La jeunesse de l’opposition ivoirienne n’est pas entièrement satisfaite de la mesure d’amnistie accordée par le chef de l’Etat à près de 800 prisonniers de l’opposition. Elle souhaite ainsi que cette grâce de l’exécutif ivoirien soit élargie aux prisonniers militaires. Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi, Koua Justin et ses camarades envisagent même des manifestations pour réclamer la libération de ces prisonniers militaires. Pour le premier responsable de la JEDS, Koua Justin, il est inacceptable que le chef de l’Etat prenne une ordonnance portant amnistie pour les évènements liés à la crise postélectorale et que les militaires n’en bénéficient pas. « Le chef de l’État a pris une ordonnance portant amnistie des évènements en lien avec la crise postélectorale. Il fait sortir une catégorie de personnes et maintien en détention une autre catégorie. Il n’y a pas deux catégories de crise postélectorale. Les militaires ont répondu aux ordres des personnes donc on ne peut pas faire sortir certaines personnes et maintenir les militaires en prison cela n’a pas de sens. Il faut qu’Alassane Ouattara les libère », a-t-il réclamé. La refonte annoncée de la commission électorale indépendante (CEI), figure également au nombre des revendications de la jeunesse de l’opposition. Pour eux en effet, un redécoupage électoral s’impose. « Je voudrais féliciter l’ensemble des Ivoiriens qui ont exigé la refonte de la CEI. C’est leur combat qui est en train de porter. Maintenant que la réforme de la CEI a été annoncée par le chef de l’État lui-même, nous attendons qu’il convie l’ensemble des acteurs socio-politiques du pays afin de trouver une CEI crédible qui puisse inspirer confiance aux ivoiriens. Il faut que nous trouvions une CEI non contrôlée par un parti politique, une CEI apolitique. Tant qu’on n’aura pas cette CEI, nous allons manifester pacifiquement pour l’obtenir », a indiqué Koua Justin.
Leave a comment