Dette : pourquoi le Niger a enregistré un défaut de paiement.

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« Conformément à ses missions, UMOA-Titres informe
les investisseurs du Marché des Titres publics (MTP)
que le Trésor public du Niger n’a pas été en mesure de
procéder au règlement de ses engagements financiers
sur le MTP en date du 11 août 2023 », précise
l’institution, sous la supervision de la BCEAO, dans une
note aux investisseurs.
Imposées au lendemain du putsch des militaires contre
le président Mohamed Bazoum, les sanctions de la
Communauté économique des États de l’Afrique de
l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire
ouest-africaine (UEMOA) sont suivies d’effets. Le Niger
se retrouve, désormais, en défaut de paiement pour la
première fois en quarante ans.

« Situation préoccupante »
Cet incident de paiement confirme les craintes de
l’agence de notation Moody’s Investors Service, qui a
dégradé la note souveraine de Niamey de deux crans.
Jusque-là dans la catégorie B3, le pays s’est retrouvé
déclassé à Caa2, synonyme de très grand risque
d’insolvabilité financière.

Au-delà des 12 milliards de francs CFA (18,3 millions
d’euros) en août, trois autres échéances sont prévues
en septembre prochain pour un total de 70 milliards de
francs CFA (106,7 millions d’euros). « La situation est
préoccupante », glisse un analyste ouest-africain,
à l’heure où le pays misait sur les sources extérieures
pour financer les dépenses publiques et les opérations
financières.
L’étau se resserre
Par ailleurs, UMOA-Titres affirme suivre la situation
« avec attention » et réitère « sa détermination à
prendre, dans le cadre de ses missions, toutes les
initiatives pour un bon fonctionnement du Marché des
Titres publics ». Après l’annulation d’une opération de
vente de titres publics de 30 milliards de francs CFA, la
junte au pouvoir voit sa marge de manœuvre rétrécir.
Depuis le coup d’État, la France et les États-Unis ont
suspendu leur aide au développement. La Banque
mondiale et plusieurs pays de l’Union européenne ont
également suspendu leur soutien financier. Le projet du
barrage hydroélectrique de Kandadji est, quant à lui, à
l’arrêt. Le groupe chinois Gezhouba évoque « un cas de
force majeure » et « des licenciements progressifs ».

https://www.jeuneafrique.com/1473170/economie-entreprises/pourquoi-le-niger-a-enregistre-un-defaut-de-paiement-sur-sa-dette/

Auteur : Hajbi

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