Gabriel Attal, 34 ans, a été nommé Premier ministre par le président Emmanuel Macron, mardi 9 janvier 2024. Il succède à Elisabeth Borne, qui a démissionné la veille après 20 mois à la tête du gouvernement. Ancien ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal est considéré comme un proche du chef de l’État, dont il partage la volonté de réformer le pays.
Un parcours politique rapide et ascendant
Né le 16 mars 1989 à Clamart, Gabriel Attal a grandi dans une famille juive d’origine marocaine. Diplômé de Sciences Po Paris, il commence sa carrière politique en 2012, comme attaché parlementaire de la députée socialiste Marisol Touraine. Il rejoint ensuite le mouvement En Marche !, fondé par Emmanuel Macron, en 2016. Il est élu député des Hauts-de-Seine en 2017, à l’âge de 28 ans. Il devient alors le plus jeune député de l’Assemblée nationale.
En 2018, il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer. Il est chargé de mettre en œuvre le service national universel (SNU), un dispositif visant à renforcer le lien entre les jeunes et la nation. Il est également le porte-parole du gouvernement, un rôle qu’il occupe jusqu’en 2020. En 2021, il devient ministre de l’Éducation nationale, après le départ de Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Intérieur. Il est alors le plus jeune ministre de l’histoire de la Ve République.
Un Premier ministre fidèle et ambitieux
Gabriel Attal est réputé pour sa loyauté envers Emmanuel Macron, qu’il soutient sans faille depuis le début de son quinquennat. Il partage avec lui la vision d’un libéralisme social, qui concilie l’ouverture économique et la protection des plus fragiles. Il défend également les valeurs de la République, notamment la laïcité et l’égalité des chances. Il se dit favorable à l’écologie, mais sans remettre en cause le modèle de croissance.
Gabriel Attal est aussi un homme ambitieux, qui n’hésite pas à afficher ses convictions et à prendre des risques. Il a ainsi été l’un des premiers à se prononcer en faveur du mariage pour tous, en 2013. Il a également été l’un des rares à soutenir la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, malgré les critiques sur son coût et son impact environnemental. Il a enfin été l’un des artisans de la réforme du baccalauréat, qui vise à rendre l’examen plus personnalisé et plus adapté aux besoins des élèves.
Un Premier ministre contesté et attendu
La nomination de Gabriel Attal à Matignon n’a pas fait l’unanimité dans la classe politique. L’opposition de gauche a dénoncé un « changement de casting, mais pas de politique », estimant que le nouveau Premier ministre ne ferait que poursuivre la même ligne libérale et autoritaire que son prédécesseur. L’opposition de droite a quant à elle critiqué un « ballet puéril des ambitions et des égos », jugeant que le choix de Gabriel Attal visait à masquer l’échec du quinquennat de Macron.
Le nouveau Premier ministre devra donc faire face à de nombreux défis, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025. Il devra notamment gérer la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, qui continue de faire des victimes et de peser sur l’économie. Il devra également relancer la croissance, réduire le chômage, lutter contre la pauvreté, réformer les retraites, réduire les inégalités, protéger l’environnement, renforcer la sécurité, réconcilier les Français… Un programme ambitieux, pour le plus jeune Premier ministre de la Ve République.
Source : Lementor.net
