé que son journal, qui doit reparaître dans quelques jours, révélera les noms des auteurs et des complices de cette fraude organisée.

« Beaucoup d’étrangers honnêtes, qui veulent acquérir la nationalité ivoirienne suivent les procédures légales, même si elles sont longues. Mais d’autres, les plus nombreux, prennent des raccourcis, aidés surtout par des Ivoiriens cupides et des candidats à l’occasion des révisions de la liste électorale », a-t-il écrit.

Assalé Tiémoko a également invité l’opposition, notamment le PDCI, à offrir la carte d’identité à ses militants, au lieu de réclamer sa gratuité. Il a estimé que la loi fixant le coût de la CNI à 5 000 francs était déjà en vigueur et qu’il fallait s’y conformer.

« Une loi a été votée et promulguée, portant le coût de l’établissement de la carte d’identité, à 5 mille francs. Il faut donc s’y conformer. Le PDCI, qui a les moyens, peut offrir la carte d’identité à ses militants, comme il l’a fait pour les cartes d’électeurs », a-t-il suggéré.

L’affaire des CNI et des passeports biométriques est l’un des scandales financiers qui éclaboussent le régime du président Alassane Ouattara, accusé de favoriser ses proches et ses alliés politiques dans l’attribution des marchés publics. Selon la Cour des comptes, il n’existe qu’une seule trace de règlement dans les caisses de l’Etat pour un montant dérisoire de 878 713 francs, sur les milliards de francs collectés par la SNEDAI et l’ONECI, l’office national de l’état civil et de l’identification.

Auteur : CB

Source : Lementor.net

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