Candidature De Laurent Gbagbo : Le FPI Au Bord De L’implosion

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Assistons-nous à la décapitation ou à lʼimplosion du Fpi ? Assurément. Car, les derniers événements au sein de la maison bleue le montrent bien et finissent de convaincre de la gravité de la crise entre les socialistes ivoiriens. En effet, la guerre de succession, de positionnement et de leadership qui secoue le Front populaire ivoirien – depuis le réaménagement du secrétariat de ce parti en juillet dernier entrepris par son président statutaire continue de creuser le fossé entre les héritiers politiques de lʼex-président Laurent Gbagbo. Le dernier fait en date est la candidature du Machiavel des lagunes, Laurent Gbagbo au poste de président du Fpi pour le prochain congrès. Sur la question, les voix sont discordantes. Pour les caciques, il faut le faire pour barrer la route aux modérés et entacher au mieux les prochaines consultations électorales, notamment la présidentielle dʼoctobre 2015. Pour dʼautres en revanche, il faut être réalistes et prendre la pleine mesure des choses. Cʼest le cas de Konaté Navigué, qui estime que ceux qui sʼentêtent à proposer la candidature du président Gbagbo à la présidence du Fpi sont contre lui. Selon le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien, le nom de Laurent Gbagbo doit être épargné de tout calcul et chantage politiques « pour lui donner la chance de sortir des griffes de la Cpi ». « Il ne faut pas insulter Gbagbo. Il ne faut pas dégrader Gbagbo en voulant le ramener à la présidence du Fpi. Au dernier réaménagement du secrétariat général, des camarades ont grogné parce quʼils estimaient quʼAffi les a rétrogradés. Pourquoi les mêmes veulent rétrograder Gbagbo en voulant le ramener à la tête du parti alors que nous le reconnaissons tous comme celui qui a été élu président de la République aux élections de 2010 », a-t-il regretté. Avant dʼinviter les ultras de lʼestablishment bleu à sʼhumilier pour la dignité de Gbagbo. «Cʼest au Fpi de discuter et non à Gbagbo de négocier pour sa propre libération. Gbagbo doit rester digne », a dit Navigué. Autre sujet de divergence entre les refondateurs, les prochaines élections. Si pour les extrémistes il faut boycotter ces élections par tout moyen, notamment le refus de siéger à la Commission électorale indépendante ; pour les modérés, il faut y aller de sorte à ne pas signer la mort politique du parti. « Je ne suis pas dʼaccord avec ceux disent de ne pas aller aux élections. Laurent Gbagbo nous a toujours dit que la politique de la chaise vide nʼest pas bonne. Après le boycott de la présidentielle de1995, le Fpi a participé aux élections locales de 1996. La politique, cʼest la bataille électorale. Ça serait une démission de ne pas aller aux élections » a dit, sur un ton catégorique, le secrétaire national du Fpi. De ce qui précède, il est clair comme de lʼeau de roche que les barons de lʼestablishment bleu ne regardent pas dans la même direction, quant il sʼagit de la politique générale de leur formation politique. A ce rythme, de deux choses lʼune. Soit lʼancien  parti au pouvoir reconsidère sa position en étant réaliste. Par conséquent, il abandonne lʼidée du « Rien sans Gbagbo » ou « Gbagbo ou rien » pour continuer dʼexister et prétendre un jour reconquérir le pouvoir dʼEtat, qui dʼailleurs est le seul but de la création dʼun parti politique. Soit il persiste dans les contradictions interne et court à sa ruine. Dans ce cas, les modérés, sans autre forme de procès, quitteront la maison bleue pour créer leur parti.

FT

Le Patriote

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