Le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, Charles Koffi Diby, le ministre en charge de la défense Paul Koffi Koffi et le ministre de l’industrie et des mines Jean Claude Brou, ont indiqué que cette décision des nations unies est le fruit du travail abattu par le gouvernement et non une faveur de cette institution. Ils ont par ailleurs dit tout le satisfécit du gouvernement suite à cette mesure Onusienne de levée l’embargo sur le diamant et de levée partielle de l’embargo sur les armes. Ces annonces ont été faites au cours d’une conférence de presse co-animée par ces ministres à la salle de conférence du ministère des affaires étrangères ce mercredi 30 avril.
« Ce que le pays vient d’obtenir n’est pas une faveur, c’est le fruit d’un plaidoyer sincère. Cela démontre la crédibilité du président de la république et la place qu’occupe la Cote d’Ivoire parmi les 194 pays que comptent les nations unis » a indiqué le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères Charles Koffi Diby d’entrée de jeu, situant le cadre de cette conférence animée par trois émissaires du gouvernement.
Le ministre de l’industrie et des mines, Jean Claude Brou, principal concerné par cette mesure a retracé le parcourt de la Côte d’Ivoire sur les différentes démarches effectuées par la Côte d’Ivoire pour satisfaire aux exigences minimales du processus de Kimberley. Il s’agit du renforcement de la présence de l’administration dans les zones diamantifères, de la création et la mise en place du secrétariat permanent de la représentation du processus de Kimberley par la Cote d’Ivoire. Il s’agit également de l’organisation d’une visite par le secrétaire permanent en compagnie d’une délégation d’ambassadeurs du groupes des pays amis de la Cote d’Ivoire les 237 et 28 Aout 2012 sur les sites de production diamantifères de la zone de Séguéla, de l’organisation de missions et d’ateliers de sensibilisation à l’endroit des acteurs de la filière diamantifère ivoirienne. Bien d’autres actions ont également été posées çà cet effet.
Après avoir remplit toutes ces différentes étapes, la Côte d’Ivoire en collaboration avec ces partenaires dont les ambassadeurs des USA, du Canada, de la France, de la Belgique, de la grande Bretagne, du Brésil, de la Russie, de la Chine et de l’Afrique du Sud a élaboré un document sur la stratégie de transition qui a été transmis en janvier 2014 aux nations unies. « Cette stratégie est axée sur cinq points à savoir la poursuite de la mise en place du système de certification du PK, le renforcement de capacités en évaluation des diamants bruts, la mise en œuvre et le développement d’actions de lutte contre la fraude, l’harmonisation régionale dans la mise en œuvre du processus de Kimberley dans les pays du fleuves Mano et l’établissement des bureaux d’achat. »
Poursuivant, le ministre a indiqué que cette levée permet de compléter la chaine du système de traçabilité depuis la production jusqu’à l’exportation. Cela favorise également le contrôle du développement de l’activité minière qui se fera par une collaboration technique avec les partenaires pour s’assurer de la bonne organisation de l’activité. Toutefois, a-t-il ajouté, pour la période postérieure à la levée de l’embargo, une feuille de route sera établie afin de poursuivre les réformes dans ce secteur en toute transparence.
Pour sa part, le ministre en charge de la défense, Paul Koffi Koffi a indiqué que la levée partielle de l’embargo sur les armes légères et de petits calibres, permettra désormais d’acheter des armes afin de doter la police et la gendarmerie en pistolets automatiques et en kalachnikov. « Cette mesure permettra d’accentuer la lutte contre le grand banditisme et renforcer le dispositif de sécurité intérieur » dira-t-il. Il a par ailleurs indiqué que la Cote d’Ivoire poursuivra son plaidoyer pour la levée définitive et totale sur les armes lourdes afin de doter l’armée Ivoirienne de vraies armes.
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