Simone Gbagbo plaide non coupable

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A la question du président du tribunal de savoir si elle reconnaissait les faits qui lui sont reprochés, Simone Gbagbo a répondu  » non, je ne me reconnais pas dans ces faits que vous évoquez ».  Cette question est survenue en fin de journée après un long débat entre les avocats.

Le procès de l’ex Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo a démarré ce jour  après que le président du tribunal ait débouté les avocats de la défense qui avaient soulevé un préalable sur le contenu de la lettre d’accusation de la chambre dans laquelle, il est mentionné que l’ex première dame est poursuivie pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Cette requalification des faits a été rejetée par la défense qui estime qu’au moment des faits en 2011, ces infractions n’existaient pas dans le code pénal ivoirien.

«Ce sont des infractions nouvelles, notre cliente est poursuivie pour des faits qui ont été introduits dans le code pénal, » a lancé Maitre Blédé Dohora.

Mais les avocats de la partie civile et le procureur qui, n’étaient pas de cet avis ont indiqué que  «Les infractions existent bel et bien. Elle est poursuivie pour des crimes contre la coopération civile, et des crimes contre les prisonniers de guerre, conformément aux dispositions de l’ancien code pénal, » s’est justifié le Procureur général, Yéo Ali.

Il a précisé que la nouvelle disposition est plus douce que l’ancienne donc elle est applicable immédiatement.

«Nous ne sommes pas en train de juger madame Gbagbo selon le traité de Rome. Si les infractions n’existent pas au moment des faits, elle ne peut pas faire l’objet de poursuites et de condamnation. Ce sont des principes de droit que nous soulevons, » ont rétorqué maitres Dako et Djirabou.

Maitre Rodrigue Dadjé, avocat de Simone Gbagbo a estimé pour sa part qu’avec cette requalification des faits, l’on veut vaille que vaille juger l’épouse de Laurent Gbagbo.

«Elle comparaît devant vous aujourd’hui sans base légale. C’est une violation grave du principe du code pénal ivoirien, » a  ajouté Rodrigue Dadjé.

Les débats se sont poursuivis lorsque les avocats de la partie civile ont déploré le fait que la Défense veut à travers ce préalable bloquer le procès.

«La  cour d’Assises n’a pas qualité de juger l’arrêt de la chambre d’accusation, » a martelé un autre avocat de la partie civile.

Suspendue, ce procès se poursuivra demain avec les débats de fond.

YS CAZOLA

Lementor.net

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