Ferkessédougou/Travaux de réhabilitation de l’axe Ferké-Ouangolo : Le mauvais casting du gouvernement

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Tout porte à le croire. Cette interrogation occupe une place de choix dans les différentes conversations des populations dans la cité du Tchologo. Lancés officiellement le samedi 29 novembre 2014 dernier par le premier ministre Daniel Kablan Duncan, les travaux de réhabilitation de la voie reliant la ville de Ferké à celle de Ouangolo, distant de 42 kilomètres, sont toujours à la traine. Le Statu quo total. Malgré le matériel important déployé par l’entreprise Coréenne Halla Corporation(en charge de la réalisation de l’ouvrage) aucune visibilité ne profil à l’horizon. Seulement, des déviations à n’en point finir et mal aménagées à proximité d’école primaire avec son lot d’accident de la circulation. Plus d’un an après le lancement des travaux qui devait durée 18 mois, aucun centime de bitume n’a été posé jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, la population se pose la question de savoir si l’entreprise cooptée par l’état de Côte d’Ivoire a la capacité et l’expertise nécessaire pour exécuter le projet dont le coût s’élève à 19. 942 281 372 frs CFA. Pendant ce temps, les populations des villages situés sur l’axe du projet traversent des moments difficiles et pénibles. Le ballet incessant des véhicules, les gros camions et de transport en commun, soulèvent une tempête de sable et de poussière qui polluent l’environnement. Les villages de Dekokaha, Momirasso, Nambonkaha, Nanievogo, Sépénediokaha et Détikaha sont totalement envahit et pris en tenaille dans un tourbillon de poussière de jour comme de nuit. Ici, il est pratiquement impossible de conserver la nourriture ni faire la lessive. Martyrisés par cette situation intenable, les villageois ont tenté un mouvement de révolte il y a quelques semaines, mais étouffé in extrémis. Une réelle menace pèse sur la santé des populations de toute cette zone en cette période d’harmattan et de vent sec, facteur favorisant certaines maladies notamment la méningite. La situation est encore plus préoccupante chez les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes. Vraisemblablement, la réalisation de ce pilier important dans la stratégie de développement de la région du Tchologo, est devenue un cauchemar pour les parents vivants dans les villages concernés. Il est temps qu’un système d’arrosage régulier à eau ou à la mélasse pour amortir le flot de poussière soit instauré.
Les autorités administratives et élus de Ferké et Ouangolo sont interpellées. Messieurs, prenez vos responsabilités, nos parents ont assez souffert.

Hamed Billy

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