Politique ivoirienne : le RHDP, une formation politique de « méchants et d’ingrats ? »

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Telle est la question que tout observateur de la vie sociopolitique ivoirienne serait tenté de se poser au regard de l’actualité de cette formation politique et surtout de la réaction de militants de bases qui n’hésitent même plus à tirer à boulet sur leurs cadres et autres responsables en les traitant de « méchants, d’ingrats » et souvent de « collabos » avec l’adversaire.
En effet, au lendemain du concert anniversaire du groupe Zouglou « Yodé et Siro » financé selon des informations en « grande partie » sinon en « totalité » par les cadres du RHDP, les militants et autres sympathisants du RHDP ont dans un élan de solidarité apporté leur soutien à l’artiste Noël DOUREY, un autre cadre du RHDP qui selon l’artiste Siro serait le seul à s’être opposé à leur prestation au cours d’un meeting après la sortie de leur album « Président on dit quoi ». Selon les militants interrogés pour comprendre leur élan de solidarité à l’artiste Noël DOUREY, ils ont soutenu que pour eux les artistes « Yodé et Siro » seraient rien d’autres que la branche artistique du CNT qui n’aurait d’ailleurs jamais abandonné son projet d’insurrection pour créer le chaos dans le pays et ainsi renverser le pouvoir RHDP.
Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, l’artiste Noël DOUREY affirme poser une question de cohérence et de logique dans la démarche. Car, pour lui, des artistes ne peuvent pas avoir attaqué personnellement et directement le Président de la République, Patron du RHDP en rappelant la tentative d’assassinat dont celui-ci fut victime en 2002 « Président, cette fois-ci il n’y a plus clôture pour sauter » ou encore en traitant le Pouvoir du RHDP de « clanique, clientéliste, tribaliste, ou corrompu » pour le compte du CNT et venir chanter au meeting dudit parti. Pour cet auteur de la chanson « Salût » les cadres du RDHP même s’ils semblent complexés ne devraient pas rejeter leurs militants notamment les artistes qui se sont donnés corps et âmes pour la tenue des élections de 2020, mais, et surtout pour la victoire du candidat RHDP au profit d’autres artistes qui auraient clairement pris faits et causes pour le projet d’insurrection et de déstabilisation du CNT.
C’est aussi le même son de cloches chez plusieurs militants de bases qui affirment aujourd’hui haut être victimes de l’ingratitude et de la méchanceté de leurs cadres et autres responsables. Ce parti au pouvoir dont la base militante est majoritairement issue de l’ancienne formation politique de feu le Professeur Djéni KOBINAN semble être selon certains militants de bases littéralement et vraisemblablement déçus de leurs cadres le nid de la « méchanceté » et de « l’ingratitude » à visage humain.
De tous les combats, ces militants de bases d’une grande majorité estiment être depuis plusieurs années victimes de la méchanceté et de l’ingratitude de leurs cadres qui ne se le cachent même plus. En effet, ils soutiennent que leurs cadres au lieu de s’occuper à construire et consolider une base militante dont la majorité continuent de plus en plus à croupir sous le poids de la misère font la courbette aux insulteurs publics, aux cyber militants de l’ancien CNT et roulent surtout le tapis rouge pour ceux-ci. Mieux, disent-ils qu’eux en tant que militants ayant soufferts, combattus de nuits comme de jours surtout pour les dernières échéances électorales de 2020 pendant lesquelles ils ont été confrontés à une vraie insurrection planifiée par le CNT sous la bannière d’une Désobéissance Civile peinent à obtenir ne serait-ce qu’une simple audience contrairement à ceux qui ont tenté et continuent de tenter par tous les moyens de renverser le pouvoir RHDP. Ces militants du CNT, qui, avec leurs mentors ont juré renverser le pouvoir du RHDP par tous les moyens et faire « la peau » au Président de la République, « le fétiche, le bravetchè » des militants du RHDP particulièrement ceux de l’ancienne Case verte de la Rue LePic sont les privilégiés, les adulés, les chouchoutés de leurs cadres et de leurs responsables politiques. A travers la manifestation visible, répétée de ce qu’ils ont nommé « mépris » et « désinvoltures » de certains cadres, des militants de bases semblent résolument convaincus que les premiers travailleraient pour le compte de l’opposition dans la perspective de renverser leur propre pouvoir. En effet, la distance de plus en plus créée entre les cadres et la base militante entraine la démobilisation, le désintérêt et contribuerait même à installer un environnement propice pour une éventuelle insurrection de l’opposition qui ne rêve qu’à une seule chose « renverser » le pouvoir du RHDP. Plusieurs militants s’inquiètent donc de l’avenir du RHDP après ADO, car, pour eux, les cadres de leur parti pour des questions de personnes, de guerres de positionnement entre eux-mêmes et certains en intelligence avec des membres de l’opposition créent les conditions de la dislocation de la première formation politique de la Côte d’Ivoire.
C’est dans ce contexte qu’arrivent les élections locales à grand pas. La plupart des militants de bases n’entendent donc plus jouer le rôle de bétails électoraux et semblent disposer à le manifester en octobre 2023. Car, selon eux, ils sont adoubés, chouchoutés pendant la période électorale, et une fois les élections terminées, ce sont les militants du CNT qui en toute tranquillité bénéficient du fruit de leur engagement en attendant encore une autre saison.
En définitive, même si tout semble aller au THDP, le Parti du Président Alassane semble grippé du fait de la méchanceté et du mépris des cadres et de certaines responsables.

Auteur : B.L

Source : Lementor.net

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