Au pays des transitions Assimi Goïta touché par un syndrome tchadien.

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À l’heure de la clôture du dialogue inter malien, la recommandation d’une continuité de l’homme fort de Bamako est unanimement partagée. Tous crient désormais : ACHIMI ÉTERNEL!

Tout part de la phase communale de ces assises qui a eu lieu du 13 au 15 avril 2024 où les Maliens ont laissé entendre que la transition doit continuer et finir avec l’actuel locataire de la colline du pouvoir ( palais présidentiel de Bamako aussi appelé Koulouba ). Autrement dit , le dialogue inter-maliens a vu ses  participants à la base recommander le colonel Assimi Goita comme alternative à la période transitoire que vit le Mali. Un  point issu de la seconde thématique 2 dénommée  » questions politiques et  institutionnelles » qui dessine l’éventualité d’une candidature du numéro 1 Malien , déjà demandée par plusieurs soutiens de la transition.

Il convient de rappeler que la seconde phase dite régionale a eu lieu du vendredi 20 au lundi 22 avril 2024. Après avoir recueilli les recommandations formulées qui ont aussi été relayée par le média d’État,  le peuple malien demande donc la candidature de l’homme du 18 août 2020 ( date du coup d’État ) aux futures présidentielles,  ajoutant qu’il doit conduire pour une troisième fois la transition sur une durée de près de 3 ans.

De quoi rappeler les dernières concertations du genre notamment les Assises nationales de la refondation ( ANR ) en décembre 2021 : celles là même qui ont inspiré les 24 mois arrivés à terme et le délai maximum de 5 ans où 3 ans de réserve sont encore valables. Une initiative qui sera d’ailleurs à l’origine du bras de fer avec la maison mère (CEDEAO) en janvier 2022 provoquant les sanctions régionales de 6 mois.

Si l’organisation communautaire est hors jeu avec le retrait de la transition 223 ( Mali ) et la création de l’Alliance des États du Sahel, il n’en demeure pas moins que le temps a donné raison aux observateurs avisés du dialogue inter malien.  Notamment légitimer le régime du Colonel President avec un  » 3eme mandat  » à la clé. Nous y sommes puisque les travaux de la phase 1 et 2 ont ressorti cette question qui pourrait prolonger la foire aux empoignes de l’arène politique locale.

Un syndrome Tchadien qui fait penser  au leader militaire en fin de transition à N’Djamena. Allusion faite au Général Mahamat Déby qui avait débuté une transition de 18 mois avant de tenir un dialogue national en 2022. Le peuple prolongera sa mission de 24 mois avec l’inscription de sa candidature à la présidentielles d’avril 2024. Une élection en cours où le fils Deby a débuté la campagne en fanfare et part favori d’un scrutin sans réel suspens. Le Mali semble donc parti pour pareil processus permettant à l’homme fort de Kati ( fief des militaires au pouvoir) d’avoir pleinement un destin présidentiel.

« Une mode » qui ne tardera pas à faire débats si cette option est maintenue jusqu’aux phases nationales prévues à Bamako du 6 au 10 Mai prochains. Finalement le dialogue inter malien n’incarne qu’une chose: UN JEU DE DUPES !

IDRIS DE BASSAM

Auteur : IDRISS DE BASSAM

Source : Lemétor.net

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