Au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo qui était comme un cataclysme pour beaucoup de ses partisans, bien de calculs et de scenarios avaient été envisagés pour, espérait on, se donner le moral quant à un retour rapide du Fpi et de son mentor aux affaires. d’abord, des gens avaient véhiculé que la capture de Laurent Gbagbo n’était qu’une mise en scène et que très vite, il allait donner de la voix et dégager « les usurpateurs ». Puis les mois se succédaient aux semaines et la cause étant entendue de ce côté, l’on s’était mis à rêver à une alliance avec le Pdci-rda d’Henri Konan Bédié. Le chantre de cette alliance n’était personne d’autre que sylvain Miaka Oureto, alors président intérimaire du Fpi en suppléance de Pascal Affi n’guessan en prison à bouna.our donner de la contenance à sa vision, Miaka surfant sur la sensibilité et sur le sentiment, mettra de son côté les quelques chances de la voir aboutir. dans ses discours et comportements, il prenait à témoin le Pdci de ce qui, à ses yeux, n’allait pas dans le pays, il interpellait le Pdci quant à ses responsabilités de parti doyen et pétri de compétence, il terminait toujours ses discours par un appel au Pdci. Le dernier appel en date, de Miaka Ouréto, a eu lieu lors du 12èmeCongrès du Pdci où, invité, Miaka a, dans un discours des plus courtois et des plus flatteurs, dit entre autres : «…C’est pour cela, permettez nous de dire et nous l’avons toujours soutenu, Monsieur le président du Congrès que je ne crois pas qu’en ce moment ci, il y ait un serpent dont on a écrasé la queue et qu’on chercherait à achever avec un bâton. Je ne crois pas non plus qu’il y ait un porteur de bâton en quête de serpent à écraser. L’image est peut être insolite de voir aujourd’hui le serpent et le bâton. Au nom de l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire, si on se met ensemble, oui, si on se met ensemble. Parce que quand l’intérêt du peuple de Côte d’Ivoire est en jeu, il n’y a pas de serpent et il ne saurait y avoir de bâton… » et avec Miaka, beaucoup de militants du Fpi rêvaient de voir le Fpi en alliance avec le Pdci. Surtout que l’on disait qu’en politique, tout est possible. Puis Affi n’guessan sorti de prison, reprit son fauteuil de président du Fpi et emboucha la trompette de la défiance, des attaques virulente contre tout ce qui ne sonne pas Fpi. Le Pdci, le rdr, le rhdp, la communauté internationale, tout y passe. Affi a repris et remis au goût du jour la politique de l’affrontement, entraînant avec lui tous ceux qui avaient pourtant commencé à rêver avec Miaka. Affi fait comme si rien n’a changé dans le pays et que le Fpi tient toujours le ping politique au point de menacer de tout renverser sur son passage. Le président Henri Konan Bédié avait déjà répondu que le Pdci, jusqu’à nouvel ordre, ne peut quitter une alliance pour une autre, sans motif valable. Et que le Pdci qui n’a pas une culture de violence, de défiance et de déstabilisation, se sentait très bien dans le rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix (rhdp). Affi, depuis sa sortie de prison, lui donne raison à chacune de ses sorties qui éloigne un peu plus le dci-rda.et avec lui le rêve de Miaka.
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