Le président de la République Alassane Ouattara se pliera, ce mardi à la fondation Houphouet Boigny devant l’assemblée nationale et le sénat réunis en Congrès à l’exercice annuel du discours sur l’état de la Nation.
Institué depuis la réforme constitutionnelle de novembre 2016, s’il reste un moment attendu, son rôle est plutôt institutionnel.
A la fois état des lieux de l’année écoulée et projections sur l’année à venir, ce discours permet de faire le point sur la situation économique, sociale et financière du pays, de réaffirmer ses objectifs et de réaliser quelques grandes annonces pour les prochains mois.
C’est donc un grand moment de ritualisation du politique comme on le voit avec le discours sur l’état de l’Union aux USA. Il permet de rassembler la majorité et de communiquer sur les actions du président.
Ce discours permet aussi à l’opposition d’avoir une vision d’ensemble de la politique du gouvernement, de même qu’elle informe le corps diplomatique ainsi que les opérateurs économiques qui peuvent y trouver un intérêt.
Exercice très classique, celui-ci peut contenir des engagements concrets, chiffrables, tout comme il peut constituer une succession d’effets d’annonce comme ce fut le cas en 2020 où Ouattara indiquait sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat avant de se dédire quelques mois après.
Si, l’an passé, le discours avait été principalement marqué par la pandémie de Covid-19 , avec notamment l’annonce de mesures pour lutter contre la crise, la version 2022 devrait être fortement orientée vers la sortie de crise et la compétitivité.
Parmi les thèmes qui devraient marquer cette année à mon avis, il y aura la présentation du nouveau vice-président et pourquoi pas une annonce cette fois effective du président de la République de renoncer à un quatrième mandat.
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