Côte d’Ivoire/Projet DéfiSens’AO : Une ONG fait des personnes déficientes sensorielles sa priorité.

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L’Organisation Nationale des Parents pour Handicapés Auditifs de Côte d’Ivoire (ONPHA-CI) a plaidé le mercredi 17 mai 2023, à son siège, à Yopougon, au cours d’un atelier de restitution et d’informations relativement au projet DéfiSens’AO pour l’accès des personnes déficientes sensorielles (personnes sourdes et aveugles) aux services de prévention, de détection et d’accompagnement en Afrique de l’Ouest francophone.
Porté en consortium par Mutualistes Sans Frontières Solidarité, VYV3 Pays de la Loire et ESSENTIEL et soutenu par l’AFD sur la période du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2024, le projet DéfiSens’AO implique 15 organisations couvrant 7 pays qui sont le Benin, le Burkina Faso, le Togo, le Niger, le Mali, la France et la Côte d’Ivoire dont les Ong ONPHA-CI et la Fédération des Aveugles et Mouvements Associés de Côte d’Ivoire (FAMACI) sont les partenaires.
Il vise à favoriser l’accès des personnes déficientes sensorielles (personnes sourdes et aveugles) aux services de prévention, de détection et d’accompagnement en Afrique de l’Ouest francophone.
Avec pour objectifs spécifiques d’accompagner et de former les professionnels de la rééducation, de la réadaptation, de l’enseignement spécialisé ; de promouvoir la santé, la sensibilisation, la prévention, le dépistage et les soins de premiers recours dans les zones géographiques correspondant à une prévalence forte des déficiences sensorielles et de faire un plaidoyer pour les droits, le soutien des professionnels et la mise en place de politiques publiques et diffuser les savoirs autour des déficiences sensorielles, ce projet a pour ambition de favoriser l’accès aux diagnostics et les données statistiques de santé de ces handicaps.
Pour Camille Tano, Pca de l’Ong ONPHA-CI, il est question de faire en sorte que les problèmes que nous avons dans nos différents pays en Afrique puissent se résoudre. Selon lui, tout en essayant de regarder plus loin, peut-être que les solutions de la Côte d’Ivoire se trouvent au Burkina Faso et ceux du Burkina au Niger …
‘’Ce projet répond à une problématique criarde qui se présente dans notre pays. Il se trouve que la difficulté au niveau communicationnelle des personnes en situation de handicap sensorielle est telle qu’il faut réussir à maîtriser leur mode de communication c’est-à-dire la langue des signes pour les sourds et le braille pour les aveugles. Il faut donc réussir à apprendre et à maîtriser ce mode de communication et de réussir à faire en sorte que ces personnes puissent être formées et éduquées pour s’insérer dans la société car il ne faudrait pas toujours assister cette frange de la population’’, a fait savoir le Pca de l’Ong ONPHA-CI. A l’en croire, le projet DéfiSens’AO permet aux responsables d’engager en réseautage un plaidoyer pour la ratification des textes et lois au niveau international et national, mais mieux, de les appliquer et de veiller à ce qu’ils soient mis en application.
« Cette année, dans la période d’octobre à novembre, la rencontre annuelle de tous les partenaires du projet avec le consortium sous la houlette des ONG ONPHA-CI et FAMACI aura lieu en côte d’Ivoire. Il est donc question lorsqu’ils arrivent, de faire en sorte que la Côte d’Ivoire entière avec les autorités, la presse… puissent apporter l’expertise en terme d’échanges de capacitation pour qu’au lendemain de ses journées, un impact ou quelque chose de plus soit donné pour ce qui se fait déjà », a ajouté Camille Tano.
Ce sont 12 organisations de personnes handicapées et d’établissements spécialisés, 110 structures affiliées, 621 professionnels des déficiences visuelles et auditives, 363 aidants et bénévoles, 9529 déficients visuels et 3336 déficients auditifs, des Institutions, des agences nationales et cadres ministériels en santé, en éducation, en action sociale et handicap qui bénéficieront de ce projet.
« C’est un honneur pour nous de prendre part à cette cérémonie. Le ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale ne peut que se réjouir d’une telle initiative qui capte parfaitement avec la politique de prise en charge des personnes vulnérables en générale et celle des personnes handicapées en particulier », a indiqué Grah Maurice, représentant du Ministère de Emploi et de la Protection Sociale.
Pour Sonian Baindet, chargé d’étude au cabinet du Ministre de la Santé, de l’Hygiène, Publique et de la Couverture Maladie Universelle, des initiatives à travers différents programmes tels que le programme de la santé oculaire, l’autisme et les handicaps ont été prises.
« Le vrai souci se trouve au niveau pédiatrique. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de mères qui ne connaissent pas des signes avant-coureurs au niveau de la santé de leurs enfants. A notre niveau, nous sommes en pleine étude pour mener une communication sur ce genre de choses pour amener les parents à la prévention. Nous estimons que la prévention est mieux que le curatif », explique Sonian Baindet.
Cet atelier faut-il le rappeler a réuni le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène, Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Ministère de la Femme, Famille et de l’Enfant, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et plusieurs associations du monde du handicap.

Auteur : La rédaction

Source : Lementor.net

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