Le RHDP : le défi d’une profonde refonte

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Le constat est amer, au prisme de la réalité de la gestion de la base militante par les hauts cadres et cadres de ce groupement politique.

De jour en jour, tout porte à croire que malgré les discours de « solidarité » des dirigeants du RHDP que l’écart se crée et se renforce davantage entre les Hommes puissants des bureaux feutrés de la Lagune Ebrié et les populations, les militants de bases.

Les conditions pour que ce parti sombre dans l’immobilisme, le clientélisme, le népotisme sont réunies au travers des guerres de positionnement et de lutte pour gagner et entretenir la sympathie du Président Alassane Ouattara.

Le RHDP qui tire à plus de 90% son histoire de la mobilisation des militants de bases du RDR du Fama Djeni KOBENAN, dans la solidarité, l’union et le respect de l’engagement

Est aujourd’hui devenu un club d’amis, gouverné par des logiques de Parrains, marraines, de bons petits ou de bonnes petites.

Tant qu’un militant quelque soient ses qualités professionnelles, la loyauté de son engagement militant ne rentre pas dans des logiques de « Attalakou », de systèmes de « parrainage » ou de bons petits, il est blacklisté et mis au banc des militants bons pour le garage. Il est relégué dans le plus profond du tiroir avec la volonté de politiquement l’enterrer.

Le RHDP, ce groupement politique qui donnait  l’espoir d’une politique d’inclusion et d’intégration aux populations ivoiriennes se transforme au fil des temps à un agrégat de clubs de soutiens et de clans à relent élitiste comme l’on pourrait le constater à l’occasion  des différentes élections locales avec des candidats souvent parachutés sans aucun lien avec l’histoire de la base militante de la localité au détriment de celles et ceux qui  travaillent matin midi et soir avec les militants pour construire et consolider des acquis.

En plus de la dynamique de positionnement des bonnes petites ou des bons petits, ce groupement politique populaire et de masses devient de plus en plus élitiste. Ce processus d’élitisme du RHDP s’est confirmé à l’occasion des élections actuelles des Secrétaires départementaux pour lesquelles, le bureau a demandé pour la constitution des dossiers de candidature la somme de 500.000 Fcfa comme caution non remboursable en Contradiction totale avec les textes (statuts et règlements intérieurs) qui régissent la création, l’organisation et le fonctionnement du RHDP.

Le bureau réuni dans les bureaux feutrés de la capitale Ivoirienne n’a pas tenu compte de la réalité de ceux qui pourraient être nommés les gardiens du temple, les militants de bases qui ont tout donné, maintenu la dynamique et la flamme militante dans les villages, les campagnes, les campements et même dans les villes bien qu’ils soient marginalisés depuis l’arrivée de leur CHAMPION, leur Bravetchè ADO au pouvoir en 2010.

Ils sont pour la plupart délaissés au profit de leurs « bourreaux » d’hier, des « insulteurs publics » et des « transfuges » circonstanciés qui les narguent.

Ce groupement politique a atteint son apogée au plan de l’analyse politique et de la réflexion stratégique et ne tient encore que par la présence d’une seule personnalité, le Président Alassane Ouattara comme ne cessent de clamer plusieurs militant(e) s de bases. Ces militants devenus toutes et tous des « Alassanistes » manifestent une forte et grande inquiétude de l’après ADO. A les entendre ou écouter, le RHDP si les responsables ni prennent garde risqueraient d’exploser après la période du Président Alassane Ouattara.

Ainsi, plusieurs proposent que le RHDP soit rénové en profondeur en prenant en compte les fondements de son histoire basée sur le respect de la diversité militante et la décentralisation réelle des responsabilités.

Certains crient en cœur et rappellent à qui voudrait l’entendre que le Fama Djény KOBENAN en claquant la porte du PDCI en 1994 n’a jamais créé avec ses amis le RDR, ancêtre du RHDP pour faire l’apologie des clans, de club d’amis dans le mépris de la base militante.

A tous les niveaux de responsabilités du RHDP, c’est la guerre des clans, de positionnement souvent avec arrogance et condescendance par rapport à la fonction et la responsabilité occupées.

Il faut le rappeler, le RHDP a une gestion « clanique » et de clubs d’amis où chaque responsable voudrait avoir ses zones de contrôle quel que soit le prix à payer.

Pour être par exemple candidat, promu ou nommé à un poste de responsabilité professionnelle comme militante, il faut être le « bon petit », la « bonne petite » ou avoir pour parrain ou marraine X ou Y.

Ces élections au poste de Secrétaire départemental viennent de confirmer la réalité clanique et de parrainage au sein du RHDP avec des tensions locales, des dénonciations ouvertes de tripatouillage et de fraude de la part de Haute personnalité politique du pays.

Ériger le clanisme fondamental, les « Atalakous » en mode de gestion des hommes, en bafouant les textes avec notamment le mépris de l’engagement des militants de bases crée toutes les conditions de l’explosion du RHDP avant ou tout juste au lendemain des élections Présidentielles de 2025.

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