Les Suggestions Et Approches De solutions (suite et fin)

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Dans les Actes 1 et 2 de ce dossier, nous nous sommes appesantis sur les réalisations en moins de trois (03) ans du Président Alassane Ouattara, Président du Rassemblement Des Républicains (RDR) et les récriminations ou ‘’sourds bruits’’ de certains militants du parti à la case verte, logé à la rue Lepic. Notre objectif n’étant nullement d’opposer deux tendances au sein du RDR, nous n’avons pas volontairement donné la parole aux militants qui ne se plaignent pas, dont la confiance demeure intacte et qui gardent  espoir. Et ils sont aussi nombreux. A l’analyse de la situation, l’observateur peut affirmer sans se tromper, que les responsabilités sont partagées. Du sommet du parti, c’est-à-dire du Président charismatique du Parti Alassane Ouattara, en passant par le Secrétariat Général, aux cadres du parti (Ministres, Députés, DG), jusqu’aux militants de base. L’objectif commun de tout ce beau monde n’est-il pas la remobilisation de tous les militants autour de la case verte pour un RDR fort ? Un RDR qui doit offrir un second mandat et surtout au 1er tour, à son mentor, le Président Alassane Ouattara ? C’est ici et maintenant, que chacun doit proposer ses stratégies et modes opératoires pour le bien de la chose commune. Ces militants qui doivent jeter un regard en arrière pour voir le chemin parcouru et surtout qui ne doivent pas oublier qu’ils viennent de loin. Ces militants qui doivent se souvenir que le jour de la lumière est arrivé pour éclairer leurs pas et ceux de l’ensemble des ivoiriens. Plus de contrôles de policiers zélés sur les routes et dans les domiciles, plus de stigmatisation, plus de frustrations…. Le pays est en  chantier et cela est indiscutable. Les investisseurs se bousculent aux portes de la Côte d’Ivoire. C’est dans ce contexte que, justifiant ou expliquant l’attitude de certains cadres que les militants qualifient « d’arrogance et d’ingratitude », un cadre résumera la situation en ces propos : «  Tout ce qui se dit et s’entend constitue en effet, des sujets concrets actuels, sujets au cœur du débat national et très présents dans les préoccupations des militants. Tout ceci est très instructif et surtout très courageux de la part des militants : c’est l’expression aussi d’une liberté de pensée et de parole au sein de notre formation politique, bref le vécu démocratique interne. Cependant, il est évident que les « gouvernants » actuels, ne sont pas moins des militants eux-aussi, ni moins amoureux du parti et soucieux de son avenir; sans doute aussi, pas si insensibles que cela aux attentes de leurs Co-militants de la case verte. Cependant il faut faire remarquer qu’à la différence du militant de base, ils assument, eux, des défis autrement plus complexes, intégrant la carte sociopolitique réelle du pays tout entier où rien n’est simple ! Entre des alliés injustes, impatients et déloyaux pour certains; des opposants tout aussi  méchamment  impitoyables qui n’ont rien appris, rien oublié. Tout cela est compliqué à gérer. Soyons juste encore un peu plus patients, un peu plus indulgents et surtout, faisons confiance au Président Alassane Ouattara. Il n’a pas changé, il est le même et il travaille beaucoup pour la Côte-d’Ivoire toute entière et aussi pour ses admirateurs et supporters du Parti. N’en doutez jamais ». La vision réaliste et positive de ce cadre du parti, ouvre la porte aux propositions : « Le SGI Amadou Soumahoro vient de prendre une belle initiative. Celle d’honorer la mémoire de feu Camara H en allant lui rendre honneur en famille. Que la Direction du parti organise des délégations dans toutes les communes, les régions, pour rendre hommage aux militants. Décorer à titre posthume des militants qui ont donné leur vie et féliciter des vivants. Tout cela, après avoir demandé aux secrétaires départementaux et leurs bureaux de recenser des militants qui méritent la reconnaissance du parti. Ce sera un symbole et un message fort aux militants », avance notre premier interlocuteur, faisant allusion au grief de non reconnaissance à l’effort des militants. De la parole donnée et non tenue par la Direction, étant donné que les militants sont en face de la chose accomplie (les choix ont été opérés, les élections sont terminées avec ce que chacun sait), profiter de ces tournées pour faire le mea culpa de la Direction, est le souhait de certains. « Au cours de ces tournées, que la Direction du parti reconnaisse qu’elle s’est trompée dans certains choix. Et pour cela, qu’elle présente ses excuses à la base qui s’est sentie frustrée et qu’elle fasse des promesses fermes de changer les choses à l’avenir », ajoutera cet autre militant. Relatif aux militants qui ne se retrouvent pas dans la gestion de leur parti, de la confiance rompue entre la Direction du parti et la base  et de l’abandon à leur sort de ceux de l’intérieur, voici ce qui est préconisé : « A travers le pays, organiser des séminaires régionaux et départementaux sous la responsabilité des Secrétaires départementaux entourés de leurs bureaux, des commissaires politiques, des secrétaires de section et des responsables des structures (RJR,RFR,RER), sous le regard d’envoyés de la Direction qui vont remonter les PV de ces rencontres ». Ne faisant confiance aux nouveaux groupes de soutien qui se créent, cet autre ajoutera : « Il faut remobiliser à tout prix ceux qui ont toujours mené le combat. Si non, le vrai problème du RDR et de son Président viendra des nouveaux groupes de soutien qui se créent et qui se créeront. Il faut continuer de s’appuyer sur tous ceux qui avant l’épreuve du pouvoir, avaient mené et bien mené le combat du RDR. Pourquoi ne pas se rapprocher et redonner confiance en ces millions de jeunes d’Abobo, de Treichville, d’Adjamé, de Marcory, d’Odienné, de Man, de San-Pedro, de Bouaké, etc., de tous ces anonymes qui n’attendent rien du pouvoir, sauf une toute petite reconnaissance verbale et visite de terrains? ». Du manque de travail de la jeunesse combattante et du souhait d’une politique plus engagée de recrutement des jeunes, les idées ne manquent pas. Morceaux choisis : « Pourquoi nos responsables ne trouveraient-ils pas le moyen de nous donner des coups de pouce subtiles afin que dans tout concours, beaucoup de jeunes, remplissant bien sûr les conditions, soient retenus. Il y a des stratégies pour nous repérer, il suffit d’avoir  cette volonté. Ce ne pas tout qui se dit sur la place publique ». A un autre d’ajouter : « Nous octroyer des bourses d’étude pour formation ou stage à l’extérieur ». A un autre, se voulant plus subtile, d’ajouter : « Nous avons de très hauts cadres capables qui sont restés longtemps loin des sphères de prise de décision. Aujourd’hui au pouvoir, ils doivent se souvenir de leur propre histoire pour rentrer en laboratoire et sortir de très bonnes formules ». Aux jeunes de l’intérieur de renchérir, surtout ceux de San-Pedro qui disent être dans une situation particulière : « Nous sommes sans repère. Nos deux élus, les deux députés dont l’un est maire, bien qu’élus sur la même liste, ne sont jamais vus ensemble. Ils ne sont pas du tout accessible. Pourtant, nous avons la chance d’avoir un port et de nombreuses sociétés dans lesquelles ils auraient pu aider à notre insertion. A côté de cela, de nouvelles structures comme le CCC et l’ADDR ont été installées et aucun de nous n’y travaille. Tous leurs travailleurs sont venus d’ailleurs. Nous souhaitons que la Direction étudie notre cas qui est quand même spécifique. Que la Direction donne une feuille de route à nos deux élus afin qu’ils travaillent ensemble pour aider la jeunesse ». Sur cette même lancée de prise en charge dont celle des femmes qui étaient au charbon pendant les moments de lutte, dans les prêts octroyés par la 1ère dame Dominique Ouattara et d’autres microprojets, les propositions et suggestions ne manquent pas : « Faire confiance aux responsables du RFR, celles-là qui connaissent leurs sœurs et en qui ces dernières se reconnaissent. Permettre à ces responsables de piloter ces projets même en leur donnant des consignes d’ouverture sur les autres femmes à des quotas qui iraient de 30 à 40 %. Il n’y aura pas signal plus fort que cela, si non, nous nous sentons perdues », soutient une militante. De la situation des militants opérateurs économiques qui espèrent des lendemains meilleurs, une proposition est faite : « Pourquoi ne pas ouvrir un ‘’guichet unique d’attribution de marchés’’ spécifiques aux militants, vers lequel ces opérateurs déposeraient leurs candidatures ? Après analyse, une recommandation accompagnerait leurs dossiers ». De la cherté de la vie qui, selon les militants interrogés, n’est pas pour eux  un problème spécifique au fonctionnement de leur parti, ils n’ont pas été nombreux à faire des propositions. Ils ont plutôt émis un vœu commun : « Il faut que le Président Alassane et son gouvernement fassent que la vie soit moins chère sous leur gouvernance que sous leurs prédécesseurs ». Le seul qui en a fait, avance  : « Pour aider notre pays à être autosuffisant en riz qui est notre nourriture principale, le Président Alassane doit réquisitionner de grands espaces dans plusieurs régions. Sur ces espaces, installer des jeunes gens préalablement formés et encadrés, pour la culture et la production du riz à grande échelle. Du riz fluvial ou irrigué, selon les régions ». Dans ce dossier, sans avoir eu la prétention de recenser et présenter tous les grands chantiers entrepris par le Président Alassane Ouattara, sans non plus se targuer d’avoir recoupé tous les griefs des militants et proposer les solutions adéquates, nous avons simplement tenté d’ouvrir le débat sur les perspectives du RDR, le parti au pouvoir. Un débat sans langue de bois. Débat où l’autocritique amènera à l’autoévaluation qui permet de s’améliorer. Comme tous les partis qui accèdent au pouvoir, le RDR a certes des problèmes. Tous les problèmes humains ne trouvent-ils pas solution si les concernés agissent sans prétention, sans orgueil, ni arrogance, ni suffisance ? Nombreux sont les cris qui se sont fait entendre au sein de la jeunesse. Cette jeunesse politique qui a perdu les réflexes des appels à candidature et autres techniques de recherches d’emploi. Recroquevillée sur elle-même, attendant toujours un éventuel recrutement sélectif et préférentiel qui tarde à venir, et faisant du jeune par ricochet, un frustré de son parti. Il est temps de sortir de cette torpeur qui noircit l’horizon et handicape les initiatives pour prendre son destin en main. Il faut se réveiller et reprendre le combat sur tous les fronts. C’est à ce prix que le RDR doit gagner toutes les batailles dont celle d’élire son mentor Alassane Ouattara aux prochaines élections présidentielles.

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