Kouadio Konan Bertin dit KKB est sorti de son silence relativement à l’actualité politique nationale dominée en parti par l’amnistie accordé par le chef de l’Etat à près de 800 prisonniers issus de l’opposition. Dans un franc parlé qu’on lui connait, KKB n’a fait de cadeau à personne, notamment au président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié. L’ex candidat à la présidentielle de 2015 avoue ne pas être surpris par le ‘’divorce’’ entre son parti, le Pdci et son ex allié, le Rdr, rappelant au passage que le pouvoir ne se donne pas. « En politique, le pouvoir ne se donne jamais. Et si quelqu’un le dit et refuse de céder le pouvoir qu’il détient, il ne fait qu’exprimer une vérité que tous les hommes politiques devraient connaître. C’est pourquoi, je n’avais jamais cru en l’alternance telle qu’envisagée par le Président de mon parti », a-t-il indiqué lors d’un point de presse qu’il a animé cet après-midi à son QG sis à Cocody. Face à la presse, KKB, a laissé entendre que “la vie politique ne se nourrit pas d’alternance tontinière en démocratie’’.
En rupture de ban, KKB a récemment fait son retour au PDCI après des années de brouille avec Henri Konan Bédié sur qui il n’a pas manqué de tirer. Il dit avoir compris qu’en politique la raison et la lucidité ne sont pas liées à l’âge. Répondant au président du Pdci qui l’avait traité de soldat perdu, l’ancien président de la Jpdci estime qu’il a eu raison et qu’il n’était pas perdu comme le croyait son président. Il dira ceci à cet effet : « Le soldat qui a milité pour cette cause n’était donc pas perdu puisque vous le retrouvez là où vous l’avez laissé. Et, il vous souhaite la bienvenue dans l’arène des gladiateurs. Il a eu tort d’avoir eu raison trop tôt. Il a eu raison d’avoir mené le combat pour la survie du PDCI. Il vous remercie d’avoir enfin compris la justesse de ses positions ». Abordant la question de l’amnistie des 800 détenus de la crise post-électorale, l’ancien député de Port-Bouët n’a pas caché sa joie devant cette décision du président de la république. Il l’a toutefois exhorté à offrir aux Ivoiriens une réconciliation vraie et pour toujours. KKB dit reconnaitre enfin sa Côte d’Ivoire qui croit aux vertus de l’union autour des valeurs cardinales que nous a léguées le Père fondateur, dont le pardon et l’union pour construire une nation forte et prospère.
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