Développement économique du continent africain Les présidents Zimbabwéen et Ghanéen partagent leur vision

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La sixième édition du Africa Ceo Forum a démarré lundi 26 Mars 2018 au Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan, sous le thème : « Champions africains, l’heure de la transformation » À la cérémonie d’ouverture, Emmerson Mnangagwa et Nana AKufo-Addo, respectivement président du Zimbabwe et du Ghana ont partagé leur vision pour le développement de leur pays respectif, et par-delà le continent africain. Le président du Zimbabwe a indiqué que son pays regorge d’énormes potentialités dans plusieurs compartiments. Il a cité le secteur agricole qu’il entend développer. Selon le successeur de l’ex président Robert Mugabe, le capital dont dispose le Zimbabwe peut contribuer énormément à résoudre l’équation de la sécurité alimentaire sur le continent africain. « Le Zimbabwe est riche des ressources minières. J’invite les investisseurs à explorer les vastes possibilités qu’offre le Zimbabwe. Notre pays a des potentialités de participer à la sécurité alimentaire du continent et offrir des aliments au monde entier ». Emmerson Mnangagwa a affiché à cette tribune la volonté de son pays de s’ouvrir au monde afin d’impulser le rayonnement économique du pays, en favorisant, dira-t-il, les investissements étrangers. « Le Zimbabwe est ouvert pour faire les affaires. Le Zimbabwe est favorable à des partenariats gagnant gagnant. Le Zimbabwe est pour l’ouverture d’un nouveau monde économique. Nous choisissons la paix et la tranquillité, et nous avons un grand optimisme pour le Zimbabwe. Une nouvelle ère s’est levée pour notre pays. Nous sommes d’accord pour une économie ouverte et transparente… Dans ce contexte, nous sommes en train de mettre en place des principes de marché pour des lois plus attrayantes pour les investissements, et nous avons la volonté politique pour améliorer le climat des affaires pour l’essor économique de notre pays », a rassuré le Président du Zimbabwe. Il a également dénoncé la corruption qui constitue selon lui un « frein aux affaires ». Il a dit qu’il mettra tout en œuvre pour lutter contre ce fléau. Il a annoncé la tenue d’élections libres et transparentes pour cette année 2018 dans son pays .

Le président Ghanéen : Le président Ghanéen Nana Akufo Addo, a indiqué que son pays est engagé pour une économie résiliente. Cette politique réformiste qui a permis au Ghana d’avoir un taux de croissance de 7,22 en 2017 va éviter au pays la dépendance économique. « Les potentialités existent pour apporter la prospérité dans notre continent par le travail. Au niveau du Ghana, nous avons essayé de mettre en place une économie résiliente pour aider le Ghana à aller de l’avant afin que le Ghana ne dépende plus de la charité. C’est la raison pour laquelle nous appelons à la participation du secteur privé. Ce qui est important pour attirer les investisseurs privés, c’est de créer un environnement favorable des affaires…Il faut faire des efforts pour stopper la fuite des capitaux qui n’honore pas l’Afrique. En 2017, nous avons 7, 22 %, et nous voulons faire mieux cette année afin que nous ayons le taux de croissance le plus élevé dans le monde. Nous voulons construire un État Ghanéen qui n’aura plus besoin d’aide ».

Alassane Ouattara aux banques : Dans son allocution, le Président de la Ré- publique de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a estimé que le secteur africain doit être le moteur de la croissance en Afrique. « Le secteur privé doit être le moteur de la croissance en Afrique » , a déclaré le président Alassane Ouattara. Il a indiqué que des efforts doivent être consentis aussi bien par les pouvoirs publics que par le secteur privé. « En ce qui concerne les gouvernements, l’accent devrait être mis sur les quatre priorités suivantes : Premièrement, la diversification de nos économies et l’amélioration du climat des affaires pour attirer le secteur privé. Même s’il reste encore beaucoup à faire, nous sommes sur la bonne voie comme l’attestent nos classements au Doing Business. L’économie numérique deviendra indéniablement l’un des moteurs de notre croissance et d’amélioration de la gouvernance. La Côte d’Ivoire ne fait pas exception avec 17 millions d’abonnés à internet en 2017 (contre environ 200 000 en 2011) et l’exécution du processus de dématérialisation de l’administration publique », a fait savoir le chef de l’État ivoirien. L’une des pistes à explorer est la réduction du gap en infrastructure en vue dira-t-il « pour renforcer notre compétitivité et la mobilisation de ressources pour le financement des infrastructures ». L’autre facteur a-t-il a-t-il ajouté est le renforcement de l’intégration régionale. « L’accélération de l’intégration régionale pour permettre aux entreprises d’avoir accès à des marchés de grande taille et faciliter les échanges. La signature à Kigali, la semaine dernière, de l’accord sur la zone de libre-échange continentale est la preuve de la volonté des pays Africains de créer un marché commun de plus 1,2 milliard d’habitants. En outre, les pays de la CEDEAO ont décidé de lancer une monnaie commune en 2020 ; la Côte d’Ivoire et le Ghana se sont engagés à renforcer leur coopération dans le secteur du Cacao », a-t-il indiqué. Le président ivoirien a surtout plaidé pour l’application des récentes mesures pour l’intégration régionale : « Il faut que nous appliquions ce que nous avons signé ». Aux banques, il a demandé de revoir à la baisse les taux d’intérêt : « baisser vos taux d’intérêt».

L’intelligent d’Abidjan

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Source : L’intelligent d’Abidjan

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