Présentation sommaire des accusés du procès du 28 septembre.

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  1. Le Commandant (devenu Colonel) Moussa Tiégboro Camara, gendarme, était ministre chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme au moment des faits.
    Il a occupé sous le pouvoir d’Alpha Condé les fonctions de directeur de l’Agence nationale chargée de la
    lutte contre le trafic de drogue, la criminalité organisée et le terrorisme, avec
    rang de ministre. Il a été inculpé le 1er février 2012 et a comparu devant le pool des juges
    d’instruction en charge de l’enquête le 8 février 2012. Il a « été mis en cause par le rapport de la commission d’enquête internationale des Nations unies
    comme étant l’un des principaux responsables des graves violations des droits de l’Homme perpétrées au stade le 28 septembre et dans les jours qui ont suivi ». Il a été mis sous mandat de dépôt le 27 septembre 2022 à la veille de la tenue du procès.

2- Le Colonel Abdoulaye Cherif Diaby, médecin militaire, ministre de la Santé et de l’hygiène publique au moment des faits. Il a été inculpé le 13 septembre 2012.
Selon le rapport de la Commission d’enquête des Nations unies, il a empêché les
très nombreuses victimes qui affluaient vers l’hôpital Donka, d’être pris en charge
médicalement. Il aurait également « facilité la prise de contrôle des hôpitaux par
les miliaires, où les crimes se sont poursuivis ». Inculpé et placé sous
contrôle judiciaire, il a finalement été mis en détention provisoire le 27 septembre 2022.

  1. Le Lieutenant-colonel (devenu Colonel) Claude Pivi (alias Coplan) était ministre
    chargé de la sécurité présidentielle en 2009. Il occupait les fonctions de chef de la sécurité présidentielle avec rang de ministre sous le défunt régime du président Alpha condé. Inculpé le 27 septembre 2022 , il est détenu à la maison centrale.

4- Le Lieutenant (devenu lieutenant-colonel) Blaise Guemou est gendarme. Il fut chef de l’une des patrouilles anti-drogue et est un très proche de Tiégboro.

5- Le gendarme Ibrahima Camara dit Kalonzo laissé libre depuis le début de la procédure, il comparaît devant le tribunal criminel sous mandat de dépôt.

  1. Le Lieutenant (devenu Commandant) Aboubakar Diakité (alias Toumba), la star de ce procès était aide de
    camp de Moussa Dadis Camara. Médecin militaire, malgré les apparence, il est détenu depuis mars
    2017, après avoir été en fuite au Sénégal pendant 7 ans. Son état de santé a été pendant longtemps sujet d’inquiétude quant à sa capacité à pouvoir comparaître à un
    procès. Mais les six jours passés à la barre montrent qu’il yavait plus de peur que de mal.
  2. Le Lieutenant Marcel Guilavogui neveu du président Dadis est militaire de l’armée de terre (conducteur de char), était présenté comme
    l’adjoint de Toumba et commandant en second de la garde présidentielle. Il est détenu à la maison centrale de Conakry depuis 2010.
  3. L’Adjudant Cécé Raphaël Haba, aide de camp de Toumba et membre de la garde personnelle de Dadis Camara. Il est détenu depuis 2010.
  4. Le Commandant de gendarmerie Moussa Keita (devenu lieutenant-colonel) est
    détenu à la maison centrale de Conakry depuis 2013. Lors des faits, il était
    secrétaire permanent du CNDD.
  5. Alpha Amadou Balde est gendarme. Il est détenu à la maison centrale de Conakry
    depuis 2010. Lors des faits, il était membre de la garde présidentielle. Il est
    considéré avoir été choisi pour intégrer la garde présidentielle pour ses
    compétences informatiques et en raison de sa proximité avec Toumba.
  6. Paul Mansa Guilavogui, dit Sergent Paul est sergent de l’armée de terre. Il est
    détenu à la maison centrale de Conakry depuis 2015. Lors des faits, il était en
    fonction au camp Koundara devenu camp Makambo du nom du soldat tué le 3 mars par Toumba.

Au début du mois de janvier 2018, le pôle des juges en charge de l’instruction du
massacre du 28 septembre a prononcé un non-lieu en faveur de 2 inculpés :

  • Le Général Mathurin Bangoura, inculpé en 2015, nommé par la suite gouverneur de Conakry en 2016. Il était un membre influent du CNDD au moment des
    faits.
  • Le Capitaine de gendarmerie Bienvenue Lamah, gendarme au bureau des investitures judiciaires de l’état-major de la Gendarmerie, qui a été soupçonné de
    diriger une milice ayant activement participé au massacre.

Les juges ont estimé que les charges n’étaient pas suffisantes pour les faire comparaître
devant le tribunal spécial criminel de Dixinn.

Le grand absent de cette procédure est l’ancien ministre de la Défense et numéro 3 du
régime en 2009 : le général Sékouba Konaté qui réside en France. Malgré la Commission
rogatoire reçue en octobre 2017 par Paris, et la plainte des victimes déposée en Guinée,
jugée non recevable, il n’a jamais été entendu par les juges ni inculpé.

Auteur : Mk

Source : Lementor.net

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