Le directeur du Développement du football mondial de la FIFA, Arsène Wenger, a dévoilé son plan pour créer des académies de football dans chaque pays africain d’ici 2027. L’objectif est de détecter, former et accompagner les jeunes talents du continent, tout en leur offrant une éducation scolaire et sportive.
L’ancien entraîneur d’Arsenal, qui a quitté le banc des Gunners en 2018 après 22 ans de service, a rejoint la FIFA en 2019 pour superviser le développement du football à l’échelle mondiale. Il a présenté son projet lors du Sommet exécutif du football de la FIFA 2023 à Djeddah (Arabie saoudite), en présence des représentants des 211 associations membres de l’instance.
Selon Wenger, le football africain regorge de potentiel, mais souffre d’un manque de structures et d’infrastructures adaptées. Il souhaite donc mettre en place des académies de haut niveau, dotées d’entraîneurs qualifiés et de matériel moderne, pour permettre aux jeunes footballeurs de s’épanouir et de progresser.
« Je pense que nous sommes en train de passer très rapidement d’une société du travail à une société du sport. Les amateurs de football n’y sont pas étrangers et l’heure est maintenant venue de donner à tous les pays la possibilité de développer notre sport », a-t-il déclaré.
Le projet prévoit d’ouvrir 75 académies d’ici 2026, dont cinq en Afrique : au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Libéria, au Ghana et en Zambie. Ces pays ont été choisis en fonction de leur potentiel footballistique, mais aussi de leur situation géographique et politique. Wenger espère que ces académies serviront de modèles et d’incitations pour les autres pays du continent.
Les académies de la FIFA accueilleront des jeunes âgés de 12 à 18 ans, sélectionnés sur des critères sportifs et scolaires. Ils bénéficieront d’un programme complet, comprenant des séances d’entraînement quotidiennes, des matchs amicaux et officiels, des stages à l’étranger, mais aussi des cours théoriques et pratiques, dispensés par des enseignants diplômés.
Wenger insiste sur l’importance de l’éducation dans son projet, qu’il considère comme un facteur clé de réussite et d’intégration. Il veut que les jeunes footballeurs acquièrent des compétences et des connaissances qui leur serviront tout au long de leur vie, qu’ils deviennent des professionnels du ballon rond ou non.
« Le football est un sport, mais c’est aussi une école de vie. Il faut apprendre à respecter les règles, à travailler en équipe, à gérer ses émotions, à faire face à l’échec et au succès. Il faut aussi se former à d’autres domaines, comme les langues, les sciences, l’histoire, la géographie, la culture. Le football est un moyen d’ouvrir l’esprit et de découvrir le monde », a-t-il expliqué.
Le projet de Wenger est soutenu par la FIFA, qui a débloqué 28 millions de dollars pour financer les académies. Il bénéficie également de l’appui des fédérations nationales, qui voient dans cette initiative une opportunité de renforcer leur niveau et leur compétitivité.
Wenger est convaincu que le développement du football africain aura des retombées positives sur le football mondial, en augmentant la diversité et la qualité des joueurs, des équipes et des compétitions. Il cite en exemple la Coupe d’Afrique des Nations 2023, remportée par la Côte d’Ivoire, qui a montré des progrès significatifs en termes d’organisation et de jeu.
« Le football africain a un énorme potentiel, mais il faut le valoriser et le structurer. Je suis persuadé que les académies de la FIFA vont contribuer à faire émerger une nouvelle génération de talents, qui feront briller le continent et le football dans son ensemble », a-t-il conclu.
Source : Lementor.net
