Au cours d’une sortie qui s’est voulue ferme et musclée, dans une atmosphère ‘’d’orage en devenir’’, le Secrétaire Général par intérim (SGI) du Rassemblement des Républicains (RDR), le Ministre Amadou Soumahoro n’est pas passé par quatre chemins pour dire clairement, à voix intelligible et audible, ce qui attend les frondeurs issus de son parti. Ces militants, et non des moindres, qui n’ont pas respecté la discipline de leur parti et se sont présentés en indépendants pour affronter sur le terrain, des ‘’adversaires’’ du même parti politique et de surcroit, choisis par la Direction de ce parti, le RDR. Amenuisant du coup les chances de leur propre formation politique, car divisant leurs électeurs en deux blocs, face à des adversaires de partis politiques différents. Ces militants qui ont foulé du pied la discipline de leur parti tant ils veulent en découdre avec les candidats choisis par ce parti aux élections législatives du 18 décembre 2016. Ô crime de lèse-case, pardon crime de lèse-majesté, sur 126 qu’ils sont, quatre (04) Secrétaires Départementaux (SD), les gardiens du temple, dix (10) Secrétaires Départementaux Adjoints (SDA) et dix (10) Commissaires Politiques (CP), ces animateurs du parti, sont parmi ceux qui s’élèvent contre le choix de leur Direction. Quelle est donc cette si grande colère frustrante et aveuglante qu’ont eu ces militants pour leur faire oublier l’article 36.1 et 2 de leur Statut et Règlement intérieur qui stipule : « Les militants doivent observer la discipline la plus stricte en s’interdisant toutes initiatives personnelles, tous actes ou comportements individuels qui pourraient être de nature à compromettre l’image de marque du Parti, à rompre son unité ou à contredire sa ligne politique. En particulier, sont interdits et sanctionnés comme tels, notamment les actes ci-après : déclarations dans la presse écrite ou audiovisuelle ou à l’occasion d’un rassemblement de militants, au nom du Parti et sans son aval, peu importe que ces déclarations émanent d’un responsable d’une instance dirigeante ou d’un militant de base, candidatures indépendantes contre des candidats investis par le Parti, manquements à l’honneur et à la probité. De façon générale, tous manquements, à l’une quelconque des obligations, résultant pour lui des présents Statuts et du Règlement Intérieur, pris en son application, exposent, le militant qui en est l’auteur, aux sanctions prévues à l’alinéa 36.2 ci-après ». Lorsque ces recommandations sont foulées du pied, il faut s’attendre aux sanctions qui suivent : « Les sanctions disciplinaires qui suivent seront prononcées conformément à la procédure définie par le Règlement Intérieur : L’avertissement, Le Blâme, La suspension, l’exclusion temporaire ou définitive ». Si un citoyen a choisi de militer dans un parti, respecter ses règles, ne devrait pas lui poser de problème. Ces règles sont faites pour maintenir la cohésion et l’unité au sein dudit parti. C’est à travers la discipline qu’un parti politique démontre sa force sur le terrain de la mobilisation, surtout en période électorale. Bien vrai, même si devant des ambitions personnelles et légitimes du militant, les décisions de la Direction peuvent être parfois difficiles à accepter, pourtant il faut savoir raison gardée et se plier à la discipline. Les sanctions vont tomber et peut-être avec, les regrets.
Khalil Ben Sory
Lementor
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