Le procès du massacre du 28 septembre reprend après la tentative d’évasion de Dadis Camara.

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Le procès du massacre du 28 septembre 2009, qui a fait plus de 150 morts et des centaines de blessés lors d’une manifestation pacifique dans un stade de Conakry, a repris ce lundi 13 novembre 2023, après une suspension de plus d’une semaine. La reprise du procès intervient après la tentative d’évasion de l’ancien chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, et de trois de ses co-accusés, le samedi 4 novembre à l’aube.

Selon le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, un commando lourdement armé a attaqué la prison centrale de Conakry et a réussi à extraire de leur cellule le capitaine Moussa Dadis Camara, le colonel Moussa Tiégboro Camara, le colonel Claude Pivi et le commandant Blaise Goumou, tous poursuivis pour leur implication présumée dans le massacre du 28 septembre. Le ministre a déclaré que l’opération était préparée avec la complicité d’un policier et de gardes pénitentiaires, qui ont saboté les caméras de surveillance de la prison. Il a ajouté que les forces de l’ordre ont pu rattraper et reconduire en prison trois des évadés, à savoir Dadis Camara, Tiégboro Camara et Goumou, tandis que Pivi est toujours en fuite.

Le ministre a assuré que le procès du 28 septembre se poursuivra normalement et que les accusés seront présentés à la barre. Il a également annoncé l’ouverture d’une enquête sur les faits d’évasion, de détention illégale d’armes de guerre, d’association de malfaiteurs et de complicité contre les quatre évadés et leurs complices. Il a enfin appelé au renforcement de la sécurité de la prison et à la coopération de la population pour retrouver le fugitif.

Le procès du 28 septembre, qui a débuté en décembre 2022, est considéré comme un test pour la justice et la démocratie en Guinée. Il vise à juger les responsables du massacre perpétré par les forces de sécurité contre des opposants au régime de Dadis Camara, qui avait pris le pouvoir par un coup d’État en 2008, après la mort du président Lansana Conté. Parmi les accusés figurent des hauts gradés de l’armée, des anciens ministres et des membres de la garde présidentielle. Les victimes et les organisations de défense des droits de l’homme espèrent que ce procès permettra de faire la lumière sur les faits, de sanctionner les coupables et de réparer les préjudices subis.

Auteur : CB

Source : Lementor.net

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