Mali: Le spectre des Djihadistes qui prennent Bamako est ce que tout le monde redoute

0
22

Au vu de l’offensive (diplomatique) guerrière de la junte militaire contre les pays de la CEDEAO, l’Onu et plusieurs pays européens, on se demande pourquoi la Minusma ne se retire pas du Mali.
Question légitime sûrement, à entendre les envolées lyriques et dogmatiques sur la souveraineté nationale, mais une chose est clair, ce qui reste de cet État failli, n’a aucune capacité militaire pour faire face aux djihadistes.
C’est le spectre des Djihadistes qui prennent Bamako qui hante les esprits d’autant plus que toute la côte ouest de l’Afrique sera un boulevard ouvert aux nombreux groupes terroristes qui occupent aujourd’hui près de 80% du territoire malien.

Les alliances diplomatiques nouvelles de la junte, l’appui des mercenaires pro russes Wagner, n’y peuvent rien.

Déjà en 2012, il a fallut l’intervention énergique de la France pour sauver le Mali de la débâcle face aux djihadistes.
« François Hollande, nous les femmes de Tombouctou, on le remercie très infiniment, il faut lui dire qu’il a abattu l’arbre, mais il reste à le déraciner », déclarait en 2013 Fanta Diarra Touré, 53 ans, ex-réceptionniste, à l’occasion d’une visite mémorable de François Hollande au Mali..

La complexité du terrorisme au Mali, composé de « groupes armés, y compris des mouvements séparatistes Touareg et des réseaux Djihadistes rivaux mais tous criminels », rend cette guerre asymétrique contre le terrorisme difficile, inextricable.
La nouvelle posture idéologique du Mali, nationalisme teinté de discours anti français, anti ONU et anti organisations sous-régionales africaines, la rupture par Bamako, de ses accords de défense avec la France, tout ce imbroglio complique la lecture du jeu politico-militaire et fait planer un risque sur toute la sous région ouest africaine.
Le gouvernement putchiste du Mali est beaucoup plus préoccupé par la gestion du pouvoir, son maintien bau pouvoir, dans le confort feutré et douillet de Bamako, que de combattre les djihadistes.

L’ouverture d’un front diplomatique violent contre ceux qui empêchent les groupes djihadistes de prendre Bamako en est une illustration.

Abandonner le Mali semble être la piste qui se dégage aujourd’hui. Tout maintien des troupes de la Minusma renforce la posture idéologique et populaire de la junte au pouvoir.

Déjà, le Burkina Faso et le Niger en souffrent énormément. Et le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire ne sont pas épargnés.
C’est d’ailleurs presque la fin de l’exception ghanéenne. Ces cinq dernières années, le pays a enregistré deux incidents terroristes au cours desquels, trois personnes ont été blessées.
Dans son dernier rapport annuel, publié le 9 mai 2022, le Centre ouest-africain de lutte contre l’extrémisme (Wacce) s’alarme de la poussée vers le sud des groupes terroristes sahéliens. « Cette propagation rend la situation des régions frontalières du Ghana extrêmement préoccupante », avertit le rapport.

Les Djihadistes n’attendent que çà, le départ des troupes onusiennes, pour lancer des offensives concertées de grandes envergures sur ce qui reste du Mali, la zone libre.
Les piètres dirigeants actuels du Mali, outillés pour exciter les sots par le propagande et le populisme le plus plat, tout militaire qu’ils soient, sont tout sauf des foudres de guerre.
On se retrouvera dans le schéma de 2012 et la guerre sera encore plus compliquée, plus coûteuse en vie humaine
Toute l’Afrique de l’ouest va en pâtir.
Voilà ce que redoute tout le monde.

Auteur : Bakary Cisse

Source : Lementor

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here