Le caporal Tré Igor Landry est accusé d’avoir participé activement à l’assassinat de quatre personnes qu’il prenait pour des ressortissants du nord alors que ces derniers étaient des douaniers durant la crise. C’était durant la crise à Yopougon (saguidiba). Ces douaniers étaient six et deux d’entre eux ont eu la vie sauve. A la barre ce mercredi 28 janvier, le caporal Tré Igor Landry a dit ne pas se reconnaitre dans les faits qui lui sont reprochés.
« Je rentrais d’exil à l’appel du chef de l’Etat lorsque j’ai été arrêté au poste frontalier de Noé. Lors du contrôle d’usage, les forces de l’ordre présentes m’ont demandé si je connaissais un militaire connu sous le pseudo » Côte d’Ivoire ». J’ai répondu par l’affirmative et ces derniers m’ont aussitôt mis aux arrêts.» a-t-il dit.
Les deux autres douaniers survivants Tchimou Arthur et Zou André ont été appelés à la barre afin d’entendre leur témoignage. Ils ont indiqué ne pas reconnaitre ceux qui ont tué leurs collègues. Cependant, ils ont révélé que ceux qui les avaient tués, les accusaient d’être des rebelles. « J’ai entendu par la suite que ceux qui ont tué mes collègues appartenaient à un groupe conduit par un certain « Côte d’Ivoire » qui était en fonction au tribunal militaire » a dit Zou André qui a aussitôt fondu en larmes.
Le second accusé à la barre était Zézé Nahounou Florent. Il lui est reproché d’avoir torturé le sergent de police Ouattara Bamourou avant de piller son domicile et emporter son arme de service. Sa version des faits est tout autre. « C’est plutôt moi qui lui ai sauvé la vie quand il été enlevé et battu par des hommes en armes. »
Ce dernier a indiqué avoir fait la prison en 1996 pour consommation de drogue. Il a été recruté dans l’armée en 2003 au début de la crise. Il sera par la suite radié en 2004 pour abandon de poste. Il s’est rendu à la base navale de Locodjoro en mars 2011 afin de régulariser sa situation de militaire radié.
Le sergent Ouattara Bamourou absent pour cause de santé, n’a pu être présent à la barre pour donner les confrontations. Deux témoins appelés ont toutefois indiqués avoir vu l’accusé porter des armes lors de la crise postélectorale.
Ys Cazola
Lementor.net
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