En cette période spéciale de nouvel an où chacun s’efforce de souhaiter ses vœux les meilleurs à tous, même à ceux qu’il n’a pas particulièrement dans le cœur, le sieur Abou Cissé, le pseudo oncle du Président Alassane Ouattara, – comme le molosse qui ne change jamais sa manière éhontée de s’asseoir, étale sa vomissure. Insulte et appelle à l’insurrection. Et certains journaux bleus dont LG Infos, Le Temps, Le Quotidien d’Abidjan et l’Inter en font leurs choux gras. Ainsi, ce lundi 6 janvier 2014, jour de présentation des vœux de nouvel an au Président Alassane, on pouvait lire les ‘’Une’’ suivantes : « Abou Cissé rassure : le Président Gbagbo revient », « Abou Cissé crache du feu », « Ce que Abou Cissé n’a jamais dit du chef de l’Etat » et la cerise sur le gâteau, « Abou Cissé : on veut m’assassiner ». Une façon particulière à lui de souhaiter Bonne Année à son ‘’neveu’’. A moins que ce ne soit une manière de se faire remarquer et afin d’être appelé en cette période de cadeaux, pour recevoir une enveloppe présidentielle. Appelé pour animer la rentrée politique d’un parti aussi connu que l’ombre d’un fantôme, parti qu’on retrouve dans las profondeurs abyssales des partis significatifs du pays, dont le Président, un certain Babily, n’est moins qu’un fantôme, à Abou Cissé de rassurer ‘’les ivoiriens’’ :
Ces rêveurs qui n’en finissent pas de rêver debout depuis trois ans
« Laurent Gbagbo arrive ! Les gens sont entrain de discuter les conditions de son retour et de sa réception au pays. Il ne mérite pas la méchanceté dont il est victime ». Quand viendra-t-il ? Abou Cissé ne le dit pas. Quels gens sont entrain de discuter du retour de Gbagbo ? Abou Cissé laisse une fois de plus, ses admirateurs dans les conjectures. Ce qui d’ailleurs les arrange, lorsqu’eux-mêmes s’inventent des dates. Oui, Abou Cissé, Gbagbo n’a jamais fait de mal à une mouche. Pourtant à ses pieds, des charniers et plus de 3000 morts.
Même quand l’affabulateur dit vrai, personne ne l’écoute
« Quand le régime Bédié voulait arrêter Alassane Ouattara, c’est Gbagbo et moi qui sommes allés l’informer. En un mot, c’est Laurent Gbagbo qui a sauvé Alassane Ouattara. C’est pourquoi je me demande pourquoi le chef de l’Etat ivoirien en veut terriblement à celui qui fut son sauveur au point de créer les conditions de son assassinat ».Vrai ou faux, seul Abou Cissé était témoin. Si Alassane en voulait terriblement à Gbagbo, pourquoi a-t-il demandé à Wattao et compagnie lors de la prise de la Bastille du bunker, que rien ne soit fait à Gbagbo ? N’était-ce pas là, le lieu idéal pour le laisser à la vindicte populaire ? Abou Cissé, soyons sérieux dans les affirmations.
Face aux armes de Soro et la pression de la communauté internationale
« Quand je me souviens qu’une fois parvenu au pouvoir d’Etat, Laurent Gbagbo lui a permis de se présenter à l’élection présidentielle de 2010, je me demande si le Président Ouattara aime la Côte d’Ivoire ? ». Avant de lui ‘’permettre de se présenter’’, qui l’en a empêché en 2000 ? En complicité avec Guéi Robert, Gbagbo n’a-t-il pas inventé l’article 35 avec son fameux ‘’Et et Ou’’, faisant d’Alassane un étranger dans son pays ? Où était Abou Cissé, l’ivoirien, pourtant oncle de quelqu’un traité d’étranger ? Face à la puissance de feu des armes menées par Soro Guillaume, le seul langage qu’il comprend, Gbagbo a été contraint de se rendre à Marcoussis. Là, sous la pression de la force de Soro et de la communauté internationale, Gbagbo a signé le document permettant aux ivoiriens exclus, de se présenter. Toute autre version différente de celle là, est mensongère, M. Abou Cissé.
Quand des ivoiriens se dressent contre l’injustice, ils deviennent des envahisseurs
Il dit être convaincu que ce ne sont pas les ivoiriens qui se sont fait la guerre mais plutôt « L’ex-rébellion tenue par les grandes puissances et animée par des envahisseurs venus de nulle part avec la complicité de certains fils du pays, aveuglés par la haine et la méchanceté qui ont déchiré la cohésion sociale ». Si Soro Guillaume, Soumahila Bakayoko, Gueu Michel, Ousmane Chérif, Wattao, Koné Djakaridja, Ousmane Coulibaly Ben Laden, Koffi Fofié, Mourou Ouattara, Losseni Fofana Los, pour ne citer que ceux-là sont des envahisseurs, qui sont donc les envahis ? Abou Cissé, arrête ton char. Ce sont des ivoiriens qui se sont révoltés contre le régime de Gbagbo et non des envahisseurs venus de nulle part.
Lorsque l’on n’a rien à se reprocher, on ne fuit pas
« Des milliers d’ivoiriens sont incarcérés dans les goulags du régime, d’autres sont en exil forcé, plusieurs ont été tués ». Aussi bien Abou Cissé que le camp qu’il défend, les gens ont assurément des problèmes avec les chiffres. Que se reprochent-ils ces gens qui sont en ‘’exil forcé’’ ? Pourtant des millions appartenant au même bord politique dont Abou Cissé, sont sur place et appellent à l’insurrection. Pourquoi les autres ne veulent pas rentrer malgré l’appel du chef de l’Etat ?
Critiquer et non insulter l’autorité
« Les dirigeants actuels sont des nigauds. Je connais tous ceux qui sont au pouvoir. A tel point que je connais leurs faits et gestes de tous les jours ». La loi permet de critiquer les actions d’un homme politique quel que soit son rang. Mais ne jamais l’insulter. D’où vient ‘’les dirigeants actuels sont des nigauds’’ ? Il suffit d’une interpellation pour vous voir hurler au loup. Pourtant Abou Cissé peut tomber sous le coup d’une poursuite pour injure publique à l’autorité.
Dans ses délires, Abou Cissé voit du mysticisme partout
Jaloux du succès de la fête des lumières qu’organise le régime depuis près de trois ans, il dit : « La Côte d’Ivoire est dans un enfer. Les quarante jours de lumière, correspondent à beaucoup de choses dans la franc-maçonnerie (que tu as sûrement pratiquée à moins que tu n’inventes comme à ton habitude). Ouattara agit ainsi pour tuer mystiquement toute initiative d’action et de réaction du peuple relative à sa gouvernance ? Le jour où nous allons déclencher le 12ème chapelet, ils vont disparaitre ». Pourquoi attendre encore, Abou Cissé, alors que ton peuple est sous le charme du mysticisme de ton neveu ? Déclenche le 12ème chapelet pour le libérer ! A moins que tu ne sois complice de ce neveu que tu aimes tant.
Rien d’autre qu’un appel à l’insurrection, au trouble à l’ordre public
Et de menacer en guise d’avertissement : « Je tiens à leur rappeler que la guerre n’est pas encore finie. Celui qui est élu aujourd’hui n’a pas été élu par les populations. A tout moment, il peut avoir une révolte généralisée. Des forces pourraient s’imposer à nous, avec leur cortège de violence et de brutalité, synonyme de spirales meurtrières ». De poursuivre : « Les ivoiriens se battent pour réclamer la libération de Gbagbo et de tous les prisonniers politiques. S’ils ne sortent pas, c’est nous qui irons les faire sortir ». Pas de commentaire. Seulement dans ces cas de figure, – injure à l’autorité, – appel à l’insurrection, que dit la loi ivoirienne ? La réconciliation ne doit pas empêcher la sanction judiciaire.
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