Intérêts Personnels, Lutte De Clans : Comment Affi Est En Train De Tuer Le FPI De Gbagbo

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Des sa sortie de prison Affi N’guessan a, investi le terrain, a la reconquête des populations, après la perte du pouvoir en Avril 2011 qui a plongé le FPI dans le trou et presque dans l’oubli.

Il est sorti de la prison de Bouna très en verve. Affi N’guessan qu’on croyait amaigri par sa détention, était bien au contraire plein d’enthousiasme et d’entrain. Il a montré sa détermination en faisant le tour des ambassades. Il a été reçu par les diplomates américain et français. Alors qu’il prétendait vouloir « mettre les choses à l’endroit», c’est plutôt à lui que l’ex ambassadeur, Philip Carter III, a demandé de mettre balle à terre et de faire corps avec la réconciliation nationale. Une démarche initiée parle président Ouattara, dès sa prise de pouvoir. L’ex-pensionnaire du pénitencier de Bouna n’a pas voulu se donner un temps de répit. Affi N’guessan avait un objectif. Celui de reprendre le fauteuil familial provisoirement occupé par Miaka Ouretto. On comprend donc les raisons de ses initiatives à son retour de l’ombre. L’ancien Premier ministre voulait se donner de la contenance et se faire passer pour celui qu’il faut à la tête du FPI.

Entre intérêts personnels…

Cela devait l’aider à faire bouger les choses. Pourtant, le parti fondé par Laurent Gbagbo était dans le creux de la vague au moment où Miaka Ouretto s’est mis à la barre. Le parti présidentiel venait de chuter du pouvoir, et de quelle façon ! Après une double défaite, dans les urnes et par les armes, avec comme conséquence, 3 000morts. Le Fpi était vomi et incriminé pour avoir conduit le pays dans l’abîme. Il a fallu le courage et la persévérance de l’ancien président du conseil général de Soubré pour redonner détermination et espoir aux camarades. La reprise des activités du Fpi, bien que timide, adonné un coup d’accélérateur à la réconciliation prônée par le chef de l’Etat, puisque ceux qui, du fait de la peur, étaient restés cloîtrés dans les campements et villages reculés ont pris courage et sont sortis pour participer à la vie nationale. S’agissant du Fpi ou de l’ancienne mouvance présidentielle qui a soutenu la candidature du « Woody », Miaka a engagé des discussions avec le gouvernement. Celles-ci se sont soldées parla libération d’une vingtaine de pro-Gbagbo en novembre 2011, de même qu’en décembre 2012.Puis, le 6 août 2013, 14 frontistes dont Affi N’guessan et Michel Gbagbo ont retrouvé leurs familles. Ces actes, l’enfant du Moronou a voulu les minimiser au point d’annoncer que sa sortie, ferait avancer les choses plus rapidement. Comme un conquistador, il a balayé Miaka, la colombe, qui utilisait des méthodes, jugées efficaces par certains observateurs de la scène nationale. Des méthodes qui avaient pour avantage d’attendrir les autorités et d’éviter de heurter les nombreuses victimes ayant subi les folies des ex-pseudos-refondateurs. Mais Affi N’guessan, après avoir pris le Fpi s’est engagé sur une voie contraire à la réconciliation. Il a entamé des tournées en vue de bénéficier des bénédictions des populations. Les discours guerriers et haineux tenus font remémorer les mêmes déclarations ressassées dans un passé proche, conduisant ainsi à la grave crise quia traumatisé le pays. Mettant tout en œuvre pour se hisser au sommet, Affi entend satisfaire une volonté. Celle de briguer la magistrature suprême avec l’onction de la troupe bleue. Car, il savait depuis sa prison de Bouna, que son mentor aurait de fortes chances de rester à la Cour pénale internationale (Cpi), au moins jusqu’en octobre 2015. Qui pour défendre les couleurs du Fpi à la présidentielle ? Affi croit avoir un destin national. Dès lors, il a dégagé Miaka, entrepris des tournées à l’intérieur pour s’entendre dire d’un vieil homme, qu’il sera président de la République.…

Et problèmes de personnes

Sans oublier qu’il distille des propos de nature à désunir plus qu’à rassembler. Avec Affi à la tête du Fpi, on se convainc de problèmes internes de personnes. Les clans se sont formés et risquent de gravement porter atteinte à l’unité de la famille. En Côte d’Ivoire comme à l’extérieur, les clans mènent bataille les uns contre les autres. En témoigne ‘’Le bal des assassins de l’espoir’’, l’intitulé du poème de Lazare Koffi Koffi qui, de son exil ghanéen, a usé de tournures pour régler des comptes à ses camarades. Comme si c’était Laurent Gbagbo qui s’adressait à eux, l’ancien ministre a accusé sans faux-fuyants. Morceaux choisis: « (…) Je les vois caresser les épaules de mes adversaires. Et ils osent dire encore qu’ils me sont restés fidèles. (…). Je sais qu’ils marchandent mon anéantissement. Et ils osent user mon auguste nom pour leur funeste dessein(…) ». L’on reproche au président du Fpi de travailler pour sa propre promotion. Avec à sa tête Pascal Affi N’guessan, on le constate, l’heure est à la suspicion, à la délation, aux problèmes de personnes et aux règlements de comptes. Comment récuser des problèmes de personnes quand le retour au pays de Djédjé Benjamin, Alain Dogou et Marcel Gossio s’est passé dans l’indifférence totale. Alors que Affi N’guessan et les siens ont été fêtés à leur arrivée à Abidjan, après leur retour à la vie civile. Le parti fondé par Laurent Gbagbo est visiblement en train de s’effriter pendant que lui, croupit à la prison de La Haye. Affi ne serait-il pas l’homme de la situation? C’est aux militants d’y répondre. Toujours est-il qu’à l’approche de2015, les jeux sont ouverts et le parti frontiste devra faire face à de graves difficultés internes. Même si cette situation et pratiquement commune aux partis, dans le choix de leur candidat.

 

 

 

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