Après des mois de négociations tendues et de délibérations stratégiques, le Pentagone a officiellement ordonné le retrait de toutes les troupes de combat américaines stationnées au Niger. Cette décision, qui intervient suite à la révocation par la junte militaire nigérienne de l’accord de coopération militaire avec Washington, soulève des questions sur l’avenir de la lutte contre le terrorisme et l’influence russe en Afrique de l’Ouest.
Le CNSP (Comité National pour le Salut du Peuple), actuellement au pouvoir au Niger, a été informé des plans détaillés de ce retrait. Les troupes seront redéployées vers d’autres emplacements dans la région, d’où elles pourront toujours opérer. Cependant, l’incertitude demeure quant à la possibilité de maintenir une présence militaire américaine réduite dans le pays.
La base aérienne d’Agadez, construite par les États-Unis et considérée comme un pivot stratégique pour les opérations de drones dans la région, sera l’un des sites clés affectés par ce retrait. La présence croissante de forces russes, y compris d’anciens membres du groupe Wagner, à la base aérienne 101 de Niamey, où elles cohabitent avec les troupes américaines, ajoute une couche de complexité à la situation.
Une délégation américaine est actuellement en pourparlers avec le CNSP pour garantir un retrait ordonné et sécurisé. L’assistant secrétaire d’État aux Affaires africaines, Molly Phee, ainsi que des responsables de haut niveau du Département d’État, du Département de la Défense et du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, sont engagés dans des discussions franches avec les autorités du CNSP.
Alors que le processus de retrait commence à prendre forme, les implications pour la sécurité régionale et les relations internationales restent à voir. Ce qui est certain, c’est que le départ des troupes américaines du Niger marque un tournant significatif dans la politique étrangère et la dynamique de sécurité en Afrique de l’Ouest.
Leave a comment