Tchad : la tension monte à N’Djamena après des attaques contre les services de renseignement.

0
0

La capitale tchadienne a connu deux jours de violences et de panique après des attaques contre les locaux de l’Agence nationale de sécurité de l’Etat (ANSE), les puissants services du renseignement intérieur. Le gouvernement accuse un parti d’opposition, le Parti socialiste sans frontières (PSF), et son leader Yaya Dillo, d’être à l’origine de ces actes « terroristes » qui ont fait plusieurs morts et blessés.

Selon le communiqué du gouvernement, diffusé mercredi soir, tout a commencé mardi soir, lorsque les agents de l’ANSE ont arrêté un membre du PSF, soupçonné de « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ». Dans la nuit, des « complices » de cet individu, armés et conduits par Yaya Dillo, auraient attaqué les bureaux de l’ANSE, faisant « plusieurs morts et blessés parmi les agents de sécurité et les civils ».

Yaya Dillo, ancien ministre et candidat à l’élection présidentielle prévue le 6 mai, nie toute implication et dénonce une « mise en scène » du pouvoir pour l’éliminer de la course. Il affirme que son siège, situé dans le centre de N’Djamena, a été assiégé par l’armée mercredi, et que des tirs ont éclaté à proximité, provoquant la fuite des habitants.

Le représentant de l’ONU en Afrique centrale, François Louncény Fall, a exprimé sa « vive préoccupation » face à la situation et appelé au « calme et à la retenue ». Il a rappelé que le Tchad était « en cette dernière étape de sa transition politique », après la mort du président Idriss Déby Itno en avril 2023, lors de combats contre des rebelles.

Le nouveau chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt, a promis d’organiser des élections « libres et transparentes » dans un délai de 18 mois. Il a nommé comme Premier ministre Succès Masra, un ancien opposant qui a accepté de participer au processus de transition. Ce dernier a exprimé son « soutien total et inconditionnel » au président, aux forces de défense et sécurité et aux institutions républicaines, tout en déplorant les « moments malheureux et douloureux » vécus par le pays.

Le Tchad, pays enclavé d’Afrique centrale, est confronté à de multiples défis sécuritaires, économiques et sociaux. Il accueille plus de 600 000 réfugiés venus du Soudan voisin, où le conflit au Darfour a repris de l’intensité. Il fait également face à la menace des groupes jihadistes qui sévissent dans la région du Sahel.

Auteur : CB

Source : Lementor.net

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here