Audit à la Sicogi : Le directeur Loukiman conteste l’autorité de l’état

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Tel un conte de fée. Le directeur général de la SICOGI, le nommé Camara Loukiman, a refusé de recevoir mais surtout de laisser une mission gouvernementale de contrôle de son service de prendre effet. Plus qu’une gifle. Ceci est un défi lancé à l’état de Côte d’Ivoire.

Tous le savons, les logements sociaux tels que voulu par le président Ouattara piétinent depuis son lancement. Les militaires qui y ont souscrit depuis son lancement grognent, à y ajouter les parties civiles, ce mélange risque de devenir une bombe à fragmentation à la face du gouvernement Ouattara.

Plus ahurissant est le passage du caractère social de l’initiative « logements sociaux » à celui de caractère commercial. Ainsi donc les personnes ayant souscrit à cette initiative d’offrir des logements aux plus démunis de notre pays en pays, se trouvent dans un contexte d’opération immobilière qui ne dit pas son nom.

Face à ces questionnements, ces doutes et ces changements dignes de l’improvisation, le chef de l’état a ordonné un contrôle de la SICOGI dirigé par Mr Camara Loukman. Ce matin donc une mission conduite par Mr Bamba, le DG de la DPP entendez Direction de la Participation Publique, qui gère les sociétés d’États, rattachée au Ministère du Budget débarque, ordre de mission à l’appui pour exécuter le vœu gouvernemental. Faire un contrôle financier de la SICOGI.

A peine ayant décliné leurs identités que l’entrée du bâtiment de la SICOGI leur ait refusé avec des questions du genre « avez-vous RDV ? ». Après avoir insisté, ils se retrouvent devant la secrétaire, qui elle, s’est sentie obligée de jouer sa partition allant jusqu’à affirmer à la délégation de la DPP conduite par son DG que Mr Camara ne peut pas et ne va pas les recevoir. La délégation insiste et persiste. Excédé, c’est le DG lui-même Camara Loukman qui décide de se faire entendre directement et sans élégance avec un ton plus qu’élevé, disons menaçant. Une attitude des grands jours de combats, poings formés, yeux renflouées et directs. La délégation de la DPP entendra des vertes et des pas mûres. Des phrases sèches à l’ivoirienne du genre « Vous êtes qui ? », « Vous êtes qui pour me contrôler ? », « vous ne me contrôlerez jamais ». Cette scène ne peut pas passer anodine, impunie. Pour comparaison, c’est comme si le Financial Service Autority (FSA, en charge de contrôles de sociétés privées comme publiques en Angleterre) était traité de la sorte. C’est quasi impossible. L’attitude de Mr Camara rimerait avec peine pénale.

Courageusement et utilement, Il faut donner l’autorité à toutes ces structures qui théoriquement existent mais qui dans le fond n’ont aucun pouvoir. Le DG de la SICOGI n’a pas besoin d’accepter qu’on le contrôle. Il doit s’exécuter devant cette EPN qui, en réalité représente, travaille pour l’état Ivoirien.

Cette attitude selon nos sources n’est pas isolée. Des exemples de défiance à l’autorité de l’état foisonnent. Beaucoup de cadres, DG et responsables dans notre pays se croient intouchables. Inamovibles pour ne pas dire indéboulonnables parce que couverts depuis les sommets du pouvoir. En tout cas, le cas de la SICOGI devient un énième défi au pouvoir Ouattara, qui de toute évidence tarde à taper des deux poings sur la table.

La rédaction

Lementor.net

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