Odienné, capitale de la région du Kabadougou, ville située au nord-ouest de la Côte d’Ivoire a désormais son Festival. Cette rencontre de la culture et de l’art qui servira à promouvoir et valoriser les atouts économiques, artistiques, culturels et sportifs du mandingue, a été dénommé « Festival Mandé N’Kô ». La première édition, prévu pour le mois de février 2020 est placée sous le haut Patronage du premier ministre Amadou Gon Coulibaly, dont la présence effective est annoncée à Odienné à cette occasion.
L’information a été rendue officielle par Madame le Maire d’Odienné, Nassénéba Touré, cheville ouvrière et initiatrice de Mandé N’Kô, au cours d’une cérémonie de lancement de cette activité culturelle, le jeudi 16 janvier 2020, à la salle Félix Houphouët Boigny du district d’Abidjan au plateau. C’était en présence des cadres, fils et filles et ressortissants d’Odienné.
Elle explique ici, les objectifs visés par cette initiative : « A travers le Mandé N’Kô, nous voulons promouvoir l’artisanat de la région, créer un cadre de promotion et de commercialisation des produits agricoles et industriels, rapprocher les peuples et créer une vraie cohésion sociale au sein des populations ainsi que promouvoir la paix, le vivre ensemble ».
Poursuivant son exposé, le maire Nassanaba Touré ajouté : « La tradition est le socle sur lequel est bâti l’essentiel de la culture malinké de Côte d’Ivoire. Les fondamentaux de celle-ci sont l’entente, l’amour, la liberté et la fraternité. A tout point de vue, la culture « Odiennéka » est une grande richesse qui doit être préservée de génération en génération. Pour y arriver, je lance un appel à nos frères et sœurs d’Odienné à s’y investir à travers la réussite du festival Mandé N’Kô qui se doit se tenir désormais chaque année ».
Il est à noter que la République du Maroc est le pays hôte de cette première édition. Les pays frères du Mali et la Guinée figurent parmi les invités. Pour les organisateurs, le « Mandé N’Kô » est une opportunité de rencontre et d’échanges entre les acteurs de développement autour de la culture mandingue. Il se meublé d’expositions ventes, de la gastronomie, de colloque et formations, de course à cheval, de sports, danse et culture. Plus de 60 mille festivaliers y sont attendus pendant ces moments d’ambiance, de convivialité et de festivité.
Félicitant et encourageant l’initiatrice pour cette activité, qui viendra pérenniser la culture Madingue en disparition, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandama Maurice, a fait un cours d’histoire. « La culture Mandingue est riche, belle et édifiante. Depuis les Soundjata jusqu’à nos jours, la culture mandingue est une culture de formation à la qualité et ses valeurs sont disséminées dans nos chants, nos danses nos accoutrements, nos contes et légendes. Malheureusement ces valeurs disparaissent avec le temps. D’où, l’importance de créer des festivals patrimoniaux dans nos régions. Nous félicitons et louons cette initiative qui va concourir à la valorisation de nos valeurs culturelles ».
Tout en promettant d’accompagner le projet et participer à la promotion de l’art et la culture Mandingue, les ministres Adama Koné, Siandou Fofana et Gaoussou Touré ont chacun salué cette belle initiative.
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